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M-D-P infra 48 à 77

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Monocamérisme et bicamérisme

 Le monocamérisme est un système parlementaire à une seule Chambre. Il fut longtemps considéré comme la marque d'un régime authentiquement républicain, bien qu'il y ait aussi plusieurs pays monarchiques comme la Nouvelle Zélande, lz DanemarK et la Suède, qui ont aboli la chambre haute de leur parlement pour créer une législature monocamérale. Cette unique chambre, élue au suffrage universel direct dans les régimes démocratiques (des régimes autoritaires, comme la Chine, se sont également dotés d’un système monocaméral), est généralement au centre du fonctionnement constitutionnel d’un régime parlementaire. Des pays caractéristiques du recours à ce système, comme la Suède, le Danemark et le Portugal, sont des etats unitaires ayant opté pour une faible décentralisation. A l’inverse, Le bicamérisme est un système d'organisation politique qui divise le Parlement en deux chambres distinctes, une chambre haute et une chambre basse. Ce système a pour objectif de modérer l'action de la chambre basse, élue au suffrage direct donc représentant directement le peuple, en soumettant toutes ses décisions à l'examen de la chambre haute. Généralement élue au suffrage indirect, elle a tendance, comme en France ou au Royaume-Uni, à avoir une composition politique nettement plus stable et conservatrice. Les États ayant opté pour le bicamérisme l’ont généralement fait en fonction des caractéristiques de l’organisation de leur territoire. Ainsi l'Espagne et l’Italie disposent-t-elles d’une chambre haute destinée à représenter au niveau national les intérêts de leurs puissantes régions, tandis que la France dispose d'un senat dont les membres sont élus par des représentants de ses nombreuses collectivités territoriales. Dans le cas Etats fédéraux, le bicamérisme revêt un caractère essentiel : en Allemagne, le Bundesrat est composé de représentants des différents gouvernements locaux des lânders (de 3 à 6 représentants en fonction du poids démographique du land), tandis que les sujets fédéraux de la Fédération de Russie sont représentés aa Conseil de la fédération, à raison de deux conseillers par sujet. Des exceptions existent cependant : ainsi l'Ukraine, État fortement décentralisé qui fonctionne, en principe, comme une confédération d’États distincts, a-t-elle opté pour un système monocaméral.

Les rapports entre les deux chambres divergent d’un pays à un autre : ainsi en France et en Allemagne, la chambre basse l’emporte-elle systématiquement en matière décisionnelle sur la chambre haute, tandis qu’en Italie, les deux chambres ont des pouvoirs strictement équivalents. Chaque État a ainsi son propre régime parlementaire, dont le fonctionnement dépend en partie de son organisation territoriale et des choix de ses dirigeants en matière de représentation des citoyens. La question même des contre-pouvoirs au Parlement lui-même se pose lorsqu’on est en présence d’un régime monocaméral ou bicaméral, et après analyse des pouvoirs des deux chambres et des relations qu’elles entretiennent entre elles. Il n’y a donc pas un modèle de régime parlementaire monocaméral, pas plus qu’il n’y en a un de régime bicaméral.

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Reprenons maintenant le cours de notre modeste discussion analytique -

Si nous considérons la teneur de ces concepts, pris dans leur globalité, par rapport aux qualités des individus qui doivent les mettre en œuvre, deux de ces théories conçoivent une société sans chef ou selon une certaine égalité entre les classes ( anarchie et communisme ), tandis que la monarchie remet entre les mains d'un seul personnage central la volonté de tout un peuple en supposant que celui-ci dispose de qualités hors du commun, censées être hérités d'une puissance supérieure et, point faible de la théorie, d'un sens du sacrifice lui permettant de privilégier les intérêts de la nation au détriment de tous les autres, ...le parlementarisme consacrent quant à lui une certaine forme d'élitisme par la représentation divisée de la volonté du nombre incarnée par des élus …. alors que pour finir... le capitalisme, système de gestion économique axé sur les flux monétaires ainsi que ceux des marchandises, prétend récompenser les individus à hauteur et selon leur participation dans les rouages de la machine productive – Autant dire d'emblée que nous pouvons constater un manque d'appui conceptuel dans chacun de ces systèmes . Ils se spécialisent tous sur bien peu de paramètres sociaux sauf à considérer le capitalisme qui sait non seulement calquer ses règles sur des mécanismes naturels de récupération mais encore trouver assez tôt, historiquement parlant, son allié privilégié au sein d'un système politique d'une extraordinaire souplesse : Le régime parlementaire !.... Un duo de choc qui lui vaut son succès planétaire.

D'un point de vue citoyen, plusieurs éléments méritent d'être précisés relativement à ces constructions dont nous allons tenter une analyse comparative :

 

*L'anarchie ou les thèses communistes sont des utopies qui ne peuvent hélas à mes yeux correspondre à rien de tangible, en tant que système politique, dans une société humaine à notre niveau de civilisation. Comprenez bien le sens de cette affirmation qui n'est en définitive qu'un avis parmi tant d'autres . Le contenu du vocable put exister de manière imparfaite et dérivée dans un certain contexte à une époque très primitives où les sociétés humaines ne connaissaient aucune organisation mais je crains que l'avènement de l'intelligence, du langage qui en est le support et l'apparition des sociétés complexes ou structurées condamnèrent ces idées à rester pour très longtemps des icônes sur les vitraux des lieux de culte – Nota : Certains états du monde se proclament encore comme étant d'inspiration communiste .

Au début du 21° siécle, les seuls pays dans le monde se réclamant encore du «communisme» sont la république populaire de Chine, Cuba, la Coréd du nord, le viet- Nam et le Laos. Encore faut-il noter que la Chine et le Viêt Nam ont fait une large place à l'économie de marché, et que la Corée du Nord a retiré de sa constitution toute référence au socialisme et communisme, au profit du «songun» et du «juché».

Un examen rapide du panorama politique mondial permet de vérifier qu'il n'existe aucun exemple de société évoluée mettant en œuvre un système social anarchique et l'effondrement du bloc dit «communiste» d'URSS, avec ses révélations sur son fonctionnement au quotidien nous permet de confirmer la théorie du retour invariable des structures hiérarchiques inégalitaires au sein des sociétés humaines. Ce modèle social fut en revanche capable de créer un modèle social concurrent réel et fournit la preuve qu'il est possible de partir dans une direction alternative à celle de la société de consommation capitaliste . Cette hypothèse de travail me suffit comme point de départ.

Il est donc dans un premier temps nécessaire de constater que la société communiste en application dans le bloc communiste comptait en réalité elle aussi plusieurs classes sociales, certes non fondées sur des critères identiques à nos sociétés occidentales mais sur des paramètres bureaucratiques liés à la fonction au sein du parti - Les puristes répondront volontiers que les régimes créés lors de ces derniers siècles ne représentent pas l'aboutissement du système communiste et que cet échec ne peut donc entacher la théorie. Certes - Les régimes de l'ancien bloc de l'Est ne mettaient en oeuvre qu'un préambule, une période transitoire plus ou moins violente qui permettrait d'appliquer ce que l'on nomme pudiquement la «dictature du prolétariat»... en attendant, premièrement la contagion par effondrement des sociétés voisines encore sous régime capitaliste mais encore l'évolution des systèmes sociétaires qui à leur tour permettront finalement d'aboutir au but recherché et idéalisé. Cela reste discutable – Cette tentative méritante ayant en partie échouée ( je pense à l'effondrement du pilier incarné par le groupe soviétique ), il est intéressant de se demander quelles sont les raisons profondes de cette déroute ?.... Surtout que ce coup d'essai historique, de grande envergure ( puisqu'il concerna pas moins d'un tiers de la planisphère ) semblait tout se donner pour arriver à ses fins –

Mon humble avis sur le sujet se divise comme suit en facteurs explicatifs  endogènes ou  exogènes.

Sur l'aspect interne de cette organisation sociale, on peut dire que son fonctionnement, en tablant sur une prévision administrative des besoins et en supprimant la compétition avec son corollaire de libre entreprise ou de créativité prive l'individu d'une part importante de son besoin de rêve et d'aventure. Conscients par ailleurs de l'emprise néfaste que peut avoir la religion et ses déviances sur la marche de la société moderne, les dirigeants du régime communiste se donnérent comme objectif d'éradiquer les cultes religieux .

Il s'avère hélas que l'être humain ne peut encore se priver de ces échappatoires à ce stade d'évolution car non seulement nous cumulons depuis des millénaires des charges croissantes de névroses ( affection psychogènes résultant d'un conflit inconscient entre les désirs du sujet et les interdits qui s'opposent à leurs réalisations ) dont ces mécanismes inconscients sont l'exutoire mais il s'avère encore et plus gravement que notre système de perception ne puisse concevoir sans ce réflexe inné d'association menant à la mystification . En empêchant le flux psychique de s'exprimer librement au travers de ces registres ( évolutifs ou palliatifs ), les théses fondatrices du régime communistes créerent une carence psychique rédhibitoire qui pouvait, à elle seule causer sa perte. D'autres expériences plus tardives conclurent de la même façon qu'il est néfastes et dangereux d'empêcher un être humain de rêver pendant son sommeil : Il s'agit là de fonction vitales -

D'un point de vue matériel, un système administratif centralisé ne peut être en mesure de faire face aux besoins diversifiés titanesques d'une société de grande échelle parce que la quantité d'informations à gérer ou à transformer ne peut être prise en compte par la faculté d'un cerveau ni par ceux d'une équipe humaine de direction : C'est pourquoi les Empires formés par la force, la conquête armée ou sur des dogmes nécessitant une force centralisatrice de rappel s'effondrent ou se divisent depuis la nuit des temps à peine formés ! Nul homme ne peut contrôler plus d'une vie durant un royaume dépassant l'horizon – Quelques hommes particuliérement habiles et charismatiques purent suivre d'effet de tels projet mais l'expérience montre que ces conquêtes s'étiolent inexorablement par désagrégation .

D'un point de vue exogène, il semble être un mauvais calcul d'artificiellement créer un bloc monolithique étanche et prétendu «opposé» aux sociétés voisines, dites capitalistes, au lieu de favoriser un processus intellectuel et citoyen d'échange engendrant mécaniquement une comparaison puis l'évolution des dogmes. Cela supposerait alors d'accepter la confrontation, le dialogue, des faiblesses dans sa propre théorie et l'adaptation de son propre système mais les dirigeants communistes se sont montrés inflexibles sur la marche à suivre : Voilà de quoi mettre en recul les plus fervents partisans. Finalement, cette compétition idéologique, laissant apparaître une pesanterur côté soviétique allait donner avantage au bloc de l'Ouest. D'autres avançent alors l'hypothèse que l'empire capitaliste utilise justement des leurres idéologiques que sont par exemple les religions ou certaines pseudo-libertés de façade afin de masquer sa triste réalité et assurer sa pérennité !? C'est une évidence ! ... mais il est impossible de faire l'économie d'un véritable débat sur le sujet et de simplement verrouiller le dialogue en supposant la question inexistente ou superflue. Par ailleurs, L'interdit créé l'attrait. La nécessité de fermer les frontières pour empêcher la fuite des personnes en Europe de l'Est aprés la guerre prouve assez tôt que la méthode concurrente, dite libérale, présentait certains atouts tandis que le système communistes devait présenter des lacunes à corriger. La sclérose ne pouvait se présenter comme une solution d'avenir. Le manque d'adaptation à cette attente citoyenne donne un second avantage à la thése libérale . La société libérale présente encore l'avantage de reproduire et de calquer ses mécanismes sur des lois naturelles mettant en oeuvre des facteurs automatiques de récupération en matière économique. Elle laisse par ailleurs libre cours à tous les phénomènes qui ne la mettent pas directement en danger: Cette liberté ou leurres politiques, selon qui les qualifiera, appuyé avec excellence dans le domaine de la communication et des médias par des techniques de manipulation subtiles, doit être combattus avec les armes de la logique et de vrais arguments qui mettront en exergue ses faiblesses. Les régimes parlementaires d'Europe de l'Ouest peuvent, en raison de cette faculté d'ouverture relative, être les modèles politiques qui finalement engendreront la société relais si rien de pervers ne la fourvoie pour retarder son évolution car la liberté d'expression peut laisser échapper,certes de manière transitoire et parfois intéréssée par des lobbies qui savent utiliser le système, des courants parasitaires régressifs ( ...récupérés par les entités de pouvoir afin de neutraliser les opposants ) - Ces péripéties tendent surtout à prouver que la méthode communiste passant par la prise de pouvoir violente du prolétariat est insuffisante à elle seule pour créer une alternative crédible au régime capitaliste.

Il se pourrait en revanche que l'idéal utopique «communiste» refasse surface, de manière systématique, le jour où la race humaine, modifiée dans sa substance génétique à force de patience ou de manipulation, aura pu dépasser puis sublimer tous les défis de son existence matérielle – Ce n'est alors plus un système sociétaire, mais un accomplissement naturel et symbiotique de la relation à l'autre ainsi qu'avec l'univers, le règne animal étant parvenu au sommet de ce qu'il recèle . Cette impossibilité temporaire s'explique par le simple fait de notre nature animale dont nous peinons encore à contrôler les instincts – L'homo sapiens-sapiens est un intriguant, un aventurier égoïste et égocentrique qui ne peut se décider entre les forces opposées qui l'animent. Que l'on s'accorde en un point de la terre sur cette construction politique alors que les autres groupes humains continueraient un parcours classique et il ne faudrait que quelques décennies pour ces pionniers avant d'être anéantis par leurs avides et cruels voisins – Bien que ce schéma sociétaire semble le plus simple et le plus facile à mettre en oeuvre, parce qu'il fonctionne quasiment en l'absence d'institutions centralisées (pour l'anarchie), il s'agit en fait de celui qui nécessite la plus grande abnégation de la part de ses membres puisqu'il incombe à chacun de s'auto-discipliner pour ne pas empiéter la personne d'autrui ni sur le domaine collectif, si minime soit-il. Nous ne pourrons avancer dans cette direction que si nous le faisons ensemble, à la même vitesse en tous points de la planète ! Autant dire que ce n'est pas encore gagné ! On peut constater sur ce point l'importance de l'éducation et surtout d'une harmonisation du contenu des programmes scolaires qui ne contiennent, même à ce jour, que très peu d'éléments pour satisfaire le défis global de l'intelligence –

L'étude du comportement humain et des archétypes relationnels m'a permis de rapidement comprendre et de mettre l'accent sur l'importance des sciences psychanalytiques pour l'avenir de l'humanité. Nos générations ont été sacrifiées parce que seule l'éducation et la collectivité institutionnelle peut présenter la force nécessaire pour vaincre l'inertie de nos névroses. S'ajoute la difficulté et l'inertie des systèmes politiques . Les comportements déviants qui entretiennent la source du «mal» régnant sur terre et paralysant sa progression sont le résultats de névroses. Celles-ci entravent notre liberté d'action ou dévient le flux normal de notre créativité comme celui de notre épanouissement et s'expliquent invariablement par une origine psychanalytique. Nos échecs face aux épreuves, les frustrations ainsi que la peur devant l'adversité ou la difficulté vicient progressivement notre capacité de réaction - L'intermédiaire de cette science dans le développement de l'individu et de la société me semble incontournable – Il est impératif de l'intégrer dans le schéma scolaire et institutionnel ainsi que dans le mode de réflexion de l'individu. Évidemment pas sous la forme ni la pratique que nous connaissons actuellement puisque la cure n'intervient qu'à postériori des traumatismes, de manière ponctuelle sur un problème considéré ou isolé, à sens unique et dans une relation stigmatisante avec un professionnel intéressé par le montant honoraire d'une consultation –

Le collectif citoyen, en insérant l'individu dés sa naissance dans un groupe de travail analytique composé de tuteurs et citoyens du même âge disposant de facteurs similaires de développement et en imposant l'étudiant à la rédaction d'une «réflexion citoyenne», comme rite initiatique – entre 16 et 18 ans - de passage à l'âge adulte ( niveau BAC ), met en œuvre les préambules d'un mécanisme généralisé d'auto-analyse . Reste à savoir si un tel mécanisme est réaliste à ce stade de civilisation .

A l'opposé, la société communiste présente des avantages que peuvent jalouser nos structures occidentales limitées en tous les domaines et à tous les niveaux par la question des ressources, entre autres monétaires. Une société qui peut outrepasser les limites imposées par sa structure immédiate peut répondre à toutes les gageures par un plan concerté de grande échelle . Or il s'avère que les vrais défis avenirs, d'ores et déjà d'actualité, auxquels doit faire face l'humanité font intervenir des besoins matériels ou de financement dont la société capitaliste ne peut assurer le développement sur le long terme pour des raisons de structure ou de logique «pseudo-libérale». En effet, sa logique implique une multitude d'agents autonomes se livrant compétition face à divers niveaux de structures politiques . Ces denières sont elles-mêmes en confrontation interne avec leurs propres composantes ( ...rivalité de clan entre les familles politiques pour arriver au pouvoir de la même façon que les leaders se combattent les uns les autres dans ces mêmes structures pour en prendre la tête ) et luttent dans le même temps contre l'ensemble des agents économiques ou institutionnels subalternes. Elle ne parvient à réunir ses composantes que rarement ...en cas de péril grave ( crise financière ou conflit ) et uniquement de manière ponctuelle sur une période limitée . La société libérale est le foyer d'entente qui ne peuvent être que temporaire et ponctuelle parce qu'elle entretient les thèses d'une philosophie égocentrique ainsi que des éléments juridiques ( droit & institutions directs ou dérivés liés au commerce ) qui entretiennent un climat de «concurrence-compétition» donnant espoir à chaque concurent de se hisser au sommet de la structure : Ce schéma structurel est la condition sine qua non de sa pérennité. ( En clair ? Tout le monde se bouffe le foie dans l'espoir de gravir les échelons et de parvenir aux meilleurs postes … avant qu'un autre plus téméraire et arriviste ne fasse la même chose pour y parvenir! L'ensemble des agents se livrent une lutte sans merçi les uns contre les autres pour occuper la meilleure place dans leur domaine considéré ). Vous obtenez alors une société divisée en clans, groupuscules, lobbies, caste ou cartels qui peine à se motiver pour une autre raison que celle du profit pécunier immmédiat ou celui du succés fugace dont on savoure les plaisirs par une jouissance de la même façon éphémère correspondant à un effet de mode inculqué dans des termes identiques par les structures scolaires ou celles non moins intéréesées de notre société de consommation.

L'état d' esprit égoïste inhérent et flattés par les sociétés élitistes ne peut coïncider d'une part avec les défis humains ou environnementaux imposés par ce nouveau millénaire et d'échelle planétaire, ni d'autre part avec le but ultime de la civilisation dont les desseins doivent se rapprocher de ceux de la matière vivante dont les nombreuses manifestations tangibles font la preuve d'établir une symbiose de croissance parfaite, par définition contraire au climat de lutte et division qui est la condition cine qua non de ce modèle social. Le système capitaliste n'est certes pas directement responsable d'un état psychique imputable à la race humaine mais l'entretient de manière régressive en utilisant ses mauvais penchants comme facteur moteur de développement. Preuve en est du résultat écologique, démographique ainsi que politique mondial : Partout où s'appliquent ce modèle régne de courte période de confort correspondant au niveau de développement optimal des paramètres économiques, puis s'en suit, lors des périodes de stagnation ou de recession, soit le chaos civil, soit les guerres militaires entre états princiers et partout se constate l'absence ou la dislocation de projet spirituel de long terme malgré quelques apparences de prospérité matérielle. J'exagére – Il existe bel et bien une phase de prospérité qui correspond au moment transitoire où le modèle social et la situation matérielle s'adaptent parfaitement aux données de ce système de production des richesses ( 1950 à 70 par exemple en France - Il n'existe alors aucun frein au système productif et les marchés sont librement en expansion ) – Voici donc énoncé le facteur décisif de cette problématique ! Le système capitaliste, contrairement à l'idée que nous en avons aujourd'hui, n'est pas un système politique ou une idéologie pouvant se cloisonner mais seulement une théorie, isolée, se rapportant à l'équilibre des données intervenant dans le domaine restrictif de la production des biens matériels. La société capitaliste est un excellent processus d'amorçage matériel de la civilisation dont le système se pervertit à mesure du temps s'il n'est pas relayé et assisté par un schéma politique plus conforme avec les nécessités d'une société exponentielle ( facteurs psychiques, matérielles & dédis de civilisation ), de la même façon que la religion fut le procédé d'éveil naturel, aujourd'hui dépassé, de la conscience ainsi que le premier instrument conceptuel d'unification des savoirs. Il en va de même pour l'ensemble des idéologies politiques spécialisées issues des derniers millénaires puisque l'ensemble des civilisations ( antiquité – époque médiévale puis moderne ) connurent le même destin d'effondrement –

Alors me direz-vous justement ...finalement... le capitalisme n'est pas pire !?? En effet ! Mais il court lui aussi à sa perte étant donné qu'il comporte des faiblesses inhérentes à sa doctrine : Notre devoir consiste plutôt à en assurer le relais par un complément institutionnel avant qu'il n'aille au bout de sa logique destructrice en déclinant nos instincts les plus pervers au travers de ses derniers retranchements – Aucune logique politique ( ni celle du «Collectif» qui n'est qu'un maillon allant vers ce dessein ! …) ne fait le pont ni la synthèse des savoirs pour engendrer un projet futuriste d'échelle planétaire. La nouvelle question serait alors de savoir si le régime parlementaire peut équilibrer le sytème capitaliste puisque c'est la situation concrète dans laquelle nous nous trouvons à ce jour partout dans le monde ? Théoriquement oui !... mais la réalité matérielle s'y oppose ! Pourquoi ? Les vecteurs monétaires ainsi que les circuits bancaires créent une logique matérielle que les schémas décisionnels ne peuvent interférer efficacement . L'actualité en fait foi sans qu'une démonstration soit nécessaire : L'argent corrompt tout ! Sa logique comptable, totalement détachée de concepts philosophiques ( J'entend ici de concepts intrinsèques internes à ceux de la monnaie et non pas de principes politiques littéraires ajoutés dans une charte politique auxquels les acteurs économiques doivent se référer pour en appliquer le contenu !) s'oppose à la création de mécanisme de compensation ou d'équilibration passant par un procédé politique littéraire - Le principe de séparation des pouvoirs entre la chose publique et le monde des affaires n'a jamais pris sa place dans la sphère sociale et l'on constate bien l'omniprésence historique de la confusion des genres. Tous les hommes politiques sont étroitement liés, officiellement ou en secret, à un lobby financier ou industriel qu'il sont censés favoriser en échange d'un soutien matériel en période de cmpagne – Cela ne peut changer tant que le concept monétaire sera réduit à une simple expression comptable... à moins de rendre par ailleurs aux citoyens la capacité de mieux contrôler le processus politiques et monétaires ( … on revient alors à un système de supervision comparable au «CC» ) : Autant dire que tout est à revoir ! Cependant, personne ( aucun Etat) ne veut s'en détacher parce qu'elle véhicule une autre dimension moins noble et plus difficile à confesser. Cette considération semble liée au contrôle social des populations afin de maintenir le bon fonctionnement d'un processus d'échange sociétaire dont nous ne pouvons certes pas contester le bien-fondé en l'état des choses – En revanche nous pouvons condamner la dérive ou la confiscation ponctuelle de ce système à l'origine de certains groupuscules qui tentent de récupérer les rouages d'une machine pertinente à leur profit exclusif. Ce dysfonctionnement est d'actualité, sans pour autant être caractéristique de notre époque -Ceux qui défendent avec acharnement un tel système sont immanquablement ceux qui en tirent directement ou indirectement profit, (… précisons: Au delà de ce que permet une pratique en «bon pére de famille» puisqu'il ne s'agit pas de mettre au point une égalité stricte que l'on sait impossible ), selon une méthode toujours identique par l'intermédiaire de sociétés commmerciales ou industrielles dotées de soutien dans la sphère de l'Etat. C'est précisément la raison d'être du collectif dont je défends la cause de veiller au rétablissement des rouages sociaux lorsque une anomalie caractérisée se produit. Observation qui peut être faite par des indicateurs statistiques fiables dont la gestion est directement remis entre les mains des citoyens au travers d'un processus associatif d'information spécifique dont nous aborderons le fonctionnement dans un chapitre autonome.

Soyons clair - Le concept monétaire est un vecteur d'échange archaïque qui ne satisfait plus les impératifs d'une société moderne. Il lui manque les paramètres internes qui en font un vecteur liés aux autres considérations, politiques ou sociales. La monnaie doit être scindée et ne plus être un étalon unique afin d'appliquer sur chacune d'elle des paramètres spécifiques en fonction du secteur économique où elle intervient. Plusieurs monnaies doivent cohabiter ensemble dans la zone de marché – Je ne parle pas de faire cohabiter des Dollars avec des Yen ou des Euros mais bien de créer, par exemple, plusieurs catégories sur une même monnaie interne- Je ne m'étale pas plus sur cette question - La motivation par l'appat du gain qui est le moteur de ce système ne doit plus être le pilier unique de notre civilisation. Non seulement parce qu'il est nuisible d'un point de vue éthique mais surtout parce qu'il créé une logique de compétition permanente et concourt à la dillapidation des ressources naturelle que l'on sait limitées- Le pari écologique est incompatible avec la logique consumériste qui est le corollaire du système capitaliste. Autant dire que les déclarations de bonnes intentions de l'ensemble des partis politiques en la matière, y compris ceux qui en font leur spécificité, sont de vaines circonlocutions électorales puisque, notamment, une entente tacite des producteurs met en oeuvre une stratégie délibérée de durée de vie minimale des produits manufacturiers afin de favoriser la rotation des cycles économiques ( … Vos équipements électro-ménagers, mobiliers et autres biens de consommation sont calculés pour ne durer qu'entre deux et cinq ans … au mieux ! Il prétendent les recycler ? Est-ce vraiment écologique de construire puis d'utiliser des machines spécifiques, d'utiliser de l'énergie pour traiter des matières premières afin de refabriquer des produits manufacturiers sur des cycles courts ? Non! L'écologie consiste à remettre la nature en l'état originel ! … ce n'est manifestement pas le cas ! ) - Certes, à l'opposé, me dira-t-on, le «budget» des ménages ( par nature limité grâce au concept monétaire comptable ….qui trouve alors une nouvelle justification ) comme celui des entités économiques poussent les acteurs du système à l'économie individuelle et à optimiser les actes d'achat ainsi donc de contribuer à la dimension écologique du système capitaliste ?!! Probablement ...en qualité de consommateur, qui n'est qu'un versant de la logique du système !... Tandis que la dynamique créatrice et productrice, qui concerne les entreprises, incite ces derniers à entrer dans ladite logique d'hyper-consommation.... à peine de faillite ou de perdre progressivement leurs parts de marché face à d'avides concurrents qui n'hésiteront pas à pousser cette logique dans ces retranchements afin d'assurer leur pérennité. A quoi sert-il de demander aux consommateurs d'être économes et rationnels alors que les entreprises ont besoin de frénésie consommatrice et qu'elles mêmes sont poussées à la sur-production pour assurer la rentabilité de l'édifice ? Ma conclusion semble assurée en affirmant que le système capitaliste comporte bien sur le sujet une logique contradictoire et pernicieuse pour la collectivité dont il est censé assurer la prospérité.

Deux autres considérations générales soulèvent critique dans les thèses fondatrices du régime capitalistes :

_ La première touche le problème de la pertinence des droits politiques fondamentaux censés assurer la dynamique du système.

La concurrence est la situation dans laquelle des producteurs, commercants ou industriels rivalisent entre eux pour attirer la clientèle par différents moyens ( qualité, quantité, service ou volume offert à prix égal ). . «L'égalité des chances» ainsi que la «liberté d'entreprise» sont les droits politiques corollaires assurant la matérialité de cette situation concurrentielle. La conjugaison de ces garanties permet de susciter une dynamique de compétition poussant les acteurs du système à la diversification comme l'optimisation de leur offre en fonction des critères de la politique économique choisie par les autorités compétentes ( Législateur & Gouvernement ). Cela vaudrait dans le meilleur des mondes car ce plaidoyer ne reste valable, vous l'imaginez, uniquement dans la théorie des livres d'économie à l'usage d'étudiants pré-puberts. En réalité, malgré un dispositif légal comme institutionnel permettant de protéger des ententes illicites, on peut constater une récurrence du phénomène qui s'accompagne de «concentration» dont la lutte semble ni dissuasive ni efficace parce que les enjeux sont énormes ...tandis que les sanctions, qui paraissent démusurées à notre niveau de perception citoyen, sont en réalités dérisoires par rapport au profit . De surcroit, les ententes dommageables pour les consommateurs peuvent se faire fort habilement et rester imperceptible ou difficilement identifiable tant par les consommateurs que par les autorités judiciaires, surtout que le panel méthodologique à disposition en la matière semble inépuisable, en partant de la simple entente tacite sur les prix ou sur les pratiques commerciales, le regroupement des différents niveaux d'intevrention du marché en finissant par la corruption de fonctionnaire dans le travail législatif ou lors de la passation des marchés publics. Soulignons ici que ces délits ne sont appréhendés par la justice que concernant le préjudice d'entreprise à entreprise et se résout en terme de dommage-intérêt pécunier pour la partie lésée ! Ni plus ni moins - Le dommage causé aux consommateurs est encore considéré comme connexe et n'est pas pris en compte ( ...alors que l'enjeu principal dervait être de leur assurer les bénéfices d'un marché dynamique ),les associations de consommateurs représentent dans ce domaine un contre pouvoir dérisoire. Ce n'est pas leur rôle ( dit-on ! ) - Vous pouvez une fois encore constater que le niveau citoyen est éludé – Nous n'avons aucun moyen d'intervention, si ce n'est le boycott, sauf à considérer qu'il n'est plus praticable sur certains postes d'achat tant la société moderne posséde une inertie de consommation … car il existe aussi une compétition entre «citoyens modestes» ( ...certes générée par les leaders ) pour accéder aux meilleurs postes de servitude et qui fait notamment intervenir le niveau d'équipement et d'information -

Le but de ces ententes anticoncurrentielles est clair : Parvenir au contrôle du marché pour en devenir le maître à l'image des princes d'antan dont le bon vouloir faisait la pluie et le beau temps …- Nostalgie quand tu nous tiens !

................................Extraits divers dont wipikedia : Liste des condamnations non exhaustive -

 

Le droit de la concurrence ( le droit anti-trusts aux États-Unis) interdit les ententes illicites ou restrictives, c'est-à-dire tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché.

La critique marxiste a dénoncé l'emprise grandissante des cartels à la fin du XIXe siècle et la conjonction de ce phénomène avec la colonisation du monde par les puissances industrielles. Selon Lénine l'historique de cette cartélisation du capitalisme serait le suivant : << 1) Années 1860-1880 : point culminant du développement de la libre concurrence. Les monopoles ne sont que des embryons à peine perceptibles. 2) Après la crise de 1873, période de large développement des cartels; cependant ils ne sont encore que l'exception. Ils manquent encore de stabilité. Ils ont encore un caractère passager. 3) Essor de la fin du XIXe siècle et crise de 1900-1903 : les cartels deviennent une des bases de la vie économique tout entière. Le capitalisme s'est transformé en impérialisme.

Les cartels s'entendent sur les conditions de vente, les échéances, etc. Ils se répartissent les débouchés. Ils déterminent la quantité des produits à fabriquer. Ils fixent les prix. Ils répartissent les bénéfices entre les diverses entreprises, etc. >> L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916

Le droit des ententes en droit français

Il est essentiellement basé sur l'article L.420-1 du code du commerce qui dispose, depuis une loi du 15 mai 2001 :

Sont prohibées même par l'intermédiaire direct ou indirect d'une société du groupe implantée hors de France, lorsqu'elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, les actions concertées, conventions, ententes expresses ou tacites ou coalitions, notamment lorsqu'elles tendent à :

1-Limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d'autres entreprises ;

2-Faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse ;

3-Limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou le progrès technique ;

4-Répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement.

On peut citer parmi les grandes affaires d'entente:

2005: Philips, sony, Panasonicsont condamnés à payer une amende totale de 34,4 millions d'euros par le conseil de la concurrence français sur le marché de l'électronique grand public. Ils s'étaient concertés avec leurs distributeurs pour fixer les prix de revente au détail de leurs produits (hi-fi, TV…)

30 nov 2005 : Orange, SFR, bouygues Telecom sont condamnés à une amende de 534 millions d'euros suite à une plainte de l'association UFC que choisir pour entente et partage d'information entre 1997 et 2003. En appel la Cour confirme une amende de 442 millions d'euros et maintient l'amende de 92 millions d'euros qui sanctionnait l'échange d'informations sensibles.

Décembre 2005 : Conseil de la Concurrence, avis relatif à des pratiques constatées dans le secteur des cassettes vidéos Disney pour enfants. Ententes entre BVHE, Casino, Carrefour et SDO.

13 mars 2006 : Conseil de la Concurrence, décision relative à des pratiques relevées dans le secteur de la parfumerie de luxe.

2 février 2009 : Adecco, Manpower et vediorbis ont été condamnés à une amende de 94,4 millions d'euros pour s'être entendus sur les prix entre mars 2003 et novembre 2004 « afin de limiter la compétition entre elles vis-à-vis de leurs clients importants » (Eiffage, La Poste, Alstom, EDF, Servair, les Galeries Lafayette ou Alcan). Ces trois firmes de l'interim représentent 70% du marché français et 90% de la demande des « grands comptes ». Une plainte avait été déposée devant la Commission Européenne, qui a saisi le ministère de l'économie, qui a lui-même saisi l'Autorité de la concurrence française. Ces firmes avaient déjà été condamnées, en 1997, pour une entente qui permettait de limiter les hausses salariales dans le secteur du BTP en Isère et en Savoie lors de la préparation des JO d'Albertville.

20 septembre 2010 : L’Autorité de la concurrence a infligé à onze banques en France près de 385 millions d’euros d' amendes, pour avoir illégalement coordonné leur tarification sur le traitement des chèques.

Ces banques avaient facturé des "frais indus à leurs clients", pendant cinq ans, et ainsi mis en place de janvier 2002 à juillet 2007, "de manière concertée", une commission interbancaire de 4,3 centimes d’euros sur 80% des chèques échangés en France. Ont été condamnées la Banque de France, la Banque postale, BNP-Paribas, la Confédération Nationale du Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, le Crédit du Nord, le Crédit Industriel et Commercial, la LCL, HSBC, la Société Générale. Le groupe BPCE, qui groupe la Banque populaire et la caisse d’Épargne, devra payer à lui seul 90, 9 millions d’euros. Les onze banques en question avaient instauré cette commission unique pour compenser les pertes d'intérêts dues à l’accélération du traitement des chèques par l'emploi de machines de lecture optique. L'échange plus rapide des chèques impliquait que l’argent soit placé moins longtemps, d'où moins d’intérêts à engranger pour les banques. Selon l'Autorité de la concurrence le progrès technique réalisé dans le traitement des chèques entrainait un gain de productivité pour les banques, dont elles auraient dû faire bénéficier le consommateur. Au contraire, elles ont cherché à maintenir artificiellement un profit injustifié.

De 2002 à 2007, 700 millions de commissions illégales auraient été ainsi collectés par les banques ici mises en cause.

Les banques ont un mois à la date du 20 septembre 2010 pour faire appel de cette décision. Le recours ne les dispense pas de payer les amendes. Comme il s'agit d'une sanction pénale, les clients des banques n'ont aucun recours. ( Ils devront même financer le paiement de ces amendes ... )

Pluiseurs banques pourraient encore être condamnées en 2010-2011 pour des ententes illégales sur le crédit immobilier et sur les cartes bancaires.

Source: France-Info, article du 20 septembre 2010 .

Autres exemples:

  • Mars 2006: Treize marques de parfums de luxe ( Chanel, Dior, JP Gaultier,Givenchy, Guerlain, Hermes, Shiseido, etc.) et trois distributeurs ( Marionnaud, Sephora entreprise,et Nocibé ) sont condamnés par le conseil de la concurence à plus de 46 millions d'euros d'amende. Ils étaient accusé de s'être entendus sur les prix de 1997 à 2003, chaque distributeur vendant les produits au même prix. Le groupe LVMH, propriétaire de Christian Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo et du distributeur Séphora, écope à lui seul de 15 millions d'amende, et fait appel.


 

Janv 2007, la Commission européenne a infligé des amendes d'un montant total de 750 712 500 euros à 11 groupes d'entreprises ( ABB,Toshiba, Siemens, Alstom, Areva, VA tech, Schneider,Fuji, Mitsubishi EC,Hitachi japan aeps) pour avoir pris part à une entente dans le domaine des projets relatifs à des appareillages de commutation à isolation gazeuse. La Commission indique qu'« entre 1998 et 2004, les sociétés ont truqué des appels d'offres, fixé des prix, se sont attribués des projets, se sont répartis les marchés et ont échangé entre eux des informations commercialement importantes et confidentielles».

Fevrier 2007, la Commission européenne a infligé des amendes d'un montant total de 992 312 200 euros à quatre entreprises présentes sur le marché des ascenseurs ( Kone, Otis, schindler et thyssenkrupp), qui est condamné à payer une amende de presque 480 millions d'euros) pour avoir pris part notamment à une entente sur ce marché et celui des escaliers mécaniques dans divers pays européens (Belgique, Allemagne, Luxembourg et Pays­-Bas).

Novembre 2007 : Condamnation pour entente illégale sur le marché du vitrage pour bâtiment. 5 groupes sont condamnés à une amende totale de 486,9 millions d’euros: St gobain (133,9 millions d’euros), le britannique Pilkington (140 millions), l’américain guardian (148 millions d’euros) et le japonais Asahi (65 millions d’euros).

Nov 2008 : Amende de 1,38 milliard d'euros pour quatre fournisseurs de verre à l'industrie automobile, condamnés pour une entente en cours de 1998 à 2003. St gobain écope des deux-tiers de l'amende (896 millions d'euros), majorée de 60% pour cause de récidive. La commissaire à la Concurrence Neelie Kroes indique que « c'est la plus grosse amende jamais infligée à un cartel en Europe ». Les groupes condamnés (Saint-Gobain, le britannique Pilkington, le japonais Asahi et le belge Soliver) contrôlaient 90% de ce marché. Asahi a été condamné à 113,5 millions d'euros, Pilkington à 370 millions et Soliver à 4,4 millions d'euros d'amende. Depuis le début de l'année, la Commission européenne a condamné sept cartels pour entente illégale, pour des amendes totales de 2,3 milliards d'euros.

  • Juillet 2009: Le groupe français GDF-SUEZ et l'allemand EON sont condamnés à chacun 553 millions d’euros d’amende pour entente illégale. Les deux firmes s'étaient en effet mises d'accord pour se partager le marché pendant 30 ans, depuis la construction du Gazoduc Megal construit en 1975.

 

On constate de manière aussi récurrente la violation du dispositif protégeant les marchés de la concntration-

Un paramètre concret assurant une concurrence parfaite consiste notammant en «l'atomicité» du marché . Cette notion nous invite à considérer l'extrait suivant pris sur wipikedia …. ..


 

Les conditions de la concurrence pure ont été explicitées par Frank Knight en 1921. La formalisation des conditions de concurrence parfaite a été récompensé d'un prix d' économie l'honneur D'alfred Nobel en 1983 à kenneth Arrow, et Gérard Debreu qui ont utilisé les travaux de Lionel w Mc kenzie. La concurrence pure et parfaite représente un des deux cas extrêmes de structures de marché étudiés par les économistes néoclassiques, le second étant le cas de monopole. La concurrence pure et parfaite est censée permettre l’équilibre sur tous les marchés sous des conditions suffisantes très particulières.

La concurrence pure doit remplir les trois conditions suivantes :

  • l’atomicité: le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand donc l’offre ou la demande de chaque agent est négligeable par rapport à l’offre totale ; ...aucun agent ne peut fixer les prix ( …. ou prendre le contrôle du marché ). Cette hypothèse exclut notamment la possibilité de rendements croissants à la production, dans la mesure où ils conduisent à la formation de monopoles naturels, pourtant possibles en pratique.

  • l’homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité et en caractéristiques, et donc interchangeables ; un produit de meilleure qualité réelle ou supposée constitue donc un autre marché.

  • La transparence de l’information : l’information parfaite de tous les agents sur tous les autres et sur le bien échangé suppose une information gratuite et immédiate ; la théorie montre que le processus de fixation des prix est alors équivalent à la présence d’un commissaire priseur, qui centralise les offres et les demandes, et qui calcule le prix d’équilibre, et par conséquent la production et la consommation de chacun. On suppose l’absence d’échange de gré à gré.

La concurrence parfaite doit remplir les deux conditions suivantes :

  • la libre entrée et sortie sur le marché : il ne doit y avoir aucune entrave tarifaire ( protectionnisme ), administrative ( numerus clausus ), technique à l’entrée d’un offreur ou d’un demandeur supplémentaire.

  • la libre circulation des facteurs de production (le capital et le travail) : la main-d’œuvre et les capitaux se dirigent spontanément vers les marchés où la demande est supérieure à l’offre ; il n’y a pas de délai ni de coût dans leur reconversion.

Ces deux dernières hypothèses permettent une convergence sur le long terme des taux de salaire et de profit entre les différents secteurs économiques et les différents pays.

Il s’agit donc d’un cadre très contraignant. Pour répondre à la question de la fixation des prix, les néoclassiques ont développé dans la théorie de l'équilibre général l’idée d’une convergence progressive des prix vers le prix d’équilibre ; Leon walras a introduit un mécanisme de tâtonnements. Le concept est différent de la main invisible D'Adam smith et semble plus proche de la notion d’ordre que l’on trouve chez Malebranche.

En pratique, la violation de ce principe cause un préjudice grave au pacte citoyen et fondateur de l'économie de marché dans les pays démocratiques puisque quelques acteurs peuvent établir un quasi-monopole leur confèrant une position privilégier; capable d'influer non seulement sur un pan entier de l'économie mais encore de faire pression sur les organes politiques ( ...en pratiquant une sorte de chantage – à l'emploi par exemple !-, soit par corruption & infiltration – par financement de candidat de faveur ) … ou plus gravement encore sur les citoyens si ces entreprises détiennent un domaine névralgique de la machine sociétaire.

( ...Matière première de valeur- Transport - énergie – immobilier - finance - industirie lourde ou de pointe – armement – médecine - communication – distribution & production des denrées alimentaires ) . Ces secteurs ne sont pas exhaustivement énumérés dans la liste précédente mais regroupent un modèle relationnel où de grands groupes disposent d'un potentiel hors norme avec la faculté de créer un déséquilibre imparable en arrivant sur un marché considéré – De tels puissances constituent une atteinte à l'égalité des chances et sont la preuve d'une question en suspens concernant le paramètre de l'atomicité de l'offre en économie de marché : Un vrai choix de société qui dément encore à ce jour les principes fondateurs de ce modèle social. Le fait est qu'il existe plusieurs niveaux, plusieurs catégories d'intervenant dans notre économie suivant leur capacité financière. Vous en doutez ? Observez alors les marchés aéronautiques, de l'énergie, armements, pétrolifères, de la téléphonie, automobiles, navales, bancaires, etc... combien de citoyens lambdas comme vous et moi peuvent s'y essayer pour constituer une SARL compétitive ? Ce n'est qu'un rêve. Certes les données du commerce imposent ce genre de concentration mais le fait est là que des principes fondamentaux enseignés à titre théorique comme justificatifs du dogme sont bafoués sur l'autel de la compétition avec comme conséquence de faire ressurgir un modèle féodal à plusieurs niveaux. Quid de1789 et de l'abolition des privilèges dans cette affaire ? . Cette catégorisation feutrée de la société se ressent à plus d'un titre puisque les grosses sociétés peuvent notammant se permettre d'avoir recours (...et vont parfois jusqu'à imposer) un «arbitrage» en cas de litige juridique. Connaissez-vous ce principe d'une justice privée cautionné par nos tribunaux. A voir dans les manuels juridiques - Vous parliez d'égalité ?

Or, pour des raisons internes ( réunion de moyens ou capitaux – sécurité nationale et protection des techniques ) ou internationales de stratégie ( …. faire face à une compétition avec de grandes puissances rivales ) on constate de la même façon que nombreux de ces secteurs font l'objet d'une concentration pernicieuse. En quelque sorte comme si des volets entiers de l'économie étaient confisquésde fait ou de droit par quelques acteurs privilégiés, condamnés à la réussite, dont on ne connait ni la fortune ( filiale – société off-shore ; … opacité du système bancaire international ) ni les méthodes d'action et encore moins les critères qui leur fait mériter de tels honneurs. Le résultat consiste donc à mettre en avant des principes économiques qui ne peuvent trouver matérialité avec quelques corollaires politiques «libertaires» permettant à ces acteurs exorbitants du système économique de créer diverses ententes ou de contourner les dispositifs protecteurs des citoyens. Comprenez par ailleurs mon indignation face au contenu théorique de certaines disciplines universitaires qui peuvent enseigner des principes politiques dont on observe avec grand mal en pratique l'application : Il s'agit simplement ( mais gravement ) d'une vaste tromperie destinée à faire adhérer les membres de la collectivité à un système de production-répartition des richesses sur lequel s'édifie un ensemble social reproduit sur une échelle mondiale. Face à ce contexte de fraude et de compétition motivé par des sommes considérables et dans lequel pour faire du business aux sommets, il vaut mieux disposer d'un bon «carnet d'adresses» que de disposer de diplômes ou de talents, vous trouvez une majorité de citoyens, désarmés ainsi que désinformés, bien trop faibles individuellement pour s'opposer, des dispositifs institutionnels absents, inopérants ou inefficaces et pour finir des sociétés commerciales qui ont plus intérêt de trouver un terrain d'entente ou de partage à la hauteur de leur force que de provoquer un scandale stérile qui mettrait en peril «la poule aux oeufs d'or»: Voilà probablement pourquoi la situation reste actuellement en l'état !

Le constat s'impose : Partout où les citoyens ne peuvent disposer de mécanismes associatifs directs et auto-gérés de contrôle ou de supervision s'installe la corruption et les ententes, au moins abusives et dans le pire des cas frauduleuses – C'est bien le cas dans notre économie, de mon avis comme de celui de la majorité des critiques . Voilà pourquoi je milite pour la création des «collectifs» .

- le Second volet de ma critique à l'adresse du système capitaliste concerne l'économie de «l'immatériel»:

Nombreux sont les critiques qui soupçonnent cette économie comme étant en partie à l'origine de l'actuelle crise mondiale- Il ne s'agit pas non plus de trouver un bouc-émissaire pour masquer un dysfonctionnement global du système car cette crise à une origine multiple – Evidemment je ne suis pas expert mais le cheminement de ma pensée peut sembler assez logique et explicable.

Dans un premier temps s'agirait-il de définir cette notion d'immatérialité en précisant qu'il s'agit du business s'éxercant notamment dans le domaine bancaire ( prêts & actions entre les organismes bancaires ), sur les places financières ( action en bourse ), ainsi que sur la nouvelle économie fondée sur le net ( société virtuelle exerçant et prospérant sur la «toile» ). C'est une partie du secteur tertiaire, le milieu des affaires s'exerçant sur tout ce qui n'a pas de consistance matérielle.

Ce type d'économie se développe et trouve son heure de gloire en temps de crise; au moment où tout est bon pour sortir les bénéfices vitaux de certaines entreprises en difficulté. En effet, l'économie de marché ne peut fonctionner à son plein régime que si les acteurs trouvent sans cesse de nouveaux espaces ou astuces pour permettre une rotation sans encombre des cycles économiques car on sait depuis fort longtemps qu'une économie parvenue à maturité s'éssouffle pour finir en crise. Le vieux continent, comme tous les pays développés est le terrain privilégié de ce type d'événement puisque ses marchés sont saturés, tant par l'offre que par la demande : Tout est fait ou construit . L'économie fonctionne uniquement pour les besoins de remplacement du consommable, détruit ou vetuste.

Différentes techniques sont alors usitées pour sortir l'économie de cette mauvaise situation, en passant par la multiplication des débouchés ou des secteurs d'activités, l'extansion des frontières du marchél'accélération volontaire des cycles économiques ( ….. c'est un peu le résultat obtenu lorsque vous est imposé de changer vos appareils ménagers ou autres articles de consommation – vêtements, chaussures, au bout d'un an ou deux alors que les premiers réfrigérateurs, à titre d'exemple, étaient vendus pour vingt ans : Il s'agit bien d'accélerer les cycles d'achat et de renouvllement du parc-machine afin de sauver le système – … Vous parliez d'écologie ? ). L'économie de l'immatériel correspond à la première de ces intentions : Créer de nouveaux secteurs d'activités.. Le problème vient alors du fait que ces marchés, étant très versatiles et uniquement soumis à des critères subjectifs intangibles mal contrôlés ( ...tant sur l'activité elle même qu'au niveau juridique ), peuvent trés facilement tomber dans les travers de la spéculation ou l'affairisme et provoquer un gonflement artificiel démesuré de la masse monétaire ( appel financier sur des activités à risque – prêts non remboursés - inflation ), une multiplication des faillites et une crise de confiance des places financières au jour fatidique où le marché «réel» réclamera ses droits . C'est le tragique épisode survenu cette décennie au niveau des pays occidentaux, causant la faillite de nombreux organismes bancaires ou autres qui ont massivement investis sur ce type d'activités. Nous ne sommes qu'au début des révélations ( financière et écologique ) sur l'ampleur comme l'enchevêtrement de cette crise sans précédent.

Ma conclusion se situe donc à un niveau général à propos du système libéral : Le système capitaliste fonctionnant de manière cyclique, entrant réguliérement en période de saturation des marchés ou de ralentissement critique dans sa phase de développement optimal et n'assurant pas mieux que son adversaire idéologique, contrairement à ses prétentions, le bien être de la majorité des populations, il demeure critiquable et nécessite l'apport de modifications .

 

Au sortir de cet aparté, je souhaiterai poser l'impertinente hypothèse de la stricte équivalence des systèmes économico-politiques actuels au niveau du vécu quotidien pour les citoyens dans l'ensemble des pays développés. Nous ne parlons plus d'idéal mais d'un constat fait sur la réalité observable. Dans le cas du régime communiste comme dans celui du régime capitaliste perdurent une structure sociétaire pyramidale avec une minorité de privilégiers, oligarchique ou ploutocratique, qui jouissent de droits et revenus exorbitants face à une une majorité indigente tenue au silence par divers artifices culturels ainsi que structurels.

Aprés examen de la praxis, des réalités concrètes institutionnelles et une analyse rigoureuse des pratiques démocratiques en vigueur partout dans le monde, examen au cours duquel je constate en de nombreux domaines un décalage probant entre la teneur des écrits et la réalité matérielle du système, je crois désormais moins en l'apparition du phénomène républicain comme la concrétisation et l'aboutissement institutionnel des concepts révolutionnaires ou des principes philantropiques issues de la théorie classique mais plutôt en l'adaptation graduelle de la réalité politique aux conditions strictement nécessaires à l'épanouissement d'un schéma productif déconcentré . Ce schéma impliquant la multiplication des acteurs et des pôles de force afin d'assurer en toute efficacité la continuité de la société civile. Modèle qui s'est imposé de fait en raison de l'explosion démographique, notamment en résultat d'un facteur combiné se divisant entre le phénomène de concentration humaine dans les grands centres urbains et une compétition inscrite alors dans le cadre d'une dimension domaniale : Le territoire Nationale . La démocratie parlementaire et son corollaire du mandat représentatif «non impératif» me semblent alors être les vecteurs matériels  institutionnels «sine qua non» à la naissance et à la survie des fictions républicaines. Ces concepts à géométrie variable, étant donné leur extrême adaptabilité, demeurent les partenaires indispensables et parfaitement appropriés à cette réalité. Je dirai autrement que ce ne sont pas les institutions ou des hommes imbus de liberté qui ont engendrés une réalité politique nouvelle mais que c'est une pratique économique et productive sociétaire, s'appuyant sur les données matérielles hélas rédhibitoires de l'ancien régime, puisque j'estime son résultat vicié par avance, se généralisant pour satisfaire les besoins de la continuité, qui donna naissance au régime républicain tel que nous le vivons partout en Europe; système qui correspond, non pas à une représentation de la volonté citoyenne mais à l'incarnation des différents lobbies, facteurs et des pôles de force présents et utiles sur la scène économico-politique à l'échelon nationale. Partant de ce principe et de cette analyse historique matérialiste du système politique, vous comprendres désormais mieux pourquoi, dans mon scénario fiction décrit dans mes articles de ce sîte, je conçois et dote le «collectif citoyen» des éléments de préhension comme de création, d'abord à l'état latent, puis exponentiels, capable de mouvoir progressivement les facteurs psychologiques de même que physiques de cet environnement, au delà des institutions scolaires ou autres mécansimes devenus spécialisés et inopérents, plutôt que de directement les contraindre par un chavirement politique .

Dans les deux hypothèses institutionnelles évoquées, à savoir capitaliste parallélement au système centralisateur communiste, se retrouve le même schéma de petits citoyens qui ménent une dure vie de labeur se soldant par une retraite dans la précarité. Les inégalités perdurent de manière scandaleuse dans l'ensemble des nations ou des continents même si l'on ne peut nier une progression évidente du niveau de vie dans l'émisphère nord avec un léger avantage en cette matière pour le camp occidental. Avantage dû à la libre confrontation des idées comme à la composition fractale du paysage sociale, acquis historique chérement payé par nos aîeuls. Chaque système posséde ses avantages avec des inconvénients qui en sont les corollaires. L'ensemble des pays modernes accordent de manière équivalente un droit de vote stérile ( un pion en remplace un autre ) à leurs concitoyens tandis que la succession des représentants laisse peu de place pour de vraies réformes. En effet, les institutions politiques ne sont plus que de vaines déclarations ou mécanismes de façade sans posséder les instruments physiques adéquats pour appréhender la situation matérielle.

L'ensemble des nations subissent les soubressauts réguliers et salvateurs de révoltes populaires, certes manipulées par des juntes avides qui en récoltent inexorablement les bénéfices : Un pouvoir en chassant un autre. Mouvements d'humeurs spontanés animés par la faim, à défaut de la majesté des convictions politiques, malheureusement sans conséquence ni suite pour des populations finalement toujours déçues. Ces soubressauts invariables sont la preuve qu'aucun régime ne fait l'unanimité, si ce n'est dans les manuels scolaires assumant désormais le rôle d'une pseudo propagande au service de la paix civile . L'aboutissement de nos régimes parlementaires Européens ne sont-ils pas considérés en coulisse comme l'institutionnalisation du coup d'Etat en vigueur dans les anciennes républiques ? La seule différence réside plutôt dans le nombre de caste ainsi que dans la proportion relative entre ces différentes masses sociales comme dans la férocité de traitement réservée aux opposants, phénomène inversement proportionnel, dans ces conditions, au double facteur de la «liberté de presse» et du «niveau intellectuel moyen des populations».(...Dervais-je plutôt dire «volume d'information en libre circulation»).

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Quittons ces considérations économiques pour revenir au problème politique précédant ce vaste aparté. Je vous met par ailleurs une nouvelle fois en garde contre des conclusions trop rapides à l'égard de ce qui vient d'être dit : Les concepts fictifs de caution du pouvoir demeurent encore à ce jour incontournables dans l'équilibre du débat politique ! ... nous devons simplement aujourd'hui apprendre à connaitre et accepter leur place effective ( première étape ) afin de permettre progressivement l' évolution des concepts sous-sous-jacents et dépasser leurs contradictions par l'instauration des mécanismes qui en assureront le relai :

C' est la vocation principale de la réforme que je propose sous le nom de "Collectif citoyen".

Ne nous leurrons pas ! La hiérarchie, sociale ou d'une autre nature,... "EST" de la même façon qu'il existe une hiérarchie au sein du règne animal ( chaine alimentaire ) – La comparaison peut choquer mais la parallélisme se mesure bel et bien en des termes primitifs : Il se fonde sur l'animalité inscrite en chacun de nous - Il n' est cependant pas possible de la justifier par quelques logiques théoriques substitutives ni pseudo-rationnelles, qui masquent un état de fait basé sur des paramètres qui en sont l'unique explication : L'équilibre naturel et physique des forces ( sociales, physiques, ethniques ou autres ) .

Tel le phénix, les forces centralisatrices renaissent toujours de leurs cendres dans les mêmes conditions et pour les mêmes raisons qui sont capables de susciter leur genèse . Ce sont les caractères intrinsèques de ses composantes qui en suscitent l' instabilité, en conséquence des lois naturelles de la sélection-évolution . Il n' est possible que de l' encadrer progressivement par des réformes aussi graduelles "qu' homéopathiques". Sur le long terme, pour corriger efficacement cet attribut fondateur des sociétés, l' homme devra attendre que son isolation dans le "cocon" de la société civile anesthésie à jamais les instincts animaux dont la nature l' a doté pour assurer sa survie dans un monde hostile . Autant vous dire que ce n' est pas pour demain ni peut-être à jamais que nous parviendront à ce dessein ultime .

L'humanité aura t-elle le temps nécessaire pour permettre ce bouleversement ? Les "sociétés basées sur la civilisation" disposent-elles d' un temps d' existence suffisant pour permettre cette transformation au regard du phénomène "d' ascension- régression" dont nous venons de faire allusion ci-avant ?

Pire encore, les lois naturelles n' y sont elles pas opposées ? ... << De manière que si nous parvenions à ce résultat et stade de développement, nous ne serions probablement et paradoxalement plus aptes à évoluer (... ni vivre !) sur une planète dont les caractères fondamentaux sont centrés sur cet axe d' évolution ? >>...

Deux difficultés majeures nuisent ainsi à la réalisation du dessein de l' homme tel que l' imagine son esprit utopiste : .... Les données initiales du vivant ....

 

...................................... La "nature" et "sa" nature !..................................................................

48- Notre planète est en effet si vaste qu' il semble très improbable que la totalité des groupes humains n' entretiennent les liens nécessaires à cette harmonie ... ! L'uniformité et la progression simultané que nous venons d' évoquer implique une volonté à priori contre nature . J' ai précédemment suggéré cette chance unique et passagère de reconstruire la pensée humaine sur de nouvelles bases universelles qui réduiraient les sources de querelles grâce à nos technologies informatiques d' échelle planétaire . Mais ce projet reste malheureusement une utopie car les mentalités de groupuscules qui composent le paysage humain ne semblent pas prêtes à cette évolution . Rassurez-vous, bien d' autres difficultés semblent s' y opposer !

Les lois de l' évolution étant plus favorables à l' individualité qu' à l' uniformité, l' adaptation des différents groupes humains au milieu environnant constitue une barrière irréductible face au phénomène de spéciation et d' identification raciale à l' origine de la plupart des conflits entre populations; à moins que ne se constitue un foyer "unique" de population … .

Mais cette hypothèse semble elle-même totalement improbable en raison d' une part du "phénomène naturel de dispersion" dans les phases de progression démographique - A l' origine du constat actuel de la fragmentation des populations humaines - mais d' autre part, il faut bien admettre que cette concentration constituerait probablement une erreur au niveau de la diversité du patrimoine génétique assurant la pérennité des espèces vivantes et une entreprise suicidaire au regard des maladies et infections virales . Un compromis satisfaisant, mais matériellement irréalisable, peut cependant être établit en pratiquant la politique de la "jachère continentale"- concept théorique idéaliste qui consisterait à regrouper et établir les populations mondiales - après l' hypothétique réunification - sur une surface limitée de deux des cinq continents en laissant les trois derniers totalement sauvages, le temps qu' ils reprennent visage naturel, exempts de populations humaines, et effectuer une rotation sur un cycle probablement pluri-millénaire .

... Impossible ? Cette mobilité peut se concevoir au niveau d' un groupe de quelques milliers d'individus, comme il se pratiquait jadis, mais difficilement réalisable au niveau d' une population planétaire . Nos ancêtres ont pourtant entrepris ce genre de migration pour survivre aux glaciations et autres événements climatiques ou cataclysmiques, certes en des temps reculés où les clans se composaient de quelques centaines d' individus . J' admets cependant que la solution comporte sa propre contradiction ( ... puisque le fait de réunir des peuples sur un territoire restreint fait encourir de nouveaux dangers : Accélération de l' appauvrissement du milieu naturel et des sols, du génome vivant et multiplication des facteurs de conflit inter- ethnique ... ) et dans la meilleure hypothèse ne pourrait intervenir qu' après réalisation de l' hypothétique étape pré-citée d' harmonisation-planification des cultures .

Décidément, tout porte à croire que les données initiales du problème soient insolubles ! Il existe pourtant bien une solution, fantastique et délirante !... Mais il ne faut éluder aucune possibilité devant une telle impasse . Cette solution ne fait justement plus intervenir nos facultés psychiques ( L' intelligence ) pour résoudre la problématique de l' harmonie et l' équilibration rencontré par la composante humaine - Bien au contraire ! Il se pourrait que la réponse consiste précisément à la supprimer ! ... Nos facultés de conceptualisation de la pensée n' ont en effet strictement aucune importance dans le processus évolutif de la matière vivante ni dans celui de la pérennité de la race humaine . La seule intelligence vitale est en fait contenue dans le patrimoine génétique . Le génome dispose d' une logique évolutive que nous connaissons mal et qui n' a qu' un seul but réel affiché : Perdurer, évoluer par adaptation . Nous mettant en danger, "péchant"par cet incident de l' apparition d' une intelligence parallèle, probablement prématurée, parasitaire et concurrente à celle de la source vitale - génétique-, j' imagine et soulève l' hypothèse que cette première, bien plus alerte qu' il n' y parait, choisissent d' annihiler ( provisoirement ? ) la seconde ! Absurde ? pas tout à fait ! Regardez bien autour de vous si ce n' est peut être déjà le cas au travers de prétendues anomalies génétiques désignées sous de tendres euphémismes ... ( "trisomie" ...) . Je suis dans la spéculation -

C' est l' histoire qui tranchera . Revenons au débat institutionnel et politique .

Malgré ces quelques restrictions, je conforte mon opinion et renouvelle la confiance dans le progrès transitoire que représente le procédé du "collectif citoyen"dont les échanges de proche en proche permettraient en l' occurrence d' assurer la protection des administrés contre les dérives du pouvoir, la diffusion d' informations vitales concernant la gestion des affaires publiques . Cette institution pourrait représenter une entité d' échelle Européenne puis mondiale de permanence civile et politique .

 

49- Quand, me direz -vous, serons nous certain que les conditions politiques se prêteront de manière idéale au bouleversement sous entendu par mes propositions ? Les taux croissants et records d' abstentions, la recrudescence des mouvements contestataires confirment que le modèle actuel de la Démocratie Représentative et son corollaire économique sont sur la voie d' un essoufflement progressif et paraissent, en tout état de cause, très mal adaptés, voire superfétatoires à l' échelle Européenne . Il faut agir ! Mais dans quel sens me direz-vous ? Les théoriciens proposent, les politiques sélectionnent puis exposent, ... les citoyens disposent ! Lorsque l' heure sera venue et les esprits assez matures, les solutions s' imposeront comme des évidences . Les sceptiques rétorqueront facilement que les bouleversements visés par mes prévisions correspondent à une société ingérable, ingouvernable en conséquence de sa complexité et du risque de paralysie engendré par son processus institutionnel . Cela est certainement vrai dans la panoplie idéo-politique & institutionnelle actuelle étant donné les contradictions et contre sens de fait que comporte justement ce système hétéroclite pour permettre les sorties de crise sous la direction d' autorités centralisatrices, ... mais n' oubliez pas que j' évoque un aboutissement auquel nous ne sommes probablement pas encore prêts, dont nous ne disposons pas encore les vecteurs et qui impose de revoir l' ensemble de nos conceptions et certitudes idéologiques, toutes héritées des contraintes sociales s' imposant aux premières civilisations peuplant le bassin méditerranéen .

Le temps serait donc venu d' enclencher une vague de réformes qui enrayera le phénomène de dislocation et permettant de donner progressivement naissance à la civilisation-relais, notamment par la consécration de sa première étape matérialisée par la notion du "double échelon institutionnel" et les prémisses des "collectifs citoyens". ... Mais vous, chers amis citoyens, qu' en pensez-vous ?... Y êtes-vous prêts ?

Évidemment qu'il n' est pas possible de revenir brutalement sur l' équilibre construit par plusieurs millénaires de civilisation autocratique . Nous devrons respecter un processus graduel pour désamorcer les tensions, rancœurs et autres mentalités guerrières cristallisées entre les peuples -

Osez dire la vérité ! ... Toute une démarche initiatique . Ouvrir soudainement ses bras à un interlocuteur plein de colère risque d' entrainer une réaction inappropriée . Les esprits de tous doivent être préparés et préalablement apaisés faute de n' accueillir que de la haine ou subir un terrible revers contraire à l' esprit initial de cette démarche . Une chronologie précise doit permettre à chacun de se redécouvrir et rencontrer son voisin sur les nouveaux terrains et instruments communs, sommairement décrits dans la présente réflexion .

50-Le mode d' institution des inégalités dans la société civile libérale -

Concernant nos postulats sur l' élaboration-évolution des systèmes institutionnels, j' en déduis encore ce qui suit à propos de la succession des phases politiques ...

 

R 6 - BIS << Une "Ere politique" prend pour point de départ la "cristallisation institutionnelle" ( Création puis installation des organes représentatifs et fonctionnels du système ). Cette cristallisation s' appuie sur le consensus obtenu entre les forces sociales, lui même fondé sur le bilan des connaissances scientifiques et des conceptions philosophique & politiques partagées par la communauté . Ce statu-quo établit de manière définitive et intrinsèque les paramètres d' évolution et la durée de vie, toujours limité, du système concerné - L' immobilisme conceptuel ( & institutionnel ) le condamne à la décadence puis à l' effondrement -

L' observation des données historiques contemporaines nous impose de constater une relative accélération des cycles institutionnels, principalement en conséquence de l' accroissement exponentiel de la concentration urbaine, des découvertes scientifiques et technologiques ainsi que des procédés de circulation de l' information . >>

Les conséquences de cette argumentation nous imposent d' apporter quelques précisions :

Le respect des principes que nous venons d' énoncer n' empêche nullement qu' il soit possible pour un gouvernement mal intentionné de jouer sur la confusion et de s' appuyer sur un judicieux compromis pour usurper l' autorité des institutions collectives, en " imitant " les conditions et paramètres énumérées ci- dessus, et d' ainsi parvenir à son investiture . La faible marge de manœuvre qu' impose la réalité du schéma sociale et politique n' exclut donc nullement la possibilité d' une "corruption" partielle du système par des agents qui ne respecteraient aucunement l' esprit et la charge de leurs mandats mais qui auraient pour seule ambition, une fois au pouvoir, de poursuivre le projet de leurs folies vénales ou meurtrières .

(... L' ironie du sort pousse donc notre responsabilité citoyenne au paroxysme de sa contradiction : Malgré le peu de place qui nous y est fait et le choix limité mis à notre disposition, nous ne pouvons éluder cet épineux problème des modes fonctionnels de l' Etat (... et du système permettant la transmission du pouvoir) . Il nous faut choisir et mettre en oeuvre le mode de gestion et de contrôle le plus sûr et le moins pernicieux pour la collectivité ...! ) .

Ces digressions ne doivent pas nous faire oublier l' objet principal de mon exposé : Les techniques de manipulations potentielles utilisables par l' autorité de tutelle ... .

Je vous propose maintenant d' examiner par quels mécanismes théoriques il serait possible de parvenir à ce détournement :

Prenons l' exemple du postulat N° 3 ( concordance NIMP / légitimité du pouvoir ) . Celui-ci n' impose nullement que le fondement de cette justification soit "authentique" ou "vrai", mais simplement son adéquation avec le niveau de "croyance" (connaissance) des populations ! Ce qui n' est pas tout à fait la même chose, convenons-en ! ? Pendant l' ére mystique et religieuse du moyen-âge, les Rois et Empereurs fondaient habilement leur autorité sur Dieu ainsi que sur la Bible par une judicieuse mise en scène, ... était-ce exact pour autant ?... Non, mais seulement adapté aux croyances des masses populaires ! La réalité donnait autorité aux forces militaires et à la possession terrienne ouvrant droit sur le domaine au prélèvement d' impôt et à la richesse qui en était le corollaire . Plus tard, cette autorité fut perturbée par le changement des modes de création de richesse qui passa de la terre à l' industrie pour répondre à une demande exponentielle occasionnée par la concentration et l' explosion démographique des centres urbains . Ce bouleversement obligea les sociétés humaines à réadapter le schéma économique et monétaire pour s' orienter vers une ère industrielle avec son corollaire de compétition et la recherche "technologique" permettant d' assurer le relais entre les différentes générations de produits . Ce cumul de connaissances modela les croyances et créa parallèlement un décalage entre la propriété terrienne et la réalité des forces sociales désormais concentrées dans les mains des "Manufacturiers" et des investisseurs . Le pouvoir s' en trouva globalement déséquilibré . Vous connaissez les événements qui y font suite . C 'est l' institution progressive et chaotique des régimes dits "démocratiques" en Europe Occidentale . La démocratie parvint-elle pour autant à la perfection par ce seul procédé ? Les problèmes relatifs au dialogue social étaient-ils tous résolus par ce coup de baguette magique du suffrage ? Point s' en faut ! Il est vrai qu 'en théorie, le suffrage universel nous confère à tous une fraction infinitésimale d' une autorité abstraite qui nous place sur un pied d' égalité . Pourtant, le systéme politique théorique se double d' une réalité matérielle parallèle fondée sur un vecteur d' échange ( la monnaie ! ) qui perturbe l'ensemble des données intellectuelles institutionnelles dans la mesure où son mode fonctionnel ( secteur des finances , loi du marché... ) s' apparente encore de trop près aux forces naturelles pour en assurer l' équilibre par des mécanismes de récupérations automatiques . Je peux désormais poursuivre et clore mon approche sur le système économique .

Le domaine politique, rationalisé par des voies politiques et littéraires ciblées sur le langage, côtoie un système « socio-économique », que je considère matériel, fondé sur des principes "sauvages" concrétisés entre autres par la sacro-sainte "Loi du marché": .............

Le schéma social est ainsi dissocié en deux volets distincts dont l' un seulement à été touché par "l' esprit de rationalisation ... dit Républicain" .

Le contrat ou schéma social reste pourtant une notion globale et "indivisible"- Dans l' esprit d' origine, une pseudo "égalité des chances" devait rétablir l' équilibre en garantissant, entre autres, l' accès à la formation, ainsi qu' aux informations . Mais en pratique, elle ne peut exister parce que les détenteurs du capital et de la force politique, érigés en joueur et arbitre, feront l' impossible pour transmettre prioritairement leurs prérogatives à leurs descendants et collatéraux - Il n' est en définitive pas concevable d' imaginer un domaine politique où l' on construit "à force de lois" un édifice équilibré...... et d' autoriser en parallèle de ce système un modèle économique au sein duquel les tendances instinctives pourront aisément s' immiscer . Chassées d' un côté, les instincts feront alors inopportunément intrusion pour faire s' effondrer l' édifice intellectuel de rationalisation intenté dans les autres aspects de la vie sociale .

<< ... Cela reviendrait à empêcher l' entrée de rats sur un bateau par la fermeture des écoutilles mais en laissant ouverts les hublots du navire .>> .... . Un peu encore, comme ces actes substitutifs générés par la névrose, pour reprendre une métaphore psychanalytique, que l' analyste ramène, non sans mal, à la conscience du malade pour les guérir et que l' on voit aussitôt réapparaître au travers de tels autres déviances du comportement . Tendances animales incontrôlables, me direz-vous, tant concernant ces pulsions névrotiques que sur le terrain de nos instincts s' appliquant au domaine politique &-économique ?... Evidemment !... Cela n' empêche pas de constater la naïveté de nos croyances et le silence coupable de s' en tenir à de si timides préceptes correcteurs - Serait-il possible de faire mieux en élargissant les domaines d' applications de ces principes directeurs ainsi qu' en transférant les instincts sur de nouveaux terrains "de jeu" ? ...

Voilà donc, selon moi, où se situe le point d' immixtion et le mode d' institution des inégalités dans la société civile libérale dite Républicaine ! Peu importe le procés que nous conviendrons de faire sur le terrain des institutions politiques ou des idéaux, le vrai débat place les enjeux sur un ensemble de considérations adjacentes, marérielles, sur lesquelles il est nécessaire d' exercer une action conjointe à peine de nullité d'ensemble !! ... La politique ne peut rationnaliser le comportement humain si cette action n'agit pas directement dans l'instituion des paramètres économiques. Ce n'est pas les cas !

Le pouvoir monétaire étant la source de toutes choses et l' incarnation de la force dans les rapports sociaux, nous pouvons facilement imaginer ( dans un exemple caricatural ... ) qu' il serait facile de "corrompre" de multiples manières les détenteurs de l' autorité pour influer sur la conduite des affaires publiques : Les "scandales" financiers des dernières décennies illustrent parfaitement cet ordre d' idée et je doute qu'il faille établir des preuves sur ce principe ! ? Il n'est plus un secret, pour évoquer un second aspect de la chose, que les couloirs des assemblées démocratiques sont peuplés de représentants acerbes des lobbies financiers ou industriels,.... lorsqu'ils ne possèdent pas directement leurs élus sur les bancs de hémicycle … nos derniers présidents en offrent une belle illustration si j'en crois les ragots journalistiques : La démocratie représentative n'a pas vocation de représenter des groupuscules économiques ... mais plutôt les préoccupations et attentes des citoyens dans les circonscriptions -

Certes, des instincts profonds ont besoin de s' exprimer, il faut se résoudre à les voir rejaillir quelque part . En les occultant ( partiellement ) sur le terrain politique, nous leur avons donné libre cours sur le plan économique où ils se focalisèrent sur "le concept monétaire": Celui-ci cristallise aujourd'hui la lutte hiérarchique entre les êtres humains ! ... bien au delà des théories politiques qui entourent son phénomène -

Pour stopper cette emprise, notre esprit doit chercher un nouveau terrain d' expression de ces forces, rationalisé et sur lequel se concentrera cet instinct pernicieux, ... mais il faut à tout prix l' écarter par divers procédés du domaine économique . Des solutions existent ! L' esprit à besoin de se rattacher à du concret !... Prenons un nouvel exemple . Il suffirait de substituer ce dernier par quelques dérivatifs concordant avec l' intérêt de la communauté; en déplaçant entre autres la compétition sur les capacités "créatives" de l' individu ( Art, innovation scientifique, création littéraire, recherche et proposition pour des réformes institutionnelles, défis technologiques, etc... ) . Je vois bien s' instituer ( évidemment hors contexte et registres économiques dont nous ne pourrons néanmoins faire l' économie d' une réforme globale afin de le doter de nouveaux attributs correcteurs ) une sorte de "challenge citoyen institutionnel" périodique auquel les citoyens participeraient, dès l' adolescence, pour obtenir la consécration, ... matérialisée par une postérité statutaire : Libre cours à votre imagination : Une place hiérarchisée dans un "panthéon régional", concrétisé en sus par un diplome honorifique qui récompenserait les plus illustres d' entre nous . Le titre ainsi obtenu posséderait une valeur d' échange à part entière, au même titre que la monnaie fiduciaire . Cette récompense serait directement validée, valorisée, auprès des établissements bancaires - ... D' un nouveau type ?- (... Une nouvelle forme de monnaie dont l' attribution serait déplacée sur le terrain de l' innovation - Source première de l' utilité sociale - ... ) Une place auprés des grands de ce monde ( ... Pourquoi pas ? ) avec quelques avantages en nature comme il se pratiquait dans l' antiquité concernant les vainqueurs des rencontres sportives Olympiques .

Siège des manifestations et compétitions culturelles et techniques organisées et récompensées annuellement par les pouvoirs publics, ce lieu de "culte"rendrait hommage à l' esprit inventif ainsi qu' aux hommes généreux au service de la collectivité par l' exposition de leurs mérites et talents dans la salle principale ou se dérouleront l' ensemble de ces activités ( ... en plus de concéder aux plus brillants un soutien "financier" dans la phase de commercialisation du fruit de leur travail; ... encore qu' il faille redéfinir le sens et la portée de ce mot dans le nouvel équilibre conceptuel ) . La République connait déjà des institutions de ce genre, mais elles restent des manifestations rarissimes, voire exceptionnelles, justement parce qu' elles sont traduites dans une sphère idéologique &-conceptuelle contraire à ce langage : Ces "challenges", à l' heure actuelle éparses et trop spécialisés, dont la technicité ne peut concerner que des élites, malheureusement organisés à l échelon national ne peuvent concerner l' ensemble de la communauté - Pour être efficace, le concept doit être déconcentré, élargi et s' étendre à de nouvelles disciplines, y compris artistiques . Précisons bien que ce projet ne peut évidemment aboutir sans une réforme globale des concepts et institutions économiques . Ces changements ne sont malheureusement pas à l' ordre du jour !

... Mais cette proposition pose un problème ! Cette société idéale dans son aboutissement souffrirait peut-être d' une sorte de "nombrilisme" qui nuirait à l' entente politique sur de grandes échelles comme l' exige le concept d' état-nation", seule dimension capable d'assurer la survie du groupe face aux périls extérieurs ! ... .

L' autorité centrale aurait du mal à justifier sa mission et ses fonctions face aux nombreux périls extérieurs et notre utopie s' effondrerait probablement rapidement face aux prédateurs de toutes sortes ... . Mais il faut bien s' imaginer que les obstacles surgiraient aussi bien de l' intérieur de la sphère sociale : Il est toujours des ambitieux qui veulent plus que les autres !... - A la moindre faiblesse des citoyens qui composent cette société équilibrée, forcément devenue pacifiste, il serait probablement facile, pour un groupuscule autocratique, de remettre tout en cause par quelques procédés dont nous prenons la peine d' énumérer dans cette réflexion . Il faudra en tenir compte pour l' écriture de notre beau projet qui ne peut se construire que graduellement en remaniant les phénomènes fondateurs de cet état de fait !

Suite à cet aparté, j 'en viens à me poser la légitime question du mobile réelqui poussa une fraction de population à fomenter la Révolution de 1789 ? ... Un soulèvement généré par le peuple, pour lui redonner sa place dans le processus décisionnel ?.. Ou était-ce une révolution menée par une "bourgeoisie industrielle" sur le fondement de quelques prétextes fallacieux pour susciter l' adhésion des masses afin d' évincer un pouvoir centralisé de type monarchique devenu embarrassant et y substituer une hiérarchie sociale fondée sur un pouvoir monétaire & économique, plus adapté à l' édifice productif ? ... .

La technique n' est pas nouvelle ! Car c' est aussi monnaie courante pour les "juntes" de donner une petit air démocratique à leurs revendications en créant un mouvement de sympathie auprès du grand public et de faire croire que cet élan de réforme est d' origine populaire et qu' il profitera à toutes les catégories sociales - Il suffirait de clamer quelques principes généraux, de promettre un avenir meilleur ou de dénoncer les exactions de l' adversaire communs - Au final, ces parodies de révoltes laissent souvent un goût amer - Voici énuméré en ces termes un formidable instrument concourant à l' établissement d' une pseudo-légitimité . L' enchainement des évènements historiques semble aller dans le sens de cette supposition : Les pauvres demeurèrent dans l' indigence, aujourd'hui encrore - La fracture sociale perdura et traversa les temps . Si cette hypothèse possédait une quelconque part de vérité, nous pourrions alors retomber sur nos postulats régissant l' établissement de l' autorité ! ( Règle 1 et 3 ) : Je prétendrai alors qu' un groupuscule construit autour des milieux productifs et financiers s' est de fait matérialisé pour incarner la force principale du schéma social en contradiction avec l' ancienne force basée sur les titres et la possession terrienne - Les mécanismes de récupérations naturels et automatiques de l' équilibre entrèrent en action pour établir un pouvoir en harmonie avec le schéma social . Mais il était nécessaire, voire vital, dans la perspective d' un tel bouleversement, de faire adhérer la population en lui proposant de nouvelles fictions qui correspondraient au mieux aux dernières conceptions philosophiques-politiques établies par les théoriciens révolutionnaires . Il s' avère que le concept de "Démocratie représentative" met en œuvre un modèle qui peut s' adapter à l' ensemble des réalitésque les caprices de la nature viendraient à révéler. Mais le portrait qui est fait de la société dans ce système n' est pas plus justifié que si nous représentions dans la jungle un parlement où siégeraient des lions et des hyènes (... pardonnez cette métaphore peu flatteuse ) qui en sont les forces dominantes .

<< Le malheur des gnous dévorés tous les jours dans la savane africaine par des lions serait-il moins grand par le réconfort de se savoir victime de leurs légitimes représentants ? >> Je ne le crois ! ... Pourtant, à bien y regarder, peut-il en être autrement ? Nos gnous ont-ils la capacité de transgresser l' équilibre naturel de cette lutte pour la survie en formant par exemple un rempart vivant devant la menace de leur prédateur ? L' animal en question n' ayant point de capacité cérébrale ni de courage, le problème ne se pose évidemment pas ! ... La parallèle peut ainsi être faite : Pouvons nous lutter contre la structure pyramidale des sociétés humaines sans concevoir une véritable stratégie de masse établissant une solidarité et de solides liens politiques entre les citoyens ?

... Finalement, irai-je jusqu' à avancer la conclusion suivante relativement à cette notion d' ensemble que nous avons regroupé sous le dénominateur commun de "justification" : << Quels que soient les dogmes définissant la légitimité ou la justification du pouvoir au sein d' une communauté, les structures politiques hiérarchisées obéissent à des règles immanentes qui ne peuvent être affectées par les tenants de constructions intellectuelles si celles-ci n' agissent pas directement sur les mécanismes psychiques et surtout physiques de cette relation >> .

- J' attache à cette conclusion quelques remarques -

1- La "stricte équivalence des dogmes", ... en ce sens qu' ils aboutissent tous inévitablement aux mêmes résultats ... dans une structure hiérarchisée - Chaque groupe, dirigé par son prince, aura soin de fonder les bases idéologiques de son empire mais ne fera en fait que construire un dogme concurrent définissant les critères spécifiques de son identité par opposition à celle de ses rivaux .

2 - A contrario de cette proposition, il est possible de définir le paramètre commun, fondateur et moteur de cet état de fait : "... La structure hiérarchisée ..." . Précisément là où se concrétise le schéma relationnel pyramidal s' immiscent les règles immuables qui y correspondent .La question consiste alors à se demander s' il est possible d' éviter ce modèle relationnel dans une communauté d' individu ? évidemment que non ! ... . C' est pourquoi mon projet de "collectif citoyen" tente le compromis impossible en instituant une structure autonome capable de réintroduire des schémas correctifs : C' est la création d' une force citoyenne . Est-ce suffisant ?... Je répondrai que nous avons le devoir de proposer ( initiative oblige ) . A défaut, il n' est plus qu' à se ranger derrière les propositions palliatives de ceux qui prennent les devants .

3 - Je terminerai par une explication probabiliste des phénomènes de "déviance" constatés sur l' ensemble les pouvoirs que l' on croyait progressistes et à caractère humaniste : S' établissant à tort et ne pouvant aboutir que par la force, soit à la suite de révoltes, soit consécutivement à des luttes politiques, ces mouvements séditieux, à mesure que leurs auteurs s' élèvent dans la structure sociale ( ascension évidemment incontournable pour parvenir à un quelconque résultat ) doivent se confronter aux réalités de l' équilibre environnant et préexistant, conforme quant à lui aux principes immanents que nous venons de décrire . Pour y faire face et surmonter les résistances des détenteurs de l' autorité, les insurgés doivent alors invariablement se résoudre à s' intégrer dans cette même logique, ( faute de devoir renoncer à leur projet ou de le voir rapidement s' essouffler ) . En faisant le choix d' une lutte axée sur les mêmes répertoires que leurs adversaires pour avoir quelque efficacité, nos conquérants reproduiront alors inexorablement les actes qu' ils condamnaient jadis en tant que victimes et qui les poussèrent à la révolte . Une fois au sommet, ils constateront être devenus les mêmes personnages que leurs anciens bourreaux !

..........................  C' est donc une bonne leçon pour les idéalistes et réformateurs : << Constater que le changement ne peut venir d' une structure de pouvoir, reproduisant inévitablement, invariablement les mécanismes dénoncés >> ... : La situation délétère tient son explication des paramètres intégrant le phénomène issu d' une relation de pouvoir - La "fonction" oblige tous ceux qui l' occupent, ... soit à se conformer à ces principes, ... soit d' être victime des groupuscules qui les appliquent .

La difficulté pour les détenteurs de cette nouvelle forme d' autorité, ayant recours au suffrage dans un système démocratique, sera de maintenir l' équilibre fragile en faveur de leur prérogative car une telle représentions, basée sur des valeurs numéraires, peut échapper à tout moment au contrôle des protagonistes et passer d' un groupe social à l' autre . En effet, l'électorat étant un concept mouvant, fragile et variable, les populations pouvant s' agglomérer pour constituer un "front"spontané, sans autre force réelle que celle d' un "suffrage spontanément hostile" (... Notion de "vote sanction" ou soulèvement populaire "spontané" sans que ce mouvement ne puisse assumer réellement les fonctions de direction et de gouvernement - Règle 4- ), il put sembler nécessaire aux nouvelles équipes dirigeantes en ce début des temps démocratiques d' entourer le principe de certains "garde- fous" indispensables à l' établissement d' un équilibre autour des forces naturelles et matérielles . Ceux sont peut-être et je dis bien "peut-être" quelques-uns de ces éléments que nous sommes sur la voie de mettre en évidence tout au long de la présente réflexion ! ? L' édifice du système institutionnel n' en serait alors qu' un élément fractal et de façade !

Il se peut aussi, car je ne puis me permettre d' être catégorique, que ces mécanismes d' équilibration, officieux ou naturels, voire peut être d' origine mixte (?), ne soient rien d' autre qu' une manifestation déplacée du rapport de force voulu par l' ordre des choses : Des mécanismes sociaux obéissant pour partie aux lois naturelles immanentes dont les acteurs politiques ne sont que les vecteurs d' expressions inconscients . Sur les questions de fond , il n' est point de certitude pour aucun commentateur -

Vous avez probablement du vous choquer à la lecture de telles supputations ? La prudence est toujours de rigueur, nous sommes aux abords de phénomènes globaux qui dépassent largement notre entendement classique et quotidien . J' entreprends de surcroît cette approche avec des mots et des notions qui impliquent des significations trop alternatives, avec des concepts ou mots dont les contours ne suffisent pas à saisir toutes les nuances dans le cadre d' une "dissertation structurée".

Par conséquent, mon hypothèse prévoit que ces manifestations, comportant une certaine illusion de liberté et une confortable marge de manœuvre échappent pour une part dont il reste à établir l' échelle au contrôle de leurs auteurs qui ne seraient en quelque sorte que des "marionnettes" du "dessein" des forces ( globales et immatérielles ) qu' ils incarnent . Toute la subtilité de mon analyse se situe justement dans cette dichotomie de l' acte - Mais il ne s' agit pas de dé responsabiliser les uns ou les autres sous prétexte d' être guidé par une force "immanente" : C' est bien trop facile ! A titre d'illustration, notre droit prévoit quelques cas "d' irresponsabilité" ( démence- minorité ) et nous nous apercevons aujourd'hui que ces circonstances ne peuvent pas tout excuser, ... nous avons certainement mal considéré la question en y répondant jusqu'à présent par une totale absolution ! En est-il de même pour la question politique ?

Le citoyen doit avoir sa place pour trancher cette problématique à un quelconque niveau d'appréciation ! Reste à savoir comment si le suffrage ne suffit plus ? ... . Un nouvel élément me vient à l' esprit, relativement à la confrontation des groupuscules pour la conquête du pouvoir : A bien y réfléchir, le problème sur la réalité ou l' efficacité du verdict populaire n' est pas un obstacle à ce que les équipes capables d' assumer la charge suprême puissent se disputer l' autorité par d' autres procédés ... . Il est possible qu' un tel système soit l' objet d' une autre forme de lutte intestine, manifestée par des pseudo-alternances, non pas pour mettre en cause l' édifice dans son ensemble, mais pour simplement en prendre le commandement et influer sur une partie du dispositif en la faveur des "lobbies" spécifiques qu' ils représentent . Chaque "mouvance" disposerait dans cette hypothèse de ses équipes Politiques et Administratives qu' elle substitura immédiatement à celle évincée par les derniers suffrages -

Ces luttes chimériques ne feraient en fait qu' opposer diverses personalités représentant des intêrets de "clan", de la même façon que des concéssionnaires automobiles se disputeraient des parts de marché en dénigrant les faiblesses des voitures concurrentes mais sans jamais proposer un moyen de transport alternatif qui surpasserait radicalement, fondamentalement le concept du véhicule équipé de moteurs thermiques et propulsé par des roues .

Un combat pour occuper une place privilégiée mais pas de nature à remettre en cause l' équilibre d' ensemble qui leur vaut à tous une position stratégique sur cet échiquier -

La règle N° 1 envisagée ci-dessus impose aux gouvernements de s' appuyer sur les forces dominantes du schéma social ; dans nos démocraties libérales, il s'agirait probablement des puissances financières, productives et industrielles par l' intermédiaire de ces groupements d' intérêts que nous appelons pudiquement "lobbies" solidement implanté dans les divers partis politiques?!! On voit effectivement mal comment il serait possible de contrôler un "Empire" dominé par la finance et l' industrie, sans argent ou pour le moins, sans la coopération des détenteurs de ce pôle ?! Les forces populaires ont semble-t-il pesé dans cet équilibre par l' union au sein de structures représentatives ( les syndicats...), aujourd'hui disloquées par divers enchainements de circonstances (... Peut-être sous l' action concertée des forces dirigeantes ou en conséquence d' une démobilisation de la classe ouvrière qui se croyait à tort définitivement à l' abri derrière une loi protectrice, sinon sous l' effet combiné de ces deux forces ?) . La pseudo règle politique constitutionnelle de "Séparation des pouvoirs"entre les éléments contradictoires que sont "les pôles financiers" et la "politique" peut être qualifiée, au vu de l' impératif immanent de la règle N°1, comme l' une des fictions intellectuelles dont je viens de dénoncer l' aberration . Une simple séparation de principe sans réalité matérielle !! ? !

D' illustres auteurs, certainement bien plus sérieux que moi, se sont intéressés aux mêmes sujets pour parvenir sensiblement à des conclusions similaires : Hegel, Marx, feuerbach ont dénoncé les principes de ces idéologies substitutives ou d' aliénation développées par les classes dominantes pour "anesthésier" les masses populaires . Je ne fais ici que donner quelques détails sur les procédés théoriques pouvant contribuer à cette léthargie; une liste de techniques virtuelles à disposition de tous les acteurs de cette scène .

Voilà résumé l' essentiel des notions sur les fondements du pouvoir, mais cet examen serait incomplet si nous n' abordions pas le second aspect de cette problématique . Elle trouve application dans la conduite quotidienne des affaires collectives.

 

Section II ) La justification des actes quotidiens formulés par l' entité directrice.

 

51 Une fois parvenu au pouvoir, le gouvernement n' en a pas pour autant terminé avec la notion de justification de ses actes ! Quelle que soit l' époque et le régime politique, il est toujours nécessaire, voire indispensable de donner une caution aussi indiscutable que possible aux orientations et décisions quotidiennes, de manière à susciter l' adhésion et le soutien de votre auditoire autour du projet en devenir . Cela n' implique donc nullement que le motif allégué soit celui qui motive réellement votre entreprise mais seulement de fournir celui qui mobilisera le plus largement les populations concernées . C' est sur ce décalage entre ce qui est envisagé et le mobile avancé pour le justifier que se situe l' hypothèse de mon sujet .

Plus jeune et comme beaucoup d' entre nous, je m' imaginais naïvement que les sciences et les avancées technologiques de ce fin de millénaire ne permettaient plus de fournir une marge de manœuvre assez grande autour de ce qui "est" ( la vérité ) pour servir de caution aux mensonges et manipulations . ........

Grossière erreur ! L' expérience et l' observation démontrent qu' il n' en était rien ! La frontière entre ce qui est connu et les hypothèses théoriques d' interprétation de ces réalités, offre encore à ce jour un espace considérable ou peuvent s' exprimer l' ensemble des postulats . La science n' est rien d' autre qu'une nouvelle forme de croyance, un nouvel ordonnancement de la réalité . Les plus savants semblent à peine s' y retrouver, non sans difficulté, mais il est pratiquement impossible pour les moins érudits de trancher avec lucidité entre les différents arguments autrement qu' en faisant preuve d'une hostilité bornée (... quasiment "imbécile" !?? ) à toute nouvelle proposition et en demeurant stable sur ce qui est tenu pour certain chez la majorité . Encore qu' objectivement, rien ne permet d' affirmer que ces positions "communes" soient fondées sur des connaissances plus réelles et valables que les nouvelles, mais il est certes admis dans cet "inconscient collectif" que le savoir des "anciens" offre les garanties rassurantes de la sagesse, l' expérience et du vécu .

Ainsi, tout acte semblerait pouvoir se justifier.....! Il n' est qu' à choisir convenablement ses sources et documentations en fonction de considérations de "mode" ou de fait d'actualité . Chaque opinion peut être appuyé par le renfort d' arguments en tout genre ( scientifiques, moraux, littéraires, précédents, philosophiques ...) et nous vivons l' illustration de cette incertitude chaque jour dans des débats scientifiques comme politiques où les joutes oratoires interminables confrontent des argumentations totalement "contradictoires" sans qu' il soit jamais possible en fin de séance de rassembler tout le monde sur une seule et même vue en compromis des différentes thèses ou d' en écarter définitivement les plus absurdes que l' on pourrait attester comme étant fausses ... - D' ailleurs, concrètement, personne n' a fondamentalement tort ou raison !... . La perception de la réalité est multiple et personne n' est au fait de toucher ce qu' elle "est", comme nous avons eu loisir de le constater plus haut dans mon exemple du "point" que représente la "chose dans son essence" au milieu de nos conceptions tissées comme des "toiles" convergentes autour de cet imperceptible .

Cela dit, n' ont intérêt à entretenir la polémique que ceux qui voudraient incarner un pouvoir de direction sur le registre de la suprématie des hypothèses qu' ils avancent . Chacun se devra alors de défendre ses positions avec hargne et pugnacité afin de justifier l' autorité qu' il convoite .

Le débat n' est alors plus innocent mais motivé par les conséquences qu'il entend générer, si bien que le sujet ne sera plus le principal mais un prétexte à un conflit d' autorité . Nous retombons bien sur le registre qui nous intéresse, à savoir celui d' éventuelles manipulations et des techniques de persuasion à mettre en œuvre pour mener votre équipe à la victoire sur ce terrain de confrontation que représente la "justification" .

C' est sur le "terreau" de cette confusion et du doute intrinsèque à l' ensemble des sujets qu' il est possible d' inscrire notre démarche . J' aborderai la question par sa plus sensible problématique .

 

§1 - La création d' une "Cause" motivant les masses-

(... autour d' un Leader et orientée vers un objectif défini ).

 

52- J' ai observé quelques anecdotes de l' histoire des civilisations, comme les tenants et les aboutissants de notre parcours contemporain, et surtout de ... l' actualité dite "internationale" .

Je me suis aperçu après examen qu' il n' était que très rarement apparu aux masses populaires la réalité des mobiles et motivations ( idéologiques ou autres...) justifiant un acte ou une orientation politique ! Je me suis alors évidemment demandé pourquoi ? Je n' ai pu trouver qu' une seule explication en corrélation avec mon propos ...

<<... Tout simplement parce que le contenu de ce mobile ne susciterait aucun intérêt ni aucune adhésion dans l' esprit des populations . Ces fondements leur sembleraient trop lointains, abstraits, indécents ou indifférents, bien que parfois, indirectement, "réels et conformes" à leurs intérêts - Cependant les considérations qui y sont relatives échappent partiellement, pour le moins, aux préoccupations comme à la faculté de compréhension du citoyen lambda ... >> .

Une fois encore, nous pouvons observer en conséquence de ce postulat personnel un décalage de fait entre une version justificative ou explicative, dîte "officielle", et la matérialité d' un dessein ( le mobile réel ) . Vous devrez donc toujours dorénavant vous poser la question de celui-ci et de la réalité qui se cache derrière les discours "paravent" de nos leaders,... mais surtout de tous les personnages politiques -

Le mobile allégué auprès des masses se présente alors comme une "chimère" faisant appel à des fondements basiques au travers desquels peuvent s' identifier les populations à convaincre ; "artefact" mis en exergue pour motiver leur adhésion à un projet qui peut s' avérer être en totale contradiction avec les véritables motivations . Fort de ce nouveau constat, que la prudence me recommande de ne considérer qu' en tant qu' hypothèse, j' ai tenté d' établir un répertoire des véritables fondements politiques;... ceux qui génèrent et expliquent sans nul doute l' ensemble des faits historiques majeurs .

Cette recherche m' a permis d ' édifier un diagramme pyramidale de "mobiles" dont le sommet représente précisement la racine de la cohésion sociale et les sous-catégories ne sont en fait que des expressions subalternes au sein desquelles se mêlent, en bas de tableau, les intérêts particuliers, la démagogie et les vulgaires conflits de pouvoir . Au sommet de cette pyramide se trouve le Fondement Suprême des entreprises sociétaires humaines :

 

................... A) Assurer la survie et la continuité du groupe humain :

 

Impératif satisfait autour de la notion de "Peuple" puiqu' il semble évident que les populations choisissent de s' unir et se développer selon un modèle "grégaire" hiérarchisé sans limite de nombre . Le vocable définit un ensemble d' êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs un système gouvernement - Cette définition extraite du "dictionnaire hachette"/ édition 2005 - ne met pas assez l' accent sur l' aspect Ethnique; celui-ci possède néanmoins une certaine importance dans la genèse du terme étant donné le développement isolé des groupes .

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2 - DÉCRÉDIBILISER, DÉVALORISER L' IDÉOLOGIE // CULPABILISER L' AUDITOIRE // SUSCITER LE DOUTE - ( analyse du contexte théorique et environemental )

 

- Principe de la thèse et de l 'anti-thèse -

Lorsque je prétends qu'il est toujours possible de mettre en évidence des lacunes de l' action ou du bilan adverse, j' ai volontairement omis de préciser qu' il en était de même pour la conception globale de son idéologie et cet oubli n' avait d'autre ambition que de me permettre de vous servir cette proposition dans le présent intitulé :

La thèse idéologique défendue par votre détracteur est de la même façon inévitablement critiquable sur les inhérentes contradictions qu'elle recèle dans ses composantes structurelles et conceptuelles : Est-il plus d'exemple que sur ce sujet précis ?

Les thèses idéalistes peuvent être traitées de "rêverie", les projets austères peuvent être qualifiés "d' iniques", ceux qui suivent l'idéologie en vigueur seront taxés de conservatisme, ... les conceptions globalisantes oublient les libertés individuelles et la personne humaine; les doctrines individualistes font l' impasse du groupe ainsi que des excès occasionnés par des actions isolées et non concertées d' agents motivés par leur seuls instincts ou profits; ... les anarchistes quant-à-eux ne font pas cas des propensions hiérarchiques de l' être humain; ... pour terminer, les courants religieux refusent de considérer leur philosophie dans un contexte évolutionniste du psychisme humain, etc, ...etc, ... . Bref ! Il y a toujours matière à critiquer en cherchant les imperfections du concept à déstabiliser, en raisonnant par l' absurde, par l' amplification ou par un examen des limites contenues dans ses composantes - étrange me direz-vous ? Il en est ainsi ! Il semble en définitive que le seul fait de définir une idéologie ou même un concept en scelle les limites et contradictions qu'il est toujours possible de mettre en évidence dans le besoin qui nous occupe : La critique .

Un proverbe prétend trés justement que... " Lorsqu'on veut tuer son chien, on dit qu'il à la rage !"

Quelle maladie inoculerez-vous aux adversaires de votre cause ou directement dans la place forte de leur idéologie pour détruire leur crédibilité ? ... A vos crayons .

En tant que citoyen, contentons nous déjà de prendre en compte cette vérité universelle pour cesser d ' idéaliser l' expression de ces ersatz imparfaits que sont nos idées . Détachons nous de la rigueur des dogmes pour mieux en apprécier les vérités, les forces .... ainsi que surtout leurs faiblesses .

- L' affect comme instrument stratégique du discours -

Si la théorie ou le dogme que vous pourfendez ne sont pas condamnables dans l' absolu ( Idéologie en contradictions avec les valeurs morales ), vous pourrez tout aussi bien soulever le corollaire de certaines actions individuelles et des comportements répréhensibles induits par la thèse soutenue par votre adversaire : La bassesse des instincts sollicités, la régression conceptuelle, l' atteinte à la dignité ou aux valeurs morales défendues par la civilisation, la mémoire, le sacrifice des anciens pour dépasser certaines difficultés que votre détracteur ranimerait par son action , le jugement des générations futures face aux risques de l' apocalypse, des atrocités générées par l' extrémisme de certaines idéologies; ceci afin de culpabiliser l' auditoire et de lui faire redouter les risques d' une mauvaise orientation ... Mécanisme qui enclenchera "systématiquement" un réflexe de recul, protection et méfiance : N' est-ce pas un bon début pour créer le doute ? ... . Vous n' imaginez certainement pas à quel point il est souvent préférable de toucher le cœur de l' auditoire que d' interpeller sa raison ! ...

Flatté, imploré par le devoir du pardon, la peine ou la pitié, déstabilisé soit par la référence à quelques images symboliques se rapportant à la descendance, sinon à ce que comporte d' idéal le concept soulevé, soit par l' évocation des moments de bonheur passés, l' auditoire aura désormais le plus grand mal à juger objectivement la situation comme les tenants du sujet en discussion - Il est clairement établi que les sentiments obscurcissent la raison et qu' un public travaillé et réagissant par cet intermédiaire est en partie conquis .

Il me vient à l' esprit l 'exemple caractéristique d' une habile candidate, sauvée par le vote favorable de ses camarades lors d' une émission de "télé-réalité" : La veille du "prime-time", elle avait su consolider ses liens affectifs avec les leaders du groupe par une déclaration enflammée, mêlant les bons moments du jeu avec une subtile référence à quelques mérites paternels de ses principaux colocataires - L' un d' entre eux, touchés aux larmes, formula en direct, devant les caméras, sans aucune hésitation le vote qui sauva la candidate ( ... vote qui était loin d' être acquis en l' absence de ces circonstances ) . Puissiez-vous aussi toucher le coeur de votre auditoire, ... il vous suivra partout !

 

3 - DÉSTABILISER L' ADVERSAIRE / CONTRE - ATTAQUE VERBALE ( analyse des faiblesses de l'adversaire : examen de la personne - ) :

 

Le principe veut que la meilleure façon de concevoir une défense se trouve être ... L' attaque ( ou la contre-attaque lorsque vous ne disposez pas de l'avantage ) . Le fait d' harceler l' adversaire peut présenter plusieurs avantages : Vous prenez dans un premier aspect l' ascendant moral et la direction du débat, mais de plus, ce qui n' est pas négligeable, votre interlocuteur perdra son temps de parole à se défendre et justifier ses positions -

Mais il ne faut pas perdre de vue qu' une attaque, une critique malmenée ( proposviolent ou grossier ) ou exagérée ( lorsque elle se transforme en démonstration sadique ou en exécution sommaire ) peut se retourner contre vous en suscitant un sentiment de crainte chez l' auditoire, voire de rejet face à un personnage plein de haine ou de rancœur,... effet inverse de celui recherché .

- Déstabiliser l' adversaire : Saturer l' interlocuteur et l'acculer au dérapage verbal ou comportemental -

La motivation à suivre votre logique argumentaire doit présenter une certaine inertie pour que votre opposant s' y conforme . Luttant désespérément en sens contraire pour produire les mêmes effets sur votre personne, la joute ira crescendo et la discussion devra probablement s' interrompre par des phases de conflit pur établissant un équilibre ou une hiérarchie provisoire entre les protagonistes : Vous ne devrez pas être celui placé en défaut et devrez donc préparer le portrait de votre interlocuteur pour disposer "d' arguments percutants" à son encontre .

L' impression laissée par cette issue ne doit pas mener celui des orateurs en position de faiblesse relative à la paralysie, car c' est bien le but poursuivit par chacune des parties en conflit que chercher la corde sensible, par exemple sur le terrain de l' affectif, et relancer le débat en vous contraignant sur des terrains qui lui sont favorables : Par la provocation, l' opprobre, mais encore par la mise en cause d'un bilan douteux ou des contradictions inhérentes au programme, diverses allusions sournoises, souvent graveleuses, notamment à propos de la vie privée ou d' une actualité politique, judiciaire compromettante et portant atteinte à l' intégrité morale de votre équipe .

Le niveau de saturation est atteint lorsque la personne déstabilisée, agacée, s' emporte de manière désordonnée ou commet un dérapage verbale dont vous pourrez faire la récupération en révélant ou soulignant "l' épouvantable" face cachée de votre adversaire . Le discours ne peut cependant pas s' articuler sur le seul fondement d' une diatribe ravageuse, sous peine, comme nous l' avons précédemment souligné, de se retourner contre vous .

L' offensive doit de préférence être focalisée sur une réplique cinglante en réponse à une attaque adverse,... ou parcimonieusement diluée dans un sujet de circonstance. Les grands principes philosophiques étant polyvalents et pluridisciplinaires, vous ne serez pas étonné de me voir envisager cette repartie dans un cadre particulier .

- Retourner immédiatement l' argument par une réplique judicieuse et cinglante :

L' échange ne vous engage que dans la mesure où il est utile de répliquer à l' adversaire; si votre intervention apportera de nouveaux éléments au débat, de préférence en votre faveur, ou si vous pourrez y loger un argument de déstabilisation . Répondre n' est donc pas toujours nécessaire, notamment si l' on souhaite vous emmener sur un terrain "glissant". Vous pourrez encore y mettre un terme lorsque vous évaluerez que le sujet perd de l' intérêt et "s' embourbe" ou que l' on vous entraine sur des considérations calomnieuses, ( ... en définitive hors de votre contexte argumentaire ) . Dans ces cas vous devrez montrer votre désintérêt par une remarque ironique, humoristique courte et percutante qui stoppera l' échange en dénonçant le ridicule ainsi que l' excès du registre méthodologique adverse :

Cette méthode consiste donc à balayer, dans le pire des cas réduire considérablement la portée de l' ensemble du propos de l' interlocuteur par un effet miroir le plaçant devant la faiblesse de ses propres arguments . C' est notamment l' effet recherché par cette célèbre formule "miroir" souvent employée lors de discussions enflammées entre amis pour répondre à une remarque désobligeante ... << Comme on est on croit les autres ! >> .

Je ne vous citerez qu' un autre exemple tiré d' une intervention télévisée entre adversaire politique lors d' une élection régionale - Questionnant un candidat dénonçant le monopole médiatique des grands partis politiques et une relative inégalité dans l' application du droit d' expression, la journaliste sollicita l' avis d' un second interlocuteur, membre lui aussi d' un parti politique minoritaire de l' opposition, pour connaitre son avis sur la même question - Celui-ci, ne désirant pas polémiquer et profitant de l' occasion pour ridiculiser son adversaire, répliqua sèchement : <<... Je ne vis pas dans le même monde d' une conspiration permanente, avec des complots partout comme semble le vivre mr "X"... >>. De quoi ôter tout crédit à une remarque qui pouvait sembler à priori pertinente . La journaliste enchaîna mais un point avait été marqué grâce à cette cinglante boutade .

- "Qualifier à votre avantage les propos adverses" .... pour lui donner une nouvelle dimension permettant d' enchaîner votre argumentaire // Décrédibiliser ou renvoyer l' argument :

L'objectif est sensiblement le même que dans l' hypothèse précédente, mais à ceci prés qu'il s' agira de rebondir sur l' argumentation servie par l' adversaire . Cette reprise permettra de relancer le propos sous votre angle d' analyse en qualifiant à votre manière ou de corrigeant de prétendues erreurs qui se seraient glissées dans la réplique adverse . La technique permet donc de relancer vos propositions en s'appuyant sur une des composantes du discours adverse - L'exercice, des plus complexes, reste l' apanage d' expert ou des plus anciens de la scène politique qui disposent d' une expérience de longue haleine leur conférant une maîtrise parfaite des sujets discutées . Une intervention pertinente de cette nature vous conférera inévitablement l' ascendant du sujet en révélant de manière précise les carences adverses . Les moins experts peuvent se contenter d'un résultat équivalent en extrapolant, amplifiant (... Raisonnement par l' absurde ) certaines données du propos adverses habilement sorties de leur contexte . L' effet de contradiction ainsi obtenu pourra servir de fondement à une réfutation globale du sujet .

- Limiter les registres d' intervention du sujet en discussion par un contexte, un cadre judicieux ou spécifique .

Quels peuvent bien être les outils menant à cette étrange stratégie ? L'astuce menant à cette habile censure serait-elle si complexe qu' elle demeure définitivement hors de portée du profane ?... Vous y êtes pourtant régulièrement confrontés dans tous les contextes procéduraux encadrés par des normes coutumières ou écrites ! Je vous aide ... S' il ne peut m' être donné raison sur un sujet large prenant en compte trop d' éléments, je pourrai probablement l' emporter sur "un" des ces éléments, isolé, en concentrant le débat sur ce facteur unique que je sais en ma faveur ! Il faudra évidemment que cette encadrement soit le fruit d' un consensus préalable et accepté par les parties avant qu'elle n' aient pris conscience de l' objectif de cette manœuvre - Ce ne peut être le cas que si le procédé est formaté ou calqué sur une procédure générale régissant les rapports dans le domaine abordé .

C' est donc sur la procédure et, ou, sur les règles de références ( concept abstrait ) intervenant sur le sujet que nous devrons travailler pour emporter la joute .

Le contexte limitatif devra disposer d' une force suffisante pour que les protagonistes soient contraint de s' y soumettre . Au temps de l' apogée des doctrines religieuses et de l' inquisition, pour exemple, certains sujets, remis en cause par quelques "esprits critiques", étaient simplement interdits de débat pour éviter qu' ils ne soient ébranlés, et ceux qui contrevenaient à cette règle devaient périr par le feu ou par quelques châtiments "divins" - Le bûcher étant aujourd'hui sorti des "us et coutumes", les censeurs doivent avoir recours à d' autres procédés . Il faudra avoir recours à quelques dispositifs plus rationnels - Les règlements procéduriers que nous subissons tous les jours peuvent, eux aussi, abriter le meilleur comme le pire :

Lors d' un débat, le maître de cérémonie, garant de ce dispositif, en canalisant les échanges, les interventions et en accordant la parole "à qui de droit"(...des intervenants triés sur le volet parmi des fidèles, qui pourront même, pour certains, jouer le rôle de "pseudo-opposants") pourra habilement orienter le sujet et les réponses pour orienter la progression ainsi que les conclusions sur le thème abordé .Mais la technique peut s' immiscer en toute circonstance de la manière et sur les sujets les plus anodins .

Prenons un nouvel exemple fictif : Deux enfants se battent dans la cours d' une école . Le directeur de l' établissement, de surveillance ce jour, met fin à la rixe et demande des explications . Le premier, qui se prénomme "Alfred", neveu du directeur, se justifie en déclarant que son petit camarade a voulu lui prendre une bille par la force . Le second, "Nicolas" se défend en affirmant, devant témoins, que la veille, celui-là en avait fait autant et que c' était justice d' aujourd' hui récupérer son bien . ... Qui aura raison ?... Tenu par le lien familial, le directeur ne peut désavoué son protégé mais la scène se passant devant public, celui-ci préfère recourir à une ruse discrète qui l'oblige à porter l' affaire devant la "commission disciplinaire" de son établissement :

Les parents d' élèves sont présents à l' audience, la cour se compose d' un président du tribunal, incarné par le directeur, et de deux assesseurs représentés par les professeurs des enfants mis en cause .

Hélas, le débat tournera court, le lien de parenté entre le membre principal de la commission et l' un des protagonistes faussera la donne et aura raison de la logique des faits . Le président considérera de manière subjective et fort habile que seul l' événement du jour ( le coup porté par Nicolas au moment des faits ) devait être pris en compte par le "tribunal" de circonstance . L'enfant qui en avait été l' auteur sera puni . Pourtant, le papa du petit Nicolas avait présenté des témoins justifiant la réalité de ces allégations sur l' incident de la veille et clama haut et fort l' injustice ! Le tribunal écarta cet argument en prétextant que l' audience ne portait pas sur ces faits mais uniquement sur ceux inscrits à un prétendu "ordre du jour": La querelle où est intervenu le directeur . Le malheureux papa et son petit Nicolas pourront-ils alors faire valoir leurs propres arguments au cours d' une autre formalité relative à l' incident de la veille ? Pas si ladite procédure considère artificiellement que le débat épuise tous les recours portant sur les faits connexes soumis à la cause . La procédure, ... la qualification et l' identification de la problématique ont eu raison de la logique matérielle des faits !

L' issue n' eut été certainement pas été la même si le jury avait considéré l' ensemble des éléments, l'enchainement des faits, sans procéder à ce cloisonnement, artificiel et intéressé -

Ce sont bien des pseudo-règles, dites de droit ou de procédure, qui suggèrent les conclusions . Ce jeu de procédure et de référence, textuel ou conceptuel, peut donc éventuellement servir de fondement à une technique de manipulation pour subjectivement calibrer les issues d' un débat . Je vous laisse imaginer les conséquences de tels dérapages sur des faits plus graves et devant un véritable tribunal, traitant des affaires criminelles : La limitation ou l' orientation des paramètres présente donc un risque à l' encontre de la vérité .

 

67-C- défendre sa position et ses allégations face à une attaque de ses interlocuteurs:

 

1 - CONCEVOIR ET DÉFENDRE UN BILAN :

Si un bilan est toujours contestable, il peut de la même façon toujours être justifié parce qu' une action globale ne peut manquer d' avoir quelques répercussions qui fassent des heureux, au moins auprès de vos protégés, membres de votre organisation pour lesquels la mesure fut entreprise ! Il suffit pour cela de souligner tous les aspects positifs et les réussites, fussent-elles dérisoires et insignifiantes, de l' action en éludant les échecs dont vos détracteurs se chargeront de faire la publicité . Le résultat final dépendra de l'écho de chacun et il vous serait salvateur que vos salutations soient plus bruyantes que les diatribes adverses -

Mais au delà de cette vision intéressée du bilan, c' est dans l' élaboration du plan d' action politique lui-même qu' il faut prévoir les éléments de cette réussite .

Un programme politique doit donc toujours se construire autour de piliers de base irréductibles, solides et incontestables qui éludent certainement les difficultés principales en période de crise ( mais là n' est plus la question ) mais qui permettent surtout de couvrir l' immobilisme et de toujours avoir de quoi justifier son exercice : Création ou modification de structures administratives concernant des préoccupations populaires ainsi que d' actualités , quelques lois sociales et règlements de modernisation ou réaffectation budgétaire, débats déontologiques énumérant de grands principes moraux; travaux de réfection d' immeubles administratifs et des éclairages publics, construction d' infrastructures routières, parcs, parkings et monuments de commémoration, etc ... .

Une précision d' ordre générale s' impose cependant sur le sujet afin de ne pas tomber dans la caricature : Une ère politique, nous l' avons souligné plus haut, se compose de trois phases principales qui influent directement le contenu, la pertinence comme de l' efficacité des programmes . Ce n' est qu' aprés identification et affiliation de cette période dans le cycle évolutif de la société considérée qu' il est possible de considérer puis enfin de juger ( condamner, tolérer ou méthodiquement traiter ) le problème de la vacuité des propositions politiques - Quel sont ces phases :

1 . Un changement global des principes philosophiques & politiques amorçant une modification de la structure sociétaire impose une période de bouleversements conséquents pour adapter l' édifice institutionnel vieillissant aux nouvelles conceptions de l' idéologie en vigueur . C' est la phase initiale . L' action politique est à son comble, son efficacité difficilement contestable; si ce n' est à l' encontre des classes lésées par ce bouleversement .

2 . Dans sa "phase plateau"consistant en une gestion du quotidien, dans le contexte élaboré par la première phase, les programmes politiques seront logiquement en apparence "plats et creux", sans ambition et auront pour seule vocation d' adapter les rouages de la machine aux micro-perturbations; mais cela n' aura logiquement rien de choquant puisqu'il s' agit de faire fonctionner un ensemble selon l' inertie imprimée dans la phase initiale .

3 . La dernière phase, dite de "désagrégation", est la plus chaotique car elle met en œuvre les outils existants pour lutter, résister inefficacement contre la "dislocation" du système jusqu'à ce que s' enclenche le processus de relai initiant la nouvelle ère politique . Cette période fait donc intervenir des programmes chargés mais inefficaces . Une prise de conscience est alors nécessaire afin d' éviter de prolonger cet état de fait ou de générer une crise grave menant aux conflits et à la régression pour réinitialiser les paramètres en l'état de ce que tolère le système . En ces temps difficiles, ne seront proposées que des stratégies substitutives permettant de parer au plus urgent, au coup par coup : Les candidats cibleront leur propositions en écoutant judicieusement les soubresauts d' un électorat désemparé . Les plus habiles synthétiseront alors un candidat qui, construit sur mesure et substituant le courant classique, coïncidera ( comme par enchantement ) à cette tendance "hystérique". Indubitablement, le programme de cet élu sera lui aussi inefficace ( ... et surtout démagogique !), à l' instar des précédents, mais donnera l' illusion parfaite de répondre au problème identifié par tous . En attendant mieux et de trouver les véritables solutions, cette stratégie vous aura permis de rester maître de la situation et des institutions .

Il existe plus d' une stratégie pour édifier ainsi que faire admettre un concept ou une idéologie qui sera soumis à la critique des groupuscules concurrents . Jugez plutôt : Parfois, les concepteurs préfèrent définir par avance dans la doctrine un "panneau tombant", qui sera prévu et sacrifié à la critique lors des phases d' élaboration afin de masquer et sauvegarder l' ensemble du projet en lui donnant un petit air démocratique . Celui-ci comportera donc volontairement quelques aberrations et illogismes pour attirer et focaliser l' attention, ... il ne restera plus ensuite qu' à cristalliser les revendications autour de cette discussion pour laisser planer l' illusion que le projet d' ensemble à fait l' unanimité et l' objet d' un compromis démocratique, mais en fait, il n' en a rien été - Le procédé de "focalisation" a fait son office . En d' autres circonstances, probablement électorales, il s' avère préférable et moins couteux de vanter simplement les mérites de votre projet par nombres d' amis et interlocuteurs, célèbres et réputés qui prendront votre défense, constituant ainsi une sorte de "caution morale"capable d' influencer les foules - Aussi le redirai-je sans césse<<... S' il faut écouter tout le monde, il ne faut croire et se ranger à l' avis de personne si ce n' est qu' à la suite de vos propres constats et aprés un examen complet de la situation matérielle et conceptuelles >>.

 

2 - QUALIFICATION A VOTRE PROFIT DES PROPOS, DES FAITS OU DES ...... ACCUSATIONS ADVERSES :

Tout est question de définition ! Admettre un échec ou une erreur reviendrait à accorder une autorité morale à l' adversaire ... cela est inconcevable lorsque une personne brigue un poste de responsabilité ou qu' elle est censé représenter autrui en vertu de ses qualités personnelles dont les plus importantes s' avèrent être la connaissance, l' intégrité morale, la probité et la conviction !

Non ! il vaut mieux chercher dans le pire des cas à qualifier les faits ou les aborder selon un angle valorisant votre action : Il s' agit de transformer une défaite en une victoire relative, une erreur pourrait bien être une étape nécessaire, prévue et intermédiaire "d' adaptation" dans le cadre d'un programme politique défini ! ..., etc ... . Cela n' est évidemment réellement efficace qu' à condition de pouvoir maîtriser la diffusion des informations relatives au fait en cause, ce qui implique par ailleurs de disposer d' une certaine organisation ou puissance médiatique ! Dans le cas où vos détracteurs possèdent cette force en exclusivité, vous subirez l' influence de leur "qualification" mais vous devrez néanmoins tenir votre ligne argumentaire lors de vos rares apparitions.

Le principe de base consisterait donc à marginaliser les résultats adverses et à souligner vos réussites en détournant les constats réels pour les intégrer dans le sens de votre argumentation . L'affaire des "missiles de cuba" ( 1962 ) constitue une belle illustration de cette méthodologie :

Chaque partie ( USA/ URSS ) s' est accordé le droit, assez logique, de donner à sa population une version valorisante des faits issus de la confrontation en éludant leur propre compromis et recul sur la situation réelle :

les Américains ont considéré de leur côté que les Russes avaient capitulé en retirant les missiles de la zone frontaliére des Etats-unis, ... alors que les Soviétiques annoncèrent à leurs médias respectifs que les puissances capitalistes occidentales ont fait marche arriére et supprimé, selon leurs exigences, les missiles balistiques stationnés en Turquie . ...

Comprenez bien au travers de cette circonstance l' enjeu du contrôle des médias sur votre zone d' influence .

 

3 - MINIMISER / PARTAGER / RENVOYER LA RESPONSABILITE DES FAUTES :

Face à une attaque contre laquelle il n' est pas possible de contester les fondements, il reste toujours la possibilité de minimiser ou partager le poids des accusations avant de rebondir sur les points positifs de votre action ou d' attaquer votre interlocuteur sur ses propres carences ou points faibles .

- Le premier procédé consiste donc à élargir le point de vue pour faire de vous un élément isolé et subalterne dans un rouage complexe et hiérarchisé qui endossera la responsabilité : Le jeu consistera à focaliser l' attention sur ces considérations annexes .

C' est un autre point fort de la structure administrative hiérarchisée de permettre à chaque instance de s' extérioriser du débat en évoquant le sujet d' une façon lointaine par l' intermédiaire des organes qui en ont l' attribution dans la hiérarchie ( administrative ou autre ) . Cas extrême pour une situation dramatique, il serait même loisible, par cet intermédiaire, de parler de dysfonctionnement ( avec la possibilité de recourir au sacrifice des personnels désignés responsables ) ou de détournement de l' institution par des personnels hostiles aux intérêts de la collectivité . Une procédure judiciaire de diversion scellera alors la difficulté en établissant les responsabilités des uns et des autres - La vôtre sera évidemment minimisée ou réfutée par le biais de la structure de délégation dont il est indispensable de scrupuleusement s'entourer .

- Vous pouvez aussi bien subordonner l'action contestée ( l' erreur reprochée ) ou justifier vos positions par rapport à un contexte extérieur contraignant : La force majeure, les circonstances environnantes ( le poids des structures limitant ou obligeant les dépositaires d' une fonction, etc .. ), la décision d'une institution extérieure que vous subissez, le contexte ou les limites budgétaire, financier ou la conjoncture internationale ( l'actualité se faisant alors l'écho de ces éléments pour en affirmer la coercition sur les prévisions de votre programme) des obligations textuelles, les "us et coutumes" fournissent une bonne justification sur ce registre . Ainsi, l'échec, le retour à la réalité suite à un programme trop optimiste dans le cadre d'une campagne ou la baisse d'efficacité de votre action sont les sujets d'excellences pour ce type d'argument : Contraint par des circonstances extérieures, vous n'avez pu atteindre vos objectifs -

- Une autre méthode consiste à sectoriser arbitrairement la portée du problème en l' intégrant ou le rattachant à un sous-ensemble performantde votre projet politique sur lequel vous rebondirez :

Par exemple si l' on vous accuse de déconsidérer la salubrité et la propreté d' un quartier, vous aborderez votre projet global de réforme des collectes d' ordures ... .

Mais encore, vous pourriez simplement masquer vos dérapages par celles commises par l' interlocuteur sur des domaines voisins ou parallèles : L'alternance du pouvoir et l' imbrication des centres de décision à ceci de positif qu' il est toujours possible de retomber de proche en proche sur des agissements programmés, initiés ou entrepris par vos concurrents . Votre adversaire partagerait ainsi une partie de cette responsabilité -

- Une autre technique utilisables dans le cadre du discours consiste à vider le potentiel de l' attaque adverse en lui ôtant son sérieux au travers d' une remarque humoristique ( dérision ou amplification ) ou relativiste, déplaçant le contexte . Vous aurez soin de qualifier la situation à votre avantage en soulignant ou dénotant l' exagération, la diffamation des propos adverses .

- Il est aussi fort à propos de jouer sur l' affectif et les sentiments de l' auditoire en faisant allusion à votre engagement; l' insuffisance des moyens mis à votre disposition, le parcours déjà accompli, les difficultés liées à une position délicate, la grandeur des mobiles qui justifient votre action, la complexité de la situation comme le temps nécessaire pour l' apparition des premiers résultats .

Le répertoire affectif incite l' auditoire à se rapprocher de votre position et à partager vos difficultés, voire de lui faire ressentir une certaine forme de culpabilité qui supprime ou réduit toute prétention . Ceci à condition que les paramètres de la mise en situation, préalablement exposés, cernent et délimitent bien le cas en votre faveur - vous finirez alors votre intervention par des conclusions stylées : <... J' ai agi selon la nécessité, en "bon père de famille"à l' instar de toute personne placée dans les mêmes conditions, ... n' auriez-vous pas fait la même chose à ma place ? ...>.<... Ce problème global ne peut se régler par des décisions strictement politiques, il en va de la responsabilité et de l' action de chacun d' entre nous ! ...>

- Je vous conseille aussi sur un registre voisin "la technique de la victimisation" souvent utilisée pour nier la responsabilité sur des faits graves, difficilement contestables : Vous seriez en fait l' objet d' une machination, d' un enchainement de circonstances dont vous n' avez été que l' instrument, le témoin impuissant et désabusé .

 

4 - NOYER, REFUSER LE DIALOGUE SUR UN SUJET GÊNANT ET LE RÉORIENTER :

Lorsqu'un sujet peut s' avérer dangereux ou compromettant pour la suite du débat, il est préférable de l' éluder dés les premières allusions pour relancer le dialogue sur un des points forts de votre argumentation . Mais cela ne peut se faire sans avoir recours à des techniques percutantes ou de diversions qui marqueront votre détermination à ne pas vouloir revenir sur le thème sensible . Il faudra dans un premier aspect faire appel à des sentiments puissants ( colère, peine, outrage, pitié ) dont le risque de dérapage et d' escalade inciteront l' interlocuteur à chercher une autre issue - c' est le cas lorsque les protagonistes feignent la colère ou d' être offusqué par la prétendue bassesse comme le ridicule des accusations adverses, mais encore lorsque ceux-là prient leurs interlocuteurs d' élever le niveau du débat . Dans un second aspect, il s'agira d' immédiatement rebondir et relancer votre ligne argumentaire abordée de manière incomplète dans votre précédente intervention (... Et c' est toujours le cas dans un dialogue sur un sujet contesté ou les échanges se coupent ! ) - Vous prendrez soin auparavant de balayer les propos adverses en les qualifiant de considérations annexes à des concepts voisins plus généraux sur lesquels vous indiquerez ne pas souhaiter poursuivre ou reviendrez hypothétiquement plus tard, ... prétendument pour ne pas brouiller un débat déjà assez complexe - Vous devrez alors immanquablement terminer votre intervention en appelant un complément ou une réponse de l' adversaire - s' il le faut par la provocation - pour l' inciter à poursuivre dans le sens vos arguments et délaisser ses précédentes orientations . Petit inconvénient !... Il est possible que cette méthodologie aboutisse à un dialogue de sourd lorsqu' elle est employée par l' ensemble des protagonistes .

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                 Lorsque je prétends dans l' introduction de ce sujet que la joute verbale sert une cause "stérile" dont l' importance à été démesurée dans nos esprits, principalement par les vecteurs médiatiques télévisuels et en conséquence du régime politique, cela ne signifie pas pour autant qu' il faille la reléguer aux oubliettes, mais simplement qu' il serait judicieux de lui rendre sa place effective aux yeux de l' opinion public . L' enseignement principal nous en a été donné : Les écrits et les analyses pseudo-scientifiques, ainsi que nous l' avons souligné, peuvent aussi faire l' objet de manipulation et ne présentent guère plus de garanties que les autres arguments, contrairement aux rumeurs qui ont pu courir pendant quelques décennies sur leur force probante - Mais ces dernières possèdent-elles au moins un avantage qui n' est pas négligeable : Celui de laisser une trace matérielle ( le support de l' étude ) ainsi que le temps nécessaire pour y confronter l'étude et la critique .

Ma conclusion serait donc la suivante : L'affrontement des programmes et des rancunes personnelles sous les projecteurs de la scène politique ne doivent pas être les éléments déterminants de votre prise de décision . La politique représente bien plus : Elle conduit à une philosophie et un mode de vie, un programme et surtout un engagement moral fondé sur des convictions - Ses conséquences sont aussi juridiques (... le "mandat" de l' élu ) et vous engagent sur un avenir en construction . Elle n' est certainement pas une comédie théâtrale qui se joue sur un scène endiablée . Si le titulaire de cette fonction possède une importance cruciale, si ce qu'il dit et sa capacité de le dire de manière convaincante revêt une importance majeure, sachons pour autant que ce ne sont là que les parties émergées de l' édifice politique (... à l' image de cet iceberg dont les dangers cachés firent le malheur de plus d' un batiment )-

La vérité est ailleurs et se comprend au travers d' un ensemble de paramètres qui synthétisent votre place, la réalité matérielle d' une situation sociale et les tenants institutionnels du débat démocratique . Les projets et discours ne doivent donc être qu'une composante minoritaire de votre analyse politique . J' aimerai terminer ce paragraphe par un principe général pouvant guider vos analyses et vous permettre de classer les informations :

<<... Les réflexions les plus profitables sont celles qui se pratiquent au plus haut degré de généralité, abstraction faite de leur enveloppe matérielle, dans un premier temps après observation, examen et confrontation de l' ensemble des donnéesthéoriques et institutionnelles relatives au sujet, ... mais outre les certitudes des experts et avis partisans de chacun des intervenants ... >> .

 

 68 - Qui à tort ? ..... Qu'est-ce que la raison ? ...... L'exactitude est-elle de ce monde ?

J' espère par ces quelques lignes et observations vous avoir simplement démontré la relativité, l' extrême vulnérabilité du fil ténu de "notre" vérité . Il existe un risque dont vous voilà informé de l' utilisation du répertoire dit "rhétorique", entre autres stratagèmes évidemment, afin d' influencer l' opinion des populations indécises, malheureusement majoritaires !

Le discours... que dis-je, la vie, absolument toutes les interactions entre les êtres-humains peuvent se concevoir comme un affrontement "d' idées", de "mots" et plus encore de "détermination" où les plus aptes à créer la conviction l' emportent . Une stricte objectivité concernant le déroulement des débats démocratiques commanderait donc, dans une situation idéale, de limiter les échanges aux composantes du programme, évitant ainsi les méandres d' une joute dont il ne résulte souvent que ressentiment et confusion. Les électeurs choisiraient alors, après un temps de réflexion, théoriquement, celle des propositions qui comporte le moins d' inconvénients (...ou les inconvénients les moins graves ) ! ?

C' est aussi une question morale que je veux examiner sous un angle particulier - Cette question rejoint d' ancestrales préoccupations d' ordre métaphysiques exprimées dans un langage religieux. (... Mais après tout, ce niveau de conscience ne peut-il pas se définir comme la première forme d' expression, certes mystifiée, de certains mécanismes constitutifs de notre univers physique ?! )- Problématique fondamentale posée en ces termes ...

<< Puis-je me construire, élaborer ma propre personne sans causer préjudice ou faire le sacrifice d' autrui ?... >> Les règles d' élaboration et d' évolution du milieu naturel répondent catégoriquement par la négative : Se nourrir implique "l' oblation" d' un animal ou de quelques aliments végétaux, devenir le chef de meute pour un lion oblige celui-ci à détruire la moindre des prétentions concurrentes . Mais l' homme n' a eu cesse de s' extraire des lois iniques d' une nature sans pitié et s' avère aujourd'hui en mesure de vivre dans une relative quiétude alimentaire ainsi que sécuritaire . Notre subsistance ne dépend effectivement plus des caprices de l' environnement - Nous disposons désormais d' un choix relatif sur notre contribution à ce cruel édifice. éveillant son esprit et construisant par paliers sa structure conceptuelle, l' être "pensant" réalisa sa culpabilité, sorte de prix à payer pour son insolente révélation d' un potentiel psychique, non seulement relativement à ses origines, mais encore à propos de son concours irréductible à ce morbide état de fait . C' est vraisemblablement dans les profondeurs de cette indescriptible lueur dénommée "conscience" que nous posons un regard critique sur le bilan de nos actions .

S' inscrivant en fondement de l' ensemble de nos stimulations, ce schéma psychique détermine précisément l' enjeu de ma question et s' érige en fondement des préceptes originels ( religieux ) censés répondre à cette impasse; notamment dans la doctrine Chrétienne, où il est question de briser la chaine du malheur par le pardon et la rédemption .

Le résultat de cette logique hante encore les arcanes de notre "intellect" . Ce sont précisément ces mêmes lois naturelles qui contribuèrent à instinctivement nous donner la réponse la plus censée :

La structure mentale de l' intelligence humaine contrebalance nos instincts de destruction (... Liés à notre origine animale : La pulsion de survie et de sauvegarde de l' intégrité physique ), interdit de réaliser les actes irrémédiablement répréhensibles à l' encontre de la vocation, de la conservation du patrimoine génétique global de la matière vivante (... j' ai dénommé cette fonction "animà" - nous l 'examinerons lors une prochaine lecture ...) par l' intermédiaire de ce que nous appelons à juste titre ou par abus de langage "conscience" ( Définition dictionnaire"Hachette":... < Sentiment par lequel l' être humain juge de la moralité de ses actions > - Notion de bien ou mal ) ... et qui ne serait donc rien d' autre, selon mon modeste avis, que la transposition consciente ( devrai-je dire consciente ) de cette notion de conservation du vivant : Toute atteinte grave, mais surtout infondée, à cette entité primordiale dans son ensemble suscite une réponse de l' inconscient par altération de la personnalité et donc des actes à venir ( Trouble psychique, somatisation et maladie engendrant la spirale de la douleur - du "malheur") .

La ligne idéologique des sciences les plus modernes consacrent bel et bien la notion de maladie psychosomatique et tendent à confirmer indirectement ces supputations, notamment dans l' analyse des névroses puisqu'il y est clairement explicité que certains actes, pensées ainsi que des traumatismes refoulés s' expriment inévitablement par des comportements substitutifs faisant intervenir lesdits mécanismes inconscients .

Faire inconsidérément du mal à autrui entraîne une réaction inconsciente "d' auto-annihilation" plus ou moins importante qui est à l' origine de la spirale du "mal-heur", certains disent du "mal-être" dans notre langage moralisant . Pas d' assimilation - Il ne faut pas en conclure que l'ensemble des troubles psychiques possèdent ce fondement . Certains de nos comportements seraient-ils donc guidés par une ligne instinctive, génétique (?) de conservation .

Celle-ci dispose désormais de transpositions conscientes ( ... depuis l' apparition des premiers codes abstraits ) qui eurent pour effet pervers de progressivement masquer la source de cet instinct en réalité inscrit hors éducation et institutionnalisation (... au point de nécessiter une prospection à rebours afin de nous le remémorer ) : Nous ne pourrions inutilement et de manière inconsidérée porter atteinte à l' essence de la "vie" (... en dehors de la notion "d' acte de survie"- encore que celle-ci tende par ailleurs à être déformée par les dogmes régressifs : D' où les justifications idéologiques du meurtre et des atrocités commandées par certaines autorités ) sans créer une marque indélébile qui "ronge"en profondeur le psychisme de ceux qui se livrent à ces exactions; la structure mentale étant construite depuis son l'origine sur des réflexes animaux qui coïncident parfaitement à dessein de cette logique de prorogation de la matière vivante !... -

Je réponds donc à ma question initiale par une autre question qui servira de conclusion et d'ouverture à vos propres travaux :

......< Pensez-vous vraiment pouvoir vous construire impunément au détriment d' autrui sans que cela n' emporte de fâcheuses conséquences, tôt ou tard, sur votre propre destinée ou celle de vos proches ?? > ....

...................................

69- Discourir sans fixer de repères ni un répertoire de valeur en référence revient à parler d' un sujet sans en connaitre ses limites, exercice aussi difficile et dangereux que de courir les yeux bandés au bord d' un précipice .

Combien d' entre nous fixent-ils le sens de leurs actes sur un avenir et un profit immédiat ou sur les paramètres restreint de leur parcours personnel, les meilleurs d' entre nous n' élargissant cette vision qu' au groupe familial ou culturel entourant sa propre personne ? Comment dans ces conditions pourrions nous espérer une amélioration quelconque de la situation dans son ensemble et des mentalités ? Les bases idéo-philosophiques à considérer dans toute réflexion, à fortiori dans le domaine politique, pour être juste et aller dans le sens de ce mouvement initié par la matière vivante, doivent être dans l' esprit des Valeurs HUMANISTES mondialement reconnues et reprises par la totalité des peuples .

Exprimées par la foi il y a plusieurs millénaires, reconquises par les révolutionnaires de 1789, comme par leur successeurs, inconsciemment et systématiquement appliquées dans les échanges sociaux inter-communautaires, voici donc pour mémoire une liste partielle des règles relationnelles ( principes politiques ) que l' on peut concevoir sur le fondement de ces constats suprasensibles, inscrits dans nos inconscients et s' imposant au delà et antérieurement à toutes normes positives :

"......... Respect de la personne humaine et de son intégrité, ...Continuité de la société civile dans un contexte démocratique en respect des valeurs humanistes Républicaines dans l' esprit des fondements moraux conquis par la Révolution Française // Droit imprescriptible des populations de désigner par le suffrage universel leurs représentants et de les révoquer de la même façon s' ils trahissent les principes politiques suprasensibles ci-énumérés ou leurs engagements ; nécessité d' une entraide sociale pour les personnes ne pouvant s' assumer par elle-même ( hypothèse d' handicap ) // Respect de l' environnement par la définition d'espace et réserves biologiques inviolables au moins égal au zone de peuplement, des cycles écologiques naturels // partage équitable des ressources, richesses et des terres entre les peuples, au sein des peuples entre les catégories sociales, recherche et application des réformes politiques uniquement dans la mesure où elles visent à l' amélioration des conditions de vie; avec donc la possibilité de les prendre à rebours dans le cas contraire lorsqu'elles engendrent une détérioration de ces conditions pour une part définissable de congénère... si ( ou dés ) que la situation le permet // Respect, mixité réelle et réciproque et établissement de relation paisible entre les peuples ; partage et harmonisation des cultures, liberté de circulation en respect des corollaires d' efficacité du brassage; égalité de droit ( dotation républicaine ) entre les citoyens dans une société donnée ainsi que devant les charges et devoir envers la nation, encadrement et limitation stricte des inégalités ; nécessité d' entretenir une recherche scientifique et philosophique fondamentale sur les orientations et les perspectives d' avenir du genre humain, ... etc !....... ".

Vous connaissiez sans nul doute la plupart de ces principes qui doivent se retrouver en filigrane dans l'ensemble de notre action. Nous ne pouvons hélas nier l'origine de notre responsabilité, certes partagée, dans la trame historique : Seule une volonté ferme et irrévocable des citoyens à refuser de suivre les cabales machiavéliques, les folies mégalomanes de dictateurs patenté permettra de mettre un terme à la spirale de la violence entre les groupes humains . Voici énoncé en ces derniers termes le pilier principal de cette idéologie de protection des citoyens : Le droit à la "résistance"que certains préfèrent appeler "désobéissance civile". Encore faut-il en avoir les moyens ! ... Nous avons aujourd' hui le devoir de conquérir les accessoires de cette réalisation !

C' est en partie l' objet de mon propos, de vous proposer aujourd'hui et demain, des solutions menant à cette évolution - Ces différentes notions devront tôt ou tard être consacrées par les textes constitutionnels des démocraties occidentales sous la pression croissante des masses populaires, lasses des scénarios à répétition menant à des alternances de façade, et seront conséquemment observées par les pouvoirs publics, redonnant ainsi un nouveau souffle à nos vieilles Républiques "malmenées" . Pour ce faire, nous devrons améliorer notre capacité d' échange des informations et multiplier les structures de dialogue et de coopération .

Je comprends vos réticences, nos instincts vont malheureusement bien souvent à l' encontre de ces principes juridiques et moraux, c' est pourquoi l' éducation, les structures institutionnelles et les lois doivent contribuer à discipliner ces tendances destructrices par des édifices adaptés et plus certainement, à l' heure actuelle, "ré-adaptés". Or, il s' avère que nos démocraties stagnent, voire régressent en ces domaines - Voilà pourtant résumé la mission fondatrice de toute institution qui se veut progressiste ! Posez-vous donc la question : Quels sont les valeurs défendues par les hommes qui animent le débat démocratique Européen ? Ceux qui prétendent incarner une quelconque vérité idéologique-philosophique & religieuse les intègrent-ils à leur perspective et projet d' avenir ? Quand ils prétendent les défendre, le font ils en tout sincérité, ou, derrière de belles déclarations d' intention cachent-ils des conflits d' intérêts catégoriels ? Et nous, dans notre vie quotidienne ... en faisons-nous l' observation ? ... Certainement pas ! Etes-vous comme moi de ceux qui jugent les propositions selon leurs "petits intérêts "personnels"et immédiats ... ou recherchez-vous incessamment l' intérêt de tous ? Dans le cas contraire, serait-il bien séant de formuler les critiques que nous adressons uniquement pour autrui ou réservons aux peuples voisins ?!

... Nos problèmes sont ils le fruit de la fatalité ou le fait de nos choix égoïstes ?..La question comporte en elle même une partie de la réponse. ! Bien des querelles et des haines sont issues, aujourd'hui comme dans le passé de cette vision égoïste dont nous sommes, chacun à notre niveau, en partie responsable, en raison de nos origines ethniques, culturelles, sociales ou catégorielles et il faut bien reconnaitre que la mauvaise foi (consistant à ne regarder et condamner que les torts ou défauts du voisin ) soit la chose du monde la mieux partagée ... Comme "le bon sens" selon Descartes !

 

Voudrais-je avoir terminé mon discours en la matière qu'il ne pourrait en être ainsi . Ce n' est un secret pour personne que l' action politique, considérée dans son acception la plus large, de la même façon que l' expression verbale utilise la rhétorique, doit s' entourer d' un certain apparat et de rituels relationnels qui lui confèrent sa grandeur et ses lettres de noblesse vis-à-vis des foules .

Ces principes m' obligent à poursuivre mon écrit par un nouvelle section . Véritables protocoles conflictuels, ces régles permettraient théoriquement d' adapter l' action de son échelle privée à sa dimension sociétaire; car il s' agit pour le "leader"de mener son groupe vers un dessein qu' il aura formulé, non seulement concernant une organisation et des personnels directement soumis à ses directives, tâche qui pourrait alors sembler facile, mais encore faudra-t-il emmener et persuader des populations confrontées à des agissements dont les perspectives et les fondements sont partiellement ou totalement étrangers .

Plus délicat encore, vous serez inévitablement confrontés aux structures concurrentes environnantes, locales, régionales ou internationales, avec lesquels il faudra parfois user de ruse et développer une "stratégie d' approche et de dialogue" spécifique pour entretenir des relations cordiales, ou plus profitablement afin de leur imposer vos vues . Mais il ne peut en être toujours ainsi !... Les vertus du dialogue ne font pas toujours l' unanimité et il arrive aux meilleurs amis de se quereller physiquement ! A l' échelle des nations, cette redoutable épreuve s' établit sous la forme du conflit armé : La guerre -

Le scénario, hélas encore d' actualité dans notre siècle qui se voulait moderne et de progrès, fait appel à une série de structures et de principes formulées par des spécialistes : Les diplomates // les militaires .

Les confrontations entre entités collectives organisées ne ressemblent en rien aux combats singuliers pratiqués dans la nature; ... ou plutôt devrai-je dire que la création par l' homme d' une "spécialité martiale", bien que fondée sur des principes immanents du rapport de force en application depuis la nuit des temps dans le monde animal, se donne une dimension supplémentaire inhérente à la combinaison de facteurs issus de ses capacités collectives et créatrices .

Le recours à la force, devenue une science avec ses matériels, personnels et stratégies d' engagement demeure à ce jour un aspect incontournable et indispensable de la stabilité politique . Je me devais donc de vous proposer les préceptes et attributs fondamentaux relatifs à ces deux disciplines ... .

 

- Section II- La diplomatie -

 Vous devrez admettre dans un premier temps qu'elle s' applique indifféremment dans le domaine des affaires internes à l' organisation comme dans celles plus générales des relations avec les autres puissances souveraines, concurrentes et plus souvent adverses . Nous examinerons successivement les deux aspects de cette question .

 

70- Paragraphe I ) - Notions diplomatiques appliquées dans un contexte international -

 

Pour espérer découvrir le secret caché derrière ce vocable, il me faudra sans doute partir de sa signification basique et remonter progressivement des pratiques exercées au cours de ce siècle de conflit généralisé jusqu'à ce qui me semble être l' esprit de cette activité très particulière . Vous savez désormais que j' apprécie les notions simples et précises servies par les dictionnaires, elles permettent de situer l' objet avant de l' approfondir : La "Diplomatie", selon hachette <... qui concerne les relations entre les Etats, l' art des négociations entre gouvernements ... >. Au sens figuré, "diplomatique":

<... qui a rapport au tact et à l'habileté dans les relations ou négociations privées ... > . La notion privée et de dimension politique semblent contiguës . Le vocable serait centré autour d' une notion commune : C' est l' habileté, l' art de Négocier .

Négocier quoi ? pourquoi négocier me demandais-je ? Il me fallait en savoir plus et donc de poursuivre mes investigations - Je me suis alors référé à un ouvrage de taille : "L'encyclopédie Universalis - tome 7"- pour en extraire quelques citations opportunes interférant notre sujet dans un contexte de politique internationale :

... Dés 1926, Jules cambon note que << Tant que les gouvernements des divers pays auront des rapports entre eux, il leur faudra des agents pour les représenter et les renseigner, et qu' on leur donne le nom qu' on voudra, ces agents feront de la diplomatie >>.

Harold Nicolson relève que la notion pourrait être synonyme de "politique extérieure".

Sir Ernest Satow avance l' hypothèse que la diplomatie est ..."l' intelligence et le tact mis au service des relations officielles entre les gouvernements d' États indépendants". Il ne s' agirait pas d' une science mais d' un art qui couvre l' ensemble des voies et moyens officiels par lesquels sont conduites les relations extérieures et pacifiques des États ...

Il ressort aussi de ces définitions que la diplomatie est subordonnée aux organes politiques.

Son activité se limite donc à mettre en œuvre les orientations déterminées par les organes compétents pour diriger les affaires du pays . Nous sommes probablement sur la bonne voie !

La mission du diplomate se divise en trois volets :

- 1 - Ils représentent leur État auprès des gouvernements étrangers .

- 2 - Observer, informer : Fournir aux organes politiques les éléments d' information et de réflexion qui éclaireront leur prise de décision . Comme disait Wicquefort "d' être un espion honorable", il fait rapport à son ministre sur la situation extérieure - De sa position privilégiée, il pourra mieux que quiconque voir les premiers signes du changement de discours officiel de la puissance qui accueille son équipe diplomatique .

- 3 - Préparer, Négocier les rencontres et accords politiques ou commerciaux ( bilatéraux ou plurilatéraux ) . Pour les états en coopération de définir des positions, stratégies et actions communes . Assurer la protection des intérêts de l' État et de ses nationaux .

La Convention de Vienne y ajoute une mission plus générale qui consiste à faire connaitre et apprécier son État ainsi que sa politique et ses réalisations .

Mon enquête se voulait d' aller plus loin qu' un simple déballage de compétence ! Même si je n' ai pas à juger ces affaires sur la pratique qui en est faite ni même sur ces définitions que je ne conteste pas sur le fond ... . Cependant, une troublante question me vient à l' esprit !?

Y aurait-il un point commun, si infime soit-il, entre ce terme significatif et la relation de pouvoir, de force subtile ou de manipulation que comporte mon propos ? Hypothèse qui nous indiquerait que le vocable n' aurait donc pas été sélectionné au hasard en se focalisant sur sa connotation d' habileté, mais au fil du temps en fonction des sous-entendus qu' il intègre dans sa pratique ? Tout cela me donne le vertige, pourtant il manque bien quelque chose à ces définitions !! ? Reste à savoir quoi ! ? ...

Les relations entre puissances souveraines sont-elles aussi le siège d' une stratégie de pouvoir qui vise à observer, anticiper les réactions du voisin, orienter ou subtilement "imposer" sa volonté à des interlocuteurs incarnés en l' occurrence par des personnes "morales"du droit international, unifiée derrière des équipes dirigeantes et représentatives qui s' affrontent en temps de paix sur un terrain

d' entente codifié par la bienséance ? La diplomatie comporterait-elle des aspects cachés qui coïncident plus ou moins avec l' idée que je me fais de la relation de pouvoir, et dont la notion serait mal cerné dans les précédentes propositions ? ......

L' intrigue mérite d' être poursuivie, mais vous n' obtiendrez ici hélas qu' un avis partisan et dilettante,...  le mien !!

Pour parler de diplomatie, rien ne vaut l' avis ainsi que les orientations d' un expert en la matière -

J' ai fait appel aux informations, à l' expérience et à l' analyse contenue dans divers ouvrages de référence, écrits par des hommes de terrain .

Notamment, Henry Kissinger ( Conseiller du président des états-Unis de 1969 à 1975, secrétaire d' Etat de 1973 à 1976, Prix nobel de la paix en 1973 ) me semble être l' homme de la situation . Deux livres ont particulièrement retenu mon attention - Et pour cause, ils suscitèrent simplement le déclic que

j' attendais pour me livrer à ma propre interprétation !- (-"La nouvelle puissance Américaine" & "Diplomatie" - chez Fayard ) même si une certaine prudence devra s' imposer dans cette lecture, étant donné le parcours professionnel de ce personnage auprès des administrations Américaines qui en conditionne quelque peu le ton et les prises de position - Je ne serais certainement pas aussi partisan - Mais je dispose irréfutablement aujourd'hui de quelques instruments d' analyse pour situer ces égarements . J' y ai donc malgré tout puisé quelques connaissances historiques disparates envisagées sous un angle spécialisé, celui du personnel diplomatique. Pour le reste, en ce qui concerne le fait d' infirmer ou confirmer mes allégations, comme les siennes, je vous renvoie directement à ces supports qui sont une mine d' enseignements, mais je formule l' espoir secret de vous voir comme moi multiplier vos sources .

Ma "démonstration" imposera de faire référence à divers événements historiques choisis sur mesure pour en extraire quelques leçons générales intéressant notre sujet .

 

Avertissement : Je me dois une fois encore de bien préciser que les corrélations et conclusions auxquelles je procéde sur ces fondements bibliographiques demeurent strictement hypothétiques, comme personnelles, et n' engagent en rien l' auteur cité en référence . Évidemment, je n' envisagerai que des actualités qui confortent ma position et allant dans le sens de ma démonstration . Elle tend, je le reconnais, à assimiler la diplomatie à une stratégie politique

des États souverains consistant à infléchir les décisions, ambitions comme les revendications de leurs interlocuteurs .

 

71-Stratégie d' intimidation - Pour commencer, prenons quelques exemples puisés au sein de ce vingtième siècle, conflictuel et meurtrier - Je débuterai mon approche par la stratégie d' intimidation adoptée par les dirigeants Allemands de l' après Bismarck pour assurer la sécurité de leur territoire et qui consistait, après avoir subi sur son sol le déroulement de nombreux conflits étrangers, à ériger face à ses voisins turbulents une armée robuste qui leur ferait prendre conscience des limites de leur propre force . Défensive, cette politique de prévention mènera en fait l' Europe à l' escalade guerrière que l' on connait ( Guerre de 1914- 1918 ) en obligeant les parties à la surenchère par la formation de coalitions pour rétablir l' équilibre des forces . Que peut-on voir dans cet épisode historique ? ... Le corps diplomatique ne peut infléchir les positions sur l' objet du conflit ni la philosophie ambiante des composantes humaines si son entreprise élude un règlement passant précisément par ces questions,

ce qui demeure assez rare . Sa marge de manœuvre semble donc strictement encadrée par les données du terrain ( ... humaines et matérielles ) ainsi que par la position philosophique-politique des gouvernements qu' il représente -

 

Premier constat : Le sujet diplomatique appliqué aux relations internationales semble étroitement lié à celui de l' histoire des confrontations entre puissances souveraines, les précédant parfois, plus souvent pour en prendre le relai, voire parfois de s' intercaler entre les différentes phases du rapport de force physique ou militaire, si j' en juge par le volume de faits consacrés à ces considérations dans les livres cités en référence . Cette diplomatie suit globalement, en réalité, le contour historique des grandes problématiques de la scène internationale qui déterminèrent "l' ordre mondiale". ( Les Guerres mondiales / affrontement Est-Ouest / détente / Effondrement des blocs dans leur ancienne conception ) ... . étrange, n' est-ce-pas, pour une discipline qui se veut globalement d' application et de connotation "pacifique" ? Le mot "Pacifique" prendrait-il alors un sens voisin ou contradictoire de celui auquel nous renvoie notre imaginaire de citoyen lambda ?? ... ...

Ce dernier aspect, crucial en la matière, trouvera certainement réponse au fil de notre analyse .

 

72- Je poursuivrai par l' alliance secrète Russo-germanique, dit "pacte de non agression", qui promettait de partager, entre autres, le sol Polonais entre l' Allemagne NAZI et l' URSS (1939- 1941) . Cet accord "politique" pouvait-il avoir plus de poids que la situation de fait obtenu par la force ?

Y avait-il lieu de procéder à une entente politique ou diplomatique pour sceller le sort de térritoire annéxés par la seule force armée ? Uns entente obtenu par la voie diplomatique peut-elle déterminer ou imposer sa force par delà les réalités du terrain ? Les événements ultérieurs démontrèrent le contraire . Alors pourquoi deux grandes puissances ont-elles eu recours à une approche politique & diplomatique ? ... Chacun donnera son avis, voici le mien :

Le projet politique du pacte secret germano-soviétique, avec son volet diplomatique du partage des territoires, fondé sur des intérêts communs ( Hitler souhaitant d' une part éviter un affrontement avec une grande puissance qui l' obligerait à diviser ses forces militaires et d' autre part conforter sa politique"d' espace vital". En effet, occuper une zone frontalière Russe sans obtenir l' avis et l' assentiment d' une si grande nation eut été risqué / Staline profitant quant-à-lui d' établir une zone tampon sous son contrôle pour protéger un centre névralgique incarné par Satlingrad ), se donnait vocation de faire cohabiter par une politique de partage deux grandes puissances en construction, toutes deux mues par des philosophies antagonistes mais utilisant des méthodes quasi similaires : l' occupation militaire .

Mais l' accord "diplomatique" de "bon voisinage" s' effondra et ses modalités restèrent lettre morte à tout jamais, dés que les intérêts furent en contradiction avec le rapports de force militaire et immédiatement après que la situation physique, ainsi que politique se modifia . Car le plan de l' un et de l' autre ne se déroulèrent pas ainsi que prévu par les stratèges des équipes respectives . Il fallut bien adapter la politique aux faits se déroulant sur le terrain . Mais surtout, motivés par des idéologies radicalement opposées incluant principalement, pour le premier la haine du voisin et le pangermanisme, pour le second la dictature mondiale du prolétariat, et de la part des deux, violence et perfidie pour parvenir à ces résultats, la belle entente avait peu de chance de survie et ne durera plus de temps que celui nècéssaire pour doubler son concurrent, qui finalement, n' était qu' un nom sur une liste chronologique d' ennemis à anéantir .

Et moi d' en tirer une leçon générale dont vous tirerez profit pour éviter les pièges de cette nature :

< Certains accords politiquse & diplomatiques peuvent donc être destinés à gagner du temps et ne sont que les instruments éphémères d' une stratégie plus globale, parfois contradictoire aux perspectives projetées par ces ententes intermédiaires > .

Les stratégies politiques de diversion ont ce point commun d' avoir un contenu qui dépasse ou se met en décalage avec la réalité des forces matérielles, physiques ou humaines - Ils considèrent une situation encore largement instable ou transitoire comme fondement d' une réalité objective et durable, établie entre des parties dont l' ambition consiste par ce procédé formaliste à canaliser, fixer un temps ou influencer la réaction de leurs interlocuteurs et conséquemment de leur permettre d' anticiper … . Ce procédé permet d'adapter un plan en fonction des réactions, revendications ou positions librement affichées lors de la transaction dilatoire .

Un dernier élément permet parfois d' identifier un véritable engagement d' une procédure politique malhonnête ( soit dilatoire, soit frauduleuse ) : Ces accords éludent souvent par divers subterfuges une partie des interlocuteurs, pourtant directement concernés, et malgré leur "bonne foi" reconnue . Cela semble évident, puisque l' entente n' a pas de réelle vocation, et encore moins celle affichée dans le texte,... si ce n' est de jauger, temporiser ou faire reculer les prétentions des protagonistes en phase d' observation . Mais surtout, la présence de ces indésirables n' est pas strictement nécessaire puisqu'ils sont les cibles ou les victimes au détriment duquel se fera l' accord inique . De tels pratiques ne peuvent,... ou plutôt, n' ont en réalité pas besoin de consécration par un accord ou acte juridique . ... Ces traités ne sont pas des actes de droit, ( ... ou serait-ce celui du plus fort ) car le principe juridique implique un consentement libre et éclairé de toutes les parties contractantes et impliquées, de fait ou de droit, au moins sur des principes directeurs communs .

Sortons un instant du contexte pour constater que ce principe directeur peut servir l'ensemble des relations humaines . Le principe de respect des forces ou des positions est un consensus que l'on retrouve à l'identique dans le milieu des affaires (… où des concurrents commerciaux se partagent souvent des segments de production sans empiéter sur ceux accordés à leur voisins pour ne pas déclencher un conflit industriel basé sur la recherche, l'espionnage et la guerre des prix - imposant de trouver de nouvelles méthodes pour faire baisser les prix ), entre les partenaires sociaux ( lorsque doivent se négocier des accords sur le droit du travail impliquant le déplacement du curseur du rapport de force ou en cas d'affrontement direct avec les forces syndicales : Les protagonistes connaissent leur force respective pour n'engager que la résistance strictement nécessaire mais chacun sait que des concessions devront être accordées par l'un ou par l'autre en fonction des forces en présence – A titre d'exemple, le recul actuel des droits des travailleurs dans le domaine de la flexibilité de la main d'oeuvre est le résultat de la dislocation des forces syndicales ) ainsi qu'en politique intérieure ( ...entre partis politique lorsque divers scandales éclatent sur la scène médiatique ou en période électorale, dans les négociations, pour le partage des mandats ), etc... . Je vous fais grâce d'autres exemples sur les comportements individuels .

 

Second constat :  L' intervention d'une stratégie diplomatie ne signifie pas forcément un retour à la paix ou à une solution équitable entre les parties mais seulement l'ouverture d'une période de dialogue menée par des spécialistes accrédités par les autorités politiques de chaque protagoniste ! ... Moi qui pensais que le diplomate était une sorte de "juge de paix" intervenant pour faire entendre la raison ? Me voilà désabusé ! Il est vrai que les tractations diplomatiques n' ont que rarement empêchées l' éclatement des conflits - ... Pourquoi ? Son premier point faible, illustré par la tragédie du premier conflit mondial de 1914-1918, conséquence de sa subordination aux autorités politiques, consiste dans le fait qu' elle vise plus souvent à conforter ou tirer le meilleur parti d' une situation d' actualité par la création d' un équilibre politique ( signature d' accord ou traité ) qui en assurera la pérennité, que de chercher les solutions "équitables" de règlement de la question, comme peut se l' imaginer le citoyen moyen . Bien évidemment, la "donne" est aujourd'hui radicalement différente .

Dans l' esprit actuel des relations internationales, l' usage de la force est considéré comme le dernier recours, les mentalités ont évolué, les stratégies offensives se sont déplacés du terrain militaire à celui de l' occupation démographique ou sur celui de la bataille industrielle et commerciale : Fort heureusement ! En tant que langage pacifique, c' est une bonne chose que l' on doit encourager ... à défaut de mieux, hélas ! Il faut donc être lucide sur la limites des possibilités comme des moyens offert par cette discipline -

Allons plus loin, après que les combats aient cessé suite à l' effondrement de l' armée Allemande .

73- Au sortir de la seconde guerre mondiale, les vainqueurs et alliés ( USA, Grande Bretagne, France, Russie ) furent confrontés à un épineux problème . Il fallait établir les règles d' un nouvel équilibre politique dans une Europe exsangue, prise dans l' étau de deux super-puissances antagonistes -( USA - URSS ) . Ce face à face se traduisit par une véritable lutte passant par tous les artifices imaginables afin de contenir les prétentions territoriales du bloc concurrent . Examinons les stratégies diplomatiques utilisées par les deux camps pour finalement établir l' équilibre que nous avons connu pendant prés de quarante ans; se traduisant par une Europe coupée en deux, déchirée par un mur emblématique, dit "de la honte", construit à Berlin en 1961 - Rocambolesque péripétie humaine et politique qui se solda, dans un premier temps par une période dite de "détente", puis progressivement par la dislocation du bloc communiste en fin de siècle ( 1989 ) .

Cette conclusion et fin "heureuse"(!?) n' eut pas lieu sans que s' enchainent une succession de crises graves dont le point de départ fut scéllé dés les rencontres de Yalta - ville russe située en Ukraine ( 11/ 02/ 1945 ) et Postdam - Allemagne - ( 17/ 07/ 1945 ) où devaient se décider l' avenir et le partage de l' Europe entre les puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale .

Churchill ( 1874 - 1965 . Homme d' Etat Britannique ) voulait empêcher l' union soviétique d' asseoir sa domination sur l' Europe centrale . De son côté, Staline ( 1879 - 1953. Homme politique et dirigeant soviétique ) formula rapidement son ambition d' être "indemnisé" en territoires pour les victoires militaires et les souffrances endurées par son peuples durant ce conflit meurtrier qui coûta la vie à plus de vingt millions de ses compatriotes . Le nouveau président, Harry Truman (... succédant à Roosevelt en Avril 1945 ) présida à l' élaboration de la nouvelle politique et stratégie Américaine pour contenir le géant soviétique dans ses territoires de l' Est.

Cette stratégie, pudiquement dénommée "politique de l' endiguement" se donna l' ambition de circonscrire partout, autour des frontières arrêtées par les positions de l' après guerre, les velléités expansionnistes du concurrent communiste après l' échec des discussions diplomatiques .

Prêt à tout les artifices pour exercer une pression déterminante dans les débats, révélant un caractère froid et déterminé, adoptant une attitude provocatrice, obstinée, voire inconsciente devant le poids des arguments adverses, Staline et son équipe politique principalement incarné par son ministre des affaires étrangères "Molotov", surent imposer leur volonté au dessus du rapport de force physique . Examinons ensemble tous les aspects de cette belle leçon de stratégie diplomatique .

Paradoxalement, la fermeté du "dictateur" soviétique masquait un véritable état de faiblesse de son pays ravagé par la guerre . Afin de ne pas subir les exigences de ses interlocuteurs qui abuseraient, croyait-il, de cette situation de précarité, Staline préféra adopter une posture rigide en se montrant d' une férocité implacable . Le manque de fermeté des représentants du bloc de l'Ouest à l'égard de la délégation soviétique sera plus tard reconnu comme une erreur "historique". En effet, les événements ultérieurs démontrèrent que derrière un portrait autoritaire et sans concession se cachait un homme plus "pondéré", utilisant la fermeté comme une arme de façade.

Cette stratégie, composée de deux volets, consista sur le plan diplomatique à gagner quelques mois, le temps d' installer, volet matériel, ou plutôt d' imposer dans ses Etats satellites des gouvernements fantoches, prétendument par des voies démocratiques, ( ... Au mépris de ses engagements pris à yalta d' organiser des élections libres : Peut-être jugeait-il qu' elles ne lui seraient pas favorables, et que ce choix signerait la perte d' acquis durement conquis . Les Américains, quant à eux, comptaient ils sur cet intermédiaire démocratique pour leur donner raison en conséquence, pourrait-on penser (?), de la bonne maîtrise dont il pouvaient faire preuve sur ce terrain- Habileté confortée par une bonne image dont ils jouissaient et de quelques intermédiaires placés ou infiltrés dans les partis politiques majoritaires (?) - La question mérite-t-elle peut- être une approche personnelle de votre part ! ), d' autre part de se montrer imperturbable et intraitable face aux délégations occidentales qui ne surent pas prendre la bonne mesure du formidable "coup de poker" joué par Staline et de la dimension psychologique du rapport de force subtil opérée par le dirigeant soviétique .

Dés le début de l' été 1945, Staline avait conforté ses positions dans l' ensemble des territoires qu' il convoitait; lors de la conférence de Postdam, les parties ne purent que constater des désaccords majeurs . La transformation de l' occupation militaire soviétique en un maillage de régime satellite renforça son jeu en vue de l' inévitable épreuve de force diplomatique . Véritable dialogue de sourd,

c' est néanmoins au cours de cette rencontre historique que furent entrepris les derniers efforts diplomatiques pour faire entendre le risque engendrée par la création de sphère de sécurité . était-il possible de faire autrement ? Je ne le pense pas étant donné l' absence de force alternative aux grandes puissances -

Mais comment était-il possible d' effacer d' un revers de manche l' argument de la "force nucléaire" dont disposait ostensiblement l' armée Américaine ? ... Argument conforté par la démonstration de puissance et de détermination des États unis sur le sol Japonais ( Hiroshima & Nagasaki - Aout 1945 ); véritable avertissement adressé aux autorités Russes ?... Curieusement, le vecteur nucléaire, à lui seul, ne pouvait peser efficacement dans la balance . Déterminant sur le théâtre d' opération circonscrit et limité du pacifique ( exiguïté du sol Japonais, puissance principale, mais néanmoins relative de la force de l' axe dans le pacifique ), elle ne pouvait plus jouer à l' égard du géant soviétique :

- Comme argument politique, il était matériellement impossible d' utiliser une telle force de coercition alors que la philosophie populaire de l' Américain moyen, comme du "boys"engagé dans le conflit était fondé sur un investissement en terme de libération des peuples opprimés; dans une Europe que l' on croyais en proie à une idéologie "satanique" incarnée par le national-socialisme . Quelle image se donnerait-on en utilisant des méthodes à la hauteur des régimes renversés ?

- Envisagé comme argument militaire : Loin de chez eux, humainement et militairement épuisé par quatre années de guerre, en terrain ravagés, aurait-on pu reprendre un nouveau conflit d' envergure nécessitant une chaine logistique sans précédent, sur un terrain gelé, si vaste et difficile en saison froide au péril de reproduire les erreurs historiques des stratèges vaincus ( Ex de Napoléon,... et Hitler ) ?

Mais encore, l' arme nucléaire d' alors n' avait rien à voir avec celle dont dispose aujourd'hui les armées de métier ( puissance encore limitée - faible nombre "d' ogives"à disposition ) : Appliquée sur le plateau continental Européen, face à une armée pléthorique dispersée, elle ne pouvait se donner qu' une vocation tactique, certes déterminante, mais pas encore une dimension stratégique . ... Staline le savait bien, et son dédain était à la hauteur de l' absurdité de l' argument !

Placés devant le fait accompli, les délégations du bloc de l' Ouest n' avaient plus qu' à chercher des solutions alternatives pour contenir la déferlante Russe . Staline s' était maintenant rendu maître par la voie politique dans l' ensemble des nations où son armée tenait position . La Yougoslavie et l' Albanie étaient clairement sous l' obédience de dictatures communistes; les cinq autres pays ( Bulgarie, Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, Roumanie ) furent dotés de gouvernements de coalition dans lesquels les communistes constituaient le groupe le plus fort, mais avec une possibilité de contestation .

Certain de son autorité dans les pays satellites, Staline proposa à ses interlocuteurs, lors d' une nouvelle conférence des ministres des affaires étrangères, se déroulant le 23 décembre 1945, d' intégrer auprès des gouvernements Roumain et Bulgare des conseillers issus de l' étranger pour donner à ses régimes un "petit air" de démocratie ou <d' ouverture > . Offre sordide ou concession sournoise à la mode soviétique diront les critiques .

Le 5 Mars 1946, Churchill évoque l' idée d' un rideau de fer et propose une alliance entre les USA et le Commonwealth Britannique pour parer à une menace immédiate .

De leur côté, les Américains avaient-ils opéré un travail quasiment similaire de "placement sous tutelle", ( j' exagère, je devrai parler de "protection" ) des territoires sauvés ?... Il peut y avoir polémique -

En effet, curieusement, les protagonistes arrêtèrent leur zone d' influence sur des frontières strictement équivalentes à leur positions militaires ? Certes par des procédés différents, certainement moins critiquables en Europe de l' Ouest que ces "effroyables" dictatures établies dans les pays de l' Est; ces méthodes faisant appel, côté Américain, soit à l' habileté intellectuelle et au consensus avec les autorités, soit au modèle Républicain d' une compétition idéologique ouverte lors d' élection démocratique . ... Mais finalement, à bien y regarder, et sans surprise, la situation physique se solda invariablement par l' instauration d' un contexte bipolaire sous influence de l' un des deux géants; ... et les USA confortèrent leur "position" dans la sphère occidentale correspondant au domaine précisément occupé par leur force militaire ... . Tout ceci me parait pour le moins étrange !? .

Cette rupture concrétise, côté occidental, la pratique de "l' endiguement" qui domina les rapports Est-Ouest pendant prés de quarante ans, déplaçant l' angle de la confrontation; désormais calquée sur un modèle diplomatique "Pseudo-défensif" pour maintenir les positions établies par le statu quo de l' après guerre : L'affrontement ne pouvant plus avoir lieu que marginalement et indirectement sur le terrain militaire, par petit pays interposés, les protagonistes, au lieu de chercher à repousser physiquement l' adversaire sur son propre terrain et subir la critique internationale ou la menace d' un conflit généralisé, exploiteront dorénavant de nouveaux volets offensifs : La querelle, plus feutrée, se jouera sur un terrain idéologique, pour faire s' exprimer les contradictions et les limites de la doctrine concurrente afin de l' essouffler ou d' épuiser ses fondements idéologiques ainsi que moraux . Côté Américain, le travail consisterait à transformer une philosophie communiste, à perspective utopiste et qui avance un caractère humaniste, en une pratique quelconque et donc strictement équivalente à celles condamnées par le système qui se voulait révolutionnaire et prétendument libérateurs de la classe ouvrière .

Dans un premier temps les grands blocs définirent leur contour par un resserrement et une montée en puissance des liens entre les membres en coopération . Plus personne ne pourra afficher de neutralité, si ce n' est par l' adhésion à un pacte, ce sera par une entente politique & économique ou plus simplement par l' intégration des vecteurs indirects de la SSMV. Chaque état devra choisir son camp, et les crises s' enchaineront jusqu'à passer en détail la revue des nations qui pourraient faire la différence en Orient, Afrique du Nord, ou en chaque point du globe .... :

Face à face se forgent les maillons d' un partenariat renforcé, concrétisé par des alliances « politico- économico-militaires » ( OTAN / Pacte de Varsovie; plan Marshall, programme Gréco-turc qui détourna les ambitions de Moscou en Méditerranée orientale ) qui assurent le soutien et l' indépendance des alliés vis-à-vis du voisin prosélyte . Une série d' incidents émaillèrent l' établissement des zones d' influence, dont le plus célèbre de l' après guerre, point culminant des tensions, eut pour conséquence de paralyser la ville de Berlin ( Blocus - 1948 ), obligeant les puissances occidentales à la création d' un pont aérien pour en assurer le ravitaillement, risquant jusqu'à l'affrontement direct pour affirmer leur détermination sans limite pour défendre leurs droits respectifs . Réponse diplomatique officiellement dépourvue de visée militaire directe, le pont aérien se voulait être une mesure d' assistance d' un allié en difficulté, mais organisé et soutenu par l' administration Américaine, les Soviétiques ne pouvaient empêcher le déroulement de l' opération sans risquer l' incident militaire et l' escalade injustifiée .

D' un point de vue politique, il était impossible pour les soviétique de s' opposer à une opération légitime du concurrent, sur sa zone, sans risquer l' opprobre ainsi que la critique d' une communauté internationale aux aguets .

74- Les traités d' assistance militaire se dotèrent eux aussi d' une singularité qu'il nous faut souligner - L' OTAN vit le jour pour associer les États-unis à la défense d' une Europe de l' Ouest trop affaiblie et sur laquelle planait la menace d' un enrôlement par le colosse soviétique .

Il semblait difficile à première vue, de sceller une alliance militaire qui ne prendrait pas le ton d' un pacte militaire offensif... . La diplomatie s' évertua donc de trouver de nouveaux registres afin d' éviter une escalade des alliances militaires menant à la logique de conflit comme en 1914 . Cette coopération devait se donner l' allure de protéger la "paix", assurer l' équilibre des forces mais non de préparer la guerre . Le compromis fut arrêté en orientant les termes du traité sur une formulation défensive . Austin Warren évoqua une organisation internationale .... "pour le maintient de la paix et de la sécurité".

Le traité lui même employait des notions plus ou moins générales de... "protection contre une agression armée", de quelque origine qu'elle soit (... donc sans évoquer d' ennemi particulier! ) envers les membres signataires . Sauvegarder la paix en préparant la guerre, cela me rappelle vaguement un proverbe antique (" si vis pacem para bellum") . Ces exemples nous montrent à quel point l' approche diplomatique peut prendre l' allure d' un combat feutré utilisant des armes adaptées au langage et négociations politiques entre puissances souveraines tout en servant une cause qui semble juste et légitime .

La situation étant établie en Europe, il restait à se partager le reste de la scène internationale . La joute se déplacera alors progressivement sur les derniers recoins de la planète où il serait possible de trouver ou conquérir de "nouveaux partenaires", en procédant par cercle concentrique ... .

- La querelle débuta le 25 juin 1950 lorsque la Corée du nord, d' influence communiste,

intenta une agression militaire contre le sud de la même péninsule, ralliée à la philosophie libérale . Cet incident était, dit-on, le fruit des ambiguïtés de la politique d' endiguement parce que Washington avait plus ou moins sous-entendu que ces États n' entraient pas dans son périmètre de défense ... . Probable d' un point de vue idéo-politico-médiatique. J' y vois surtout le résultat d' une stratégie globale qui avait pour but, côté Russe d' achever une phase d' extension sur une zone qui semblait conquise , et côté Américain, au contraire, d' amorcer un travail de grignotage dont la perspective consistait à empêcher la constitution d' un blocSoviétique "monolithique" au risque de voir un jour menacé l' orientation pro-occidentale du Japon . Il fallait clairement porté un coup d' arrêt à l' expansion communiste dans le pacifique ou irrémédiablement perdre les derniers bastions ralliés à la cause occidentale, derniers pied-à-terre en ces lieux pour bâtir une stratégie politique offensive . Une fois encore, le combat politique &-diplomatique imposait de bien définir l' angle d' intervention : Il ne s' agissait pas d' intervenir dans un "conflit local", attitude qui serait clairement identifiée comme étant belliqueuse, mais de s' opposer à une agression militaire caractérisée - Argument wilsonien de la liberté contre la dictature .

Cette philosophie substitutive de défense des principes, et non pas des intérêts, aurait forcément des conséquences sur la méthode : il serait uniquement question de faire respecter les résolutions du conseil de sécurité de L' ONU et de strictement remettre les choses en l' état d' avant l' agression : repousser l' envahisseur derrière le 38éme parallèle . Le but principal de la manœuvre consistait à démontrer qu' une agression méritait "sanction"et qu'il faudrait désormais, quel qu'en fut le prix, respecter l'équilibre du partage . Cette approche politique-diplomatique se solda finalement par un succès pour le clan occidental, mais les soviétiques n' avaient pas dit leur dernier mot ...

-La crise de Suez en 1956 ( Egypte ) est une nouvelle illustration de cette confrontation à peine voilée entre les deux géants de la scène internationale . Quelles sont donc les tenants et les aboutissants de cette affaire, et quel profit pouvons nous en tirer concernant notre exposé ?

Globalement, sur le cas d' espèce, il s'agissait pour l' URSS et l' Amérique, après avoir scellé le partage sur le territoire Indo-Européen, de parachever l' expansion en contournant ses restrictions et ses limites sur des zones géo-stratégiques de plus en plus "éloignées", apparemment dénuées d' intérêts directs .

La scène allait donc se dérouler sur le territoire de la sphère en développement, et plus précisément sur le plateau moyen-oriental où se tiennent les fragiles vestiges et derniers bastions des empires coloniaux, alliés privilégiés du colosse Américain .

En effet, ce dernier se voulant porteur et défenseur des grandes valeurs idéalistes, comment son gouvernement réagirait-il face à ses propres contradictions ? ... . Le concurrent Américain n' hésita pas un instant à contenir et canaliser les entreprises d' extension soviétiques en alléguant la liberté des peuples; pourquoi ce dernier se priverait-il maintenant d' en faire autant le concernant auprès de ses collatéraux qui se trouvent être les détenteurs d' Empires fondés sur des relations pour le moins ambigües . L' union des "Démocraties" volerait-elle en éclat sous le coup d' une telle mésentente portant sur son héritage historique ?... Comment résoudrait-on un tel conflit de valeur dans la sphère occidentale ? ... Quelle impact aurait la déstabilisation d' une région sensible ( zone pétrolifère ) sur l' alliance atlantique ? Telles étaient les questions en suspens et probablement une belle "revanche" spirituelle élaborée par le camps soviétique -

L' affaire débuta en 1955 par des livraisons massives d' armement opérée sous couverture "tchèque" par les soviétiques . Profitant du climat nationaliste, Khrouchtchev entreprit de se rapprocher des nations arabes en flattant et soutenant leur désir d' émancipation . Opportuniste, mais pas dupe, Nasser( 1918 - 1970 - Officier , homme politique Égyptien, il devient le maître absolu en octobre 1954 ) choisit

dés cet instant l' option de récupérer la rivalité entre les superpuissances pour en tirer le meilleur parti et servir son ambition pan arabe - Ambition d' unité qui sera en quelque sorte, entre nous soit-dit, dans les affaires internes comme externes, son fer de lance politique dernière née" des sources de légitimité dans le monde arabe, puisqu'elle se place exactement à la croisée des chemins entre une ambition politique d' échapper aux tutelles coloniales d' actualité et celle religieuse de regrouper, puis propager l' Islam à travers le monde ) - Il n' aura donc cure des préoccupations des uns et des autres, préférant agiter et mettre dos à dos ces protagonistes en toutes circonstances; puisqu'il considère sur le pied d' une mauvaise égalité, tous deux incarnant les "ennemis" de sa "cause". En enflammant le nationalisme arabe et une région en équilibre précaire, particulièrement depuis la création de l' État d' Israël le 14 mai 1948, l' union soviétique joua son plus gros atout, celui le plus à même de déstabiliser le clan occidental sur le terrain de ses intérêts matériels vitaux ( passage commercial stratégique : le canal de Suez, zone de ravitaillement principal en carburant fossile ), mais pas seulement ! Pour faire d' une pierre deux coups comme le veut la tradition et la logique des grandes stratégies multi-vectorielles , Khrouchtchev escomptait de surcroît, sur le plan idéologique faire surgir les contradictions les plus flagrantes du dogme adverse en se prévalant lui aussi, ... comme un retour à l' envoyeur, du prétexte de l' autonomie et de la libre détermination des peuples . L' argument politique sera précisément l' une de ces grandes valeurs générales et symboliques défendues par les textes internationaux, le tout servit sur un mode diplomatique passant tantôt par la transaction, lors de rencontres placées sous l' égide des Nations unies, tantôt par la fermeté lors de face-à-face militaire où il serait nécessaire de montrer la plus ferme détermination.

75- L' imbroglio consistait pour les États-unis de soutenir ses alliés dans la lutte commune contre le bloc de l' Est sans pour autant compromettre ses valeurs idéologiques ( piliers politiques dans ce combat de civilisation ) en affichant une trop grande complicité avec la politique "colonialiste" menées par les anciennes puissances Européennes ( la France et la Grande Bretagne ) . La politique Soviétique ne tarda pas à porter ses fruits, l' injection massive d' armement dans la région accéléra le processus de cristallisation et de radicalisation des positions, et à peu de frais, une véritable bombe à retardement venait d' être posée sur la zone tampon entre les trois futurs grandes composantes de la scène internationale ( Pour rester totalement objectif ainsi qu' impartial, il serait prudent de se demander qui à commercer ce processus infernal d' armement; car je n' évoque ici qu' un aspect de cette péripétie passant par l' action soviétique, selon les dires du sieur H- kissinger . Il faut voir plus loin et je veux poser la question ! Les Américains avaient-il amorcé

un mouvement parallèle d' armement des groupuscules ralliés à leur cause ?... .C' est concevable en théorie puisque les "belligérants" avait clairement et depuis longtemps affiché leur intention de chercher partout des auxiliaires de leur

politique d' endiguement ) : Bref ! Pour l'heure, Moscou avait placé les occidentaux sur la défensive; l' équilibre de la région s' en trouvera évidemment fragilisé pour longtemps; mais la bataille se voulait bien d' être "exterminatrice" du dogme adverse en précipitant l' apparition du "paroxysme contradictoire" par une série de crises politiques majeures sur les thèmes précis où se situent la fracture entre la théorie ... et la pratique. Ce n' est pas tout, l'action des uns et des autres pour contrecarrer les agissements de son adversaire en cette période trouble jettera probablement ( ? ) les prémisses des futures crises pétrolières, survenant quelques décennies plus tard, ( 1973 ) ... mais c' est un autre sujet ! ...

Afin de désamorcer la crise en rétablissant l' équilibre, ou subtilement contraindre le "ra' ïs"de se rallier à la cause occidentale, les alliés entreprirent de renforcer les liens économiques et politiques avec la nation en voie de développement ( ... pénétration économique qui visait à exclure le concurrent soviétique - lien de dépendance consistant en une aide financière sur les grands travaux du barrage d' Assouan // Devenir un intermédiaire incontournable pour les négociations de paix avec Israël et se placer comme auxiliaire et partenaire privilégié de la sécurité régionale : L' enjeu politique consistait sur le moyen terme à jeter les bases d' un pacte équivalent à l' OTAN au moyen Orient - "Pacte de Bagdad",.. toujours pour contenir l' expansion soviétique ) .

L' obstination du chef d' État Égyptien à entretenir des relations croisés et ambigües, de jouer la carte de la concurrence en s' affichant sur les deux tableaux finit par déclencher les premières réactions des occidentaux . En l' occurrence, le refus des finances promises au titre des grands travaux à la suite de la reprise par Nasser des relations diplomatiques avec la république populaire de chine - Ces liens furent considérés à juste titre comme une véritable provocation par Washington en ces temps de guerre froide. Qu' a cela ne tienne, le géant soviétique jouera sa politique de déstabilisation jusqu' au bout et proposera sans tarder de se substituer à l' aide Américaine . En 1956, conforté par les courants nationalistes nés dans l' ensemble du monde arabe ainsi que par le soutien affiché du bloc communiste, profitant de cette période de confusion politique et arguant la propriété exclusivement arabe du canal de Suez, Nasser lance l' offensive en prenant possession du canal . C' est l' acte symbolique mais révélateur de la nationalisation . La crise politique dessine ses contours matériels ... et en quelque sorte son prétexte politique officiel . Cette voie stratégique de navigation, jusqu'alors exploitée sous l' égide d' un régime international, deviendra le noyau et le prétexte des divers actions entreprissent par les protagonistes .

La Grande- Bretagne et la France décident d' unir leur force pour faire reculer les prétentions du leader arabe en préparant une stratégie d' intervention militaire en coopération avec Israël et en lançant d' autre part un mouvement d' opinion autour des principaux utilisateurs du canal (... sur le fondement des principes édictés par le traité d' internationalisation de 1888 qui établit le statut que Nasser tente d' abroger - "Convention de Constantinople" ) .

Craignant une dérive et l' escalade de telles orientations qui se solderait à court terme par l' éviction d' une région où ils possèdent des intérêts vitaux, les deux puissances coloniales se devaient de réagir fermement . Mais ces velléités conservatrices ne tenait pas compte de l' affrontement sous-jacent faisant intervenir le "grand frère" Américains et le combat politique qui avait glissé sur le terrain des valeurs et du droit depuis la cristallisation des blocs au sortir de la seconde guerre mondiale (... or, cette logique juridique, devenue le mot d' ordre et le fer de lance des relations internationales, légitimant les actions et sur laquelle s' appuient habilement les États-unis dans chacune de leur intervention, imposait d' épuiser les voies de droit et les modes de règlement pacifique avant d' avoir recours à la force; cette dernière étant dans l' esprit de la charte l' ultime procédé après l' échec des autres voies de règlement ... ) et par puissances militaires interposées, indépendance des nations souveraines oblige, afin d' absolument éviter la confrontation directe entre des forces titanesques . Le colosse Atlantique ne laisserait certainement pas ses collatéraux gâcher une politique de long terme par des exactions inopportunes et rétrogrades en décalage complet avec les dogmes et positions officielles ainsi que totalement à l' encontre du combat politique d' actualité, surtout en ces temps de prédilection ou trône royalement au niveau planétaire les lobbies de l' information, nouvelle force "armée" de chaque candidat au pouvoir . Il n' est pas de place aux initiatives malencontreuses alors qu' est en jeu la présence et la crédibilité du bloc occidental au moyen-orient . Mais peut-être devrai-je nuancer cet opinion, ... le compléter et interpréter autrement cette dualité de position et d' intérêt entre les USA et les alliés Européens, ... un peu à la manière d' une comédie policière où les agents de la force publique tentent de vous faire "parler" en jouant deux rôles antagonistes construit sur mesure : D' une part celui d' un défenseur qui essaierait de vous protéger et de vous aider, face à un prétendu collègue de travail forcené qui, d' autre part, incarnera la menace d' une coercition violente et irréfléchie, dans l' unique dessein de susciter la peur et de vous pousser à "l' aveu" auprès de celui des deux qui se présente comme un "protecteur" . Est-il possible qu' il en fut ainsi à propos de Suez ?

Les Américains se gardant une menace subtile et un moyen d' intervention militaire indirect (Les Européens ? ) , comme le réclame et nécessite en tout état de cause la politique interdisant l' affrontement direct ... . Qui sait ?!... Une telle hypothèse machiavélique me plait bien !  Ou peut-être la vérité procède-t-elle de la fusion de ces deux conceptions : Conscient de la menace,

des enjeux et du risque d' escalade, les Américains ont peut-être délibérément laissé la France et la Grande Bretagne mener leur politique d' intérêt national pour laisser planer une menace de frappe militaire; tout en observant de prés le déroulement des faits jusqu'au moment où il jugerait devoir reprendre le contrôle de la situation . Nous sommes toujours dans l' énoncé d' hypothèse d' interprétation personnelle, ma conception reste donc critiquable ! ...

Toujours est-il que les transactions politiques sous l' égide des nations-unies pour établir un régime de navigation libre sur le canal échouent lamentablement en conséquence du véto soviétique . Ces derniers entendent bien mener leur action à sont terme et les Américains saisiront l' opportunité de ce défi pour clairement établir la hiérarchie ( définitive ) entre les différents pôles de l' alliance Atlantique, et d' effacer d' un revers de manche les anciennes puissances coloniales pour enfin prendre le leadership des affaires en cette région .

Pour le bloc de l' Est, la victoire relative consistera d' une part, mais ce ne fut certainement pas la moindre motivation, en une pénétration durable au moyen-Orient, secondement en un étirement de la ligne de "conflit" avec l' Ouest, dispersant, occupant et affligeant une partie supplémentaire des ressources adverses ainsi qu'en la création d' un foyer de "déstabilisation" dans les territoires concurrents, répondant par la même aux affronts passés; problématique dont l' esprit et la philosophie de libération des peuples opprimés se retournera en partie contre elle dans un futur proche en Afghanistan ... . Mais c' est encore une autre histoire que nous n' avons pas le temps d' aborder .

L' intervention étant donc devenue inévitable, les alliés échafaudèrent un plan militaire faisant intervenir la seule puissance ralliée à leur cause dans la zone directe du conflit et qui pourrait prétexter une menace imminente à la suite de ces mouvements de troupe : Israël . L' objectif consisterait, devant une prétendue escalade armée, montée de toute pièce, d' exiger le retrait de l' ensemble des forces impliquées pour libérer le canal et rétablir l' équilibre perturbé par les prétentions Égyptiennes, ... certes discrètement soutenue et orienté par le titan Moscovite . Le 29 Novembre, Israël envahit le Sinaï .

Devant un risque sérieux d' embrasement, les USA, conjointement avec les soviétiques ( ... qui s' érigèrent ainsi et à peu de frais en protecteur de la nation Égyptienne, chacun pour des motifs différents ) votèrent une résolution prenant position contre les alliés Européens, les désavouant, et exigeant le retrait des troupes; sanctions relayées par l' assemblée générale de l' ONU qui prévoyait l' envoi d' une force de maintient de la paix . Le droit reprendrait ainsi logiquement le dessus sur la force en respectant la logique conceptuelle dictée par les dogmes, qui plus est en accord avec l' équilibre des forces et des positions respectives obtenues sur ce consensus .

Voici comment se mêlent et se relaient, à mon sens, normes juridiques, négociations diplomatiques et forces physiques dans le cadre des relations internationales .

 

76- Troisième constat : Les relations diplomatiques peuvent donc quelquefois cacher une arme politique de manipulation ou de coercition subtile, et rimer avec manœuvre stratégique afin d' infléchir les ambitions, soit d' influencer l' opinion que peuvent avoir les partenaires d' une négociation sur les représentations d' une réalité matérielle . C' est son second défaut de pouvoir potentiellement intégrer les pratiques les plus sordides ou retors en utilisant l 'ensemble des disciplines abordées dans notre étude .

 

76 -BMa conclusion: Cet ensemble de données me fait donc penser que ce n' est pas un hasard si perdure et coexiste cette connotation plus "péjorative"qui entoure le vocable et cette pratique professionnelle : Pratiquer la diplomatie, c' est aussi savoir se doter d' une situation matérielle, d' un langage ou d' une méthodologie d' approche qui conforte votre position, de manière, en vous donnant raison par les faits et, ou, par le verbe, à influencer celle de l' adversaire . La diplomatie pourrait donc s' analyser en terme d' une stratégie relationnelle d'influence alternant des stratégies matérielles ( économique &-militaire ) et conceptuelle ( dogme : droit, religion, morale ) pour tirer le meilleur parti d' une situation physique en cours d' élaboration .

- La seule véritable morale que nous pourrions formuler au sortir de cette analyse historique réside dans le fait d' un accroissement constant du nombre d' intervenants et de puissances sur la scène internationale, suite au développement des nations jusque là balbutiantes (... Développement rendue possible, non par le hasard, mais grâce à " l' expression progressive des contradictions" et des nécessités inhérentes aux sociétés les plus développées, à savoir : Nécessité d' élargissement de l' enceinte économique - délocalisation ou par la colonisation, contrainte de productivité dans un contexte de libre concurrence, nécessité de la légitimité démocratique - dernier principe de "l' autorité suprême"- dans une société dont la complexité croissante oblige à la spécialisation, au partage et à l' association de ces différents pôles pour assurer la stabilité sociale . Complication des liens sociaux qui fait suite  logique au bouleversement des modes de production lui même favorisé par l'évolution technique - révolution  d' ensemble qui eut des répercutions industrielles, politiques et conceptuelles dés le 18° siècle - Bouleversements qui entraîneront par ailleurs une multiplication des acteurs de pouvoir sur la scène national dans la plupart des États Européens ... et son corollaire médiatique pour faire valoir les idéologies partisanes de chaque prétendant . Ce climat de concurrence et de pluralité( médiatique &-politique ) oblige les acteurs de la scène politique à un certain respect des valeurs qui  en assurent la continuité et la légitimité ... . D' ou cette logique émergente de la libre détermination des peuples, qui se  trouve être l' un des piliers des chartes politiques modernes ... ), engendrant une complexification et une ramification du dialogue et de ces rouages, prenant l' apparence probablement trompeuse d' une "démocratisation" que je préfère personnellement qualifier de phase d'élargissement du pouvoir ou de "ré équilibration des forces".

Au sortir d'une ère coloniale qui consacre la domination unilatérale de l' Europe sur le monde civilisé, succéda une période de montée en puissance des nations outre-atlantique, contrebalancées par un concurrent idéologique de fait matérialisé par le groupe sino-soviétique . Il semblerait que se dessinent progressivement aujourd'hui un nouvel équilibre fondé sur une compétition économique et productive . Cette nouvelle ère, caractérisée par l' équilibration et l' uniformisation des anciennes forces ainsi que par l' entrée en lice des états d' Afrique du Nord, du moyen Orient et d' Asie du Sud marquera le début d' une nouvelle phase passant par la remise en question des fondements conceptuels de nos civilisations respectives .

Nous en avons terminé avec cet aspect de la question . La diplomatie appliquée aux relations internationales ne comporte maintenant, du moins je l'espère, plus aucun secret ni zone d' ombre et fait désormais partie intégrante de nos acquis, mais il serait utopique de considérer que ces applications s' arrêtent aux frontières de l' état ! Sans nul doute s' applique-t-elle encore aux rapports et relations internes entre la structure de pouvoir et les administrés ?! Elle prendrait alors la place d' une stratégie d' action liée à des techniques de communication dont nous avons effleuré le sujet au cours des chapitres précédents .

 

 

77- Paragraphe II ) - Notions diplomatiques appliquées dans le contexte des structures internes -

- Diriger l'organisation avec tact -

 Les chapitres précédents nous ont progressivement permis de prendre conscience des différents impératifs liés aux stratégies de pouvoir . Celles-ci impliquent de souvent faire des choix, quelquefois des sacrifices et de recourir à des actes dont les fondements moraux ne peuvent être partagées par le grand public . L'objet de ce paragraphe consistera en conséquence de révéler diverses méthodes par lesquelles le prince ( ou l'autorité souveraine ) pourra mener discrètement ses projets ou du moins les mener avec discernement, certainement sans heurter l' éthique populaire ni offusquer directement vos opposants . Évidemment, vous aurez compris que notre perspective fera appel à des notions de communication ainsi que d' encadrement des composantes dont nous avons précédemment abordé le thème par d' autres procédés - Vous remarquerez par ailleurs que les notions abordées ne font que rassembler des éléments connexes déjà vues, pour finalement ne matérialiser qu'un chapitre "complémentaire" accompagnant les précédentes parties de cette étude . Accessoire, il ne devra pour autant pas être relégué au rang de "superflu", car les conséquences qui résultent de son défaut peuvent constituer le point de départ d' une contestation ou l' émergence de réalités concurrentes qui signeront votre perte . Récupérées par vos opposants, ce mouvement ira crescendo et fondera inévitablement tôt ou tard les bases d' une remise en cause de votre règne .

Les conflits sociaux de même que les relations internationales sont, de mon constat, le terrain d' excellence de cette méthodologie : Dans cet intitulé nous nous consacrerons essentiellement à des exemples de conflits internes et sociaux : D' un côté, des acteurs dynamiques tentent d' orienter le droit positif pour améliorer l' efficacité d' un système sclérosé, de l' autre, des parties lésées, les plus fragiles, essaient de résister à des réformes jugées régressives par la ....

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Auteur : Eucharilxtonw – Association et site web « http://enim-cerno » texte protégé - reproduction interdite en dehors du sîte.........................................

 

 

Date de dernière mise à jour : 21/09/2025

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