On parle partout d'égalité-... d'égalité des chances ... est-ce vrai ? Nos politiques prétendent défendre l'Egalité entre les citoyens,.... Est-ce vrai ??...... Cela est FAUX ! ....
Huit milliardaires détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre du monde
LES ECHOS Le 16/01 à 07:49
Une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour - Shutterstock
+VIDEO. Jamais ce décalage entre les plus riches et les plus pauvres n'a été aussi important, dénonce l’ONG britannique Oxfam.
Bill Gates, Amancio Ortega, Warren Buffett, Carlos Slim, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Larry Ellison et Michael Bloomberg. A eux huit, ces hommes les plus fortunés de la planète détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, ce qui représente 3,6 milliards de personnes, selon l'ONG britannique Oxfam.
Dans un rapport publié en amont du Forum économique mondial qui s'ouvre mardi à Davos, elle dénonce une situation "indécente" qui "exacerbe les inégalités". "Il est indécent que tant de richesses soit concentrée dans les mains d'une si infime minorité, quand on sait qu'une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour", déclare la porte-parole d'Oxfam France Manon Aubry.
VIDEO - Inégalités : 8 milliardaires détiennent autant que la moitié de la population mondiale
Jamais ce décalage entre les plus riches et les plus pauvres n'a été aussi important. L'an dernier , 62 personnes possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En 2015 , elles étaient 80 et l'année précédente 85.
"Une économie centrée sur l'humain"
"Les plus fortunés accumulent ces richesses à un tel rythme que le premier 'super-milliardaire' du monde pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars dans 25 ans à peine", écrit l'ONG. "Pour mettre ce chiffre en perspective, Oxfam a calculé qu'il faudrait débourser un million de dollars par jour pendant 2.738 ans pour pouvoir dépenser 1.000 milliards de dollars."
Son rapport, intitulé "Une économie au service des 99%", dévoile "comment les grandes entreprises et les individus les plus riches exacerbent les inégalités, en exploitant un système économique défaillant, en éludant l'impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires". Oxfam, qui a pris l'habitue d'attirer l'attention sur les inégalités croissantes à l'occasion du Forum économique mondial, dénonce "la pression qui s'exerce sur les salaires partout dans le monde", ainsi que les allègements fiscaux dont bénéficient les entreprises ou encore le recours au paradis fiscaux.
L'ONG, qui s'appuie sur de "nouvelles données plus précises sur la répartition de la richesse dans le monde", appelle les gouvernements à réagir et à se tourner vers une 'économie plus centrée sur l'humain'.
Quid de la France ?
La France n'échappe pas aux critiques d'Oxfam. Selon l'étude, 21 milliardaires possédaient autant que les 40% les plus pauvres de la population française en 2016. Dans l'Hexagone, les 1 % les plus riches détiennent 25 % des richesses nationales. Et alors que le niveau de vie mensuel moyen des plus riches est resté stable (+ 272 euros), de 2003 à 2014, celui des plus pauvres a diminué de 31 euros.
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0211696169476-huit-milliardaires-detiennent-autant-de-richesses-que-la-moitie-la-plus-pauvre-du-monde-2057425.php#rKhKSO0B4BI6fCJZ.99
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............................. Un clip qui en dit long ..... ORSELAN -basique
Huit personnes sur la planète détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. C'est le chiffre-choc mis en avant par l'ONG britannique Oxfam dans un rapport intitulé « Une économie au service des 99 % » et qui vient d'être publié en amont du World Economic Forum (WEF) qui s'ouvre mardi à Davos. « Il est indécent que tant de richesses soient concentrées dans les mains d'une si infime minorité quand on sait qu'une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour », affirme la porte-parole d'Oxfam France, Manon Aubry, citée dans le communiqué. Selon l'ONG, à ce rythme, le premier « super-milliardaire » du monde « pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars dans 25 ans à peine ». Pour dépenser cette somme, il faudrait « débourser un million de dollars par jour pendant 2 738 ans », souligne-t-elle.
Les données relatives à la répartition du patrimoine sont très imparfaites et parfois insuffisantes, en particulier lorsque l’on se focalise sur les décennies, voire les siècles passés. Ainsi, nous ne disposons de séries de données de long terme qui soient réellement fiables que pour une poignée du pays, en l’occurrence les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Suède, notamment grâce aux travaux de Tony Atkinson, Emmanuel Saez, Thomas Piketty ou encore Gabriel Zucman.
Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret et Thomas Piketty (2016b) ont récemment proposé des séries de données cohérentes et unifiées sur la répartition de la richesse en France entre 1800 et 2014. Pour cela, ils ont utilisé et combiné différentes sources, notamment des données fiscales, des registres testamentaires, des comptes nationaux et des enquêtes. Leur analyse confirme que la répartition du patrimoine est extrêmement inégalitaire (cf. graphique 1) Par exemple, en 2012, le patrimoine net par adulte s’élevait en moyenne à environ 200.000 euros. Les 50 % les plus modestes possédaient environ 5 % du patrimoine national ; leur patrimoine moyen s’élevait à 20.000 euros, c’est-à-dire était dix fois plus faible que le patrimoine moyen de l’ensemble des adultes. Les « classes moyennes », c’est-à-dire les personnes plus riches que les 50 % les plus modestes, moins aisées que les 10 % les plus riches, possédaient environ 40 % du patrimoine national ; leur patrimoine moyen s’élevait à environ 200.000 euros, c’est-à-dire était égal à la moyenne de l’ensemble des adultes. Enfin, le décile supérieur, c’est-à-dire les 10 % les plus riches, possédaient environ 55 % du patrimoine national ; leur patrimoine moyen s’élevait à environ 1,1 millions d’euros, c’est-à-dire représentait 5,5 fois le patrimoine moyen de l’ensemble des adultes.
GRAPHIQUE 1 Parts du patrimoine total détenues par… (en %)
Garbinti et ses coauteurs constatent que le niveau exact des inégalités de patrimoine varie fortement au cours du temps (cf. graphique 1). La concentration des richesses a suivi à très long terme une évolution en forme de U depuis un siècle. En effet, tout au long du dix-neuvième siècle et au tout début du vingtième siècle, la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus aisés était comprise entre 80 et 90 %. Les « classes moyennes » ne possédaient alors qu’une faible part du revenu national : celle-ci était légèrement supérieure à 10 %. La part du patrimoine national détenue par les 10 % les plus riches a baissé entre les années 1910 et les années 1980, décennie au cours de laquelle elle fluctuait entre 50 et 60 %. Ce sont en fait les classes moyennes qui ont vu leur part s’accroître : la part du patrimoine des 50 % les plus modestes est quant à elle restée inférieure à 5 %. La hausse de la part du patrimoine détenue par les classes moyennes entre 1914 et 1945 s’explique, non pas par le fait qu’elles aient accumulé rapidement du patrimoine, mais plutôt par le fait qu’elles aient moins perdu de patrimoine que les 10 % les plus riches. Ces pertes en patrimoine s’expliquent notamment par les destructions d’actifs associées aux deux guerres mondiales, aux épisodes d’inflation et aux épisodes de chutes de prix d’actifs. Par contre, au cours des décennies qui ont immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale, la progression de la part du patrimoine national détenue par les classes moyennes s’explique par le fait qu’elles ont accumulé plus rapidement du patrimoine que les 10 % les plus riches. Garbinti et ses coauteurs notent que la baisse de la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus riches que l’on observe à long terme s’explique entièrement par l’effondrement de la part détenue par le centile supérieur, c’est-à-dire par les 1 % les plus riches : ces derniers possédaient entre 15 % et 20 % du patrimoine, contre 55-60 % à la veille de la Première Guerre mondiale (cf. graphique 2).
GRAPHIQUE 2 Parts du patrimoine total détenues par les plus riches (en %)
Depuis les années 1980, la concentration du patrimoine tend légèrement à s’accroître : la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus riches a légèrement augmenté, tandis que la part du patrimoine détenue par les classes moyennes a légèrement diminué. La part du patrimoine détenue par les 10 % les plus riches est passée de 15-20 % à environ 25 % entre le début des années 1980 et le début des années 2010. La concentration du patrimoine a toutefois connu d’amples fluctuations de court terme ces dernières décennies en raison des fluctuations des prix d’actifs. En effet, la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus riches a fortement augmenté jusqu’à 2000, lorsque les cours boursiers augmentaient plus rapidement que les prix de l’immobilier, avant de fortement décliner, avec l’éclatement de la bulle internet.
GRAPHIQUE 3 Parts du patrimoine, du revenu total, du revenu du travail et du revenu du patrimoine détenues par le centile supérieur (en %)
S’appuyant sur leur étude parallèle sur la répartition des revenus [Garbinti et alii, 2016a], les trois auteurs confirment que les inégalités de patrimoine sont systématiquement plus élevées que les inégalités de revenu et surtout que les inégalités du revenu du travail. Par exemple, la part du revenu du travail rémunérant les 10 % les mieux rémunérées a fluctué entre 25 % et 35 % entre 1900 et 2014 ; au cours de cette même période, la part du patrimoine total allant aux 10 % les plus riches a fluctué entre 50 % et 90 %. La part du revenu du travail rémunérant les 1 % les plus rémunérés fluctue entre 5 % et 8 %, tandis que la part du patrimoine nationale détenue par les 1 % les plus riches fluctue entre 15 % et 60 % (cf. graphique 3). La concentration du revenu total, qui inclut non seulement les revenus du travail, mais aussi les revenus du capital, se situe à un niveau intermédiaire entre la concentration du patrimoine et la concentration des revenus du travail, mais elle est toutefois plus proche de cette dernière, ce qui est tout à fait normalement, dans la mesure où ce sont généralement entre 65 % et 75 % du revenu total qui rémunèrent le travail.
GRAPHIQUE 4 Profil du patrimoine selon l’âge
Garbinti et ses coauteurs se sont ensuite focalisés sur le profil du patrimoine en fonction de l’âge (cf. graphique 4). Il apparaît que la richesse moyenne est toujours très faible à l’âge de 20 ans ; elle est inférieure à 10 % du patrimoine moyen par adulte. Elle s’accroît ensuite fortement avec l’âge jusqu’à 50-55 ans et se stabilise à des niveaux élevés (entre 150 % et 160 % du patrimoine moyen par adulte) entres 60 et 85 ans. Ce profil a été stable sur la période s’écoulant entre 1970 et 2014. A la différence de ce que suggère la théorie du cycle de vie standard, la richesse moyenne ne semble pas décliner à des âges élevés, les individus meurent en laissant un patrimoine important et ils tendent à le transmettre à leur descendance. En outre, les personnes âgées font beaucoup de donations, c’est-à-dire transmettent beaucoup de patrimoine avant même leur décès. Ces donations sont généralement faites dix ans avant le décès. Le flux agrégé de donations a fortement augmenté ces dernières décennies : il représentait 80 % du flux agrégé de legs dans les années 2000-2010, contre 20-30 % dans les années 1970.
GRAPHIQUE 5 Composition du patrimoine en France selon le niveau de patrimoine en 2012
Au cours des dernières décennies, la composition du patrimoine a fortement changé (cf. graphique 5). Les parts respectives des actifs immobiliers et des actifs financiers se sont fortement accrues entre 1970 et 2014, tandis que les parts des actifs professionnels ont fortement décliné, en phase avec le recul du travail indépendant. Les actifs financiers autres que les dépôts bancaires se sont fortement accrues à partir des années 1980 ; ils ont atteint un pic en 2000, avant qu’éclate la bulle internet et que chutent les cours boursiers. Les prix de l’immobilier avaient par contre tendance à chuter à la fin des années 1990, avant de fortement s’accroître durant les années 2000. Ces variations des prix relatifs des actifs ont eu de profondes répercussions sur la dynamique des inégalités de richesse, dans la mesure où les différents groupes n’ont pas les mêmes portefeuilles d’actifs. En 2012, les 30 % les plus modestes détenaient principalement des dépôts. Les actifs immobiliers constituent la principale forme de patrimoine pour les classes moyennes. Ensuite, à mesure que l’on se rapproche du sommet de la répartition des richesses, les actifs financiers autres que les dépôts bancaires prennent une part de plus en plus importante dans le patrimoine.
GRAPHIQUE 6 Parts du patrimoine détenues par les plus riches en France et aux Etats-Unis (en %)
Enfin, Garbinti et ses coauteurs comparent l’évolution des inégalités de patrimoine en France avec celle observée dans les autres pays. La dynamique suivie par la concentration des richesses s’apparente par exemple à celle observée au Royaume-Uni et en Suède : extrêmement élevée au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle, elle a fortement décliné entre la Première Guerre mondiale et la fin des années 1970, avant de s’accroître à nouveau, modestement, à partir des années 1980. La répartition des richesses était plus inégale en France qu’aux Etats-Unis au début du vingtième siècle ; c’est désormais l’inverse depuis quelques décennies (cf. graphique 6). Cela a pu s’expliquer par le fait que les parts du revenu du travail détenues par les salariés les mieux rémunérées ont augmenté plus rapidement aux Etats-Unis qu’en France. (...,...,... )
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Quand les économistes se penchent sur la répartition des richesses en France depuis deux siècles
+ DOCUMENT Dans un article publié sur le site de la Banque de France, Thomas Piketty, Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret analysent la répartition de la richesse dans l'Hexagone de 1800 à 2014.
Avec la publication en 2013 de son best-seller« Le Capital au XXe siècle », Thomas Piketty a accédé à une notoriété mondiale. Et ses thèses, qu'elles soient partagéesou combattues (voir lire aussi), nourrissent les débats sur les inégalités au moment où elles se creusent, sous le double effet, notamment, de la mondialisation et de la "financiarisation" de l'économie.
Le secrétaire général de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (Ocde), Angel Gurria, a rappelé ainsi le mois dernier que les 10 % les plus riches détiennent aujourd'hui 89 % des actifs mondiaux et que 1% des plus favorisés dispose de la moitié des actifs. Autre constat : "en une génération, les inégalités se sont creusées de 40 %".
Ces thèmes sont toujours aussi chers à l'économiste français. En témoigne cet article intitulé "Dynamique de la concentration du patrimoine : Méthodes, estimations et simulations pour la France (1800-2014)" publié ce lundi sur le site de la Banque de France, et dans lequel Thomas Piketty, Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret analysent l'évolution sur le très long terme (1800-2014) de la formation de la richesse et des inégalités.
L'intérêt de leur travail est notamment de formaliser une synthèse de ces évolutions sur un seul graphique (voir ci-dessous). Et de montrer qu'en France du moins, les inégalités entre les 10 % les plus fortunés, la classe moyenne (40 % du total) et les 10 % les plus pauvres se sont réduites, et plus particulièrement de 1960 jusqu'aux années 1980.
Ce graphique appelle de leur part le commentaire suivant : "Nous trouvons un large déclin de la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus fortunés entre 1920 et le milieu des années 80 (de 80-90 % de la richesse totale au cours du XIXème siècle et jusqu'à la première guerre mondiale, jusqu'à 50-60 % dans les années 1980), principalement au bénéfice des 40 % d'individus situés entre les 50 % les plus pauvres (dont la part de richesse reste inférieure à 10 %) et les 10 % les plus riches".
Ensuite, à partir des années 1980, on assiste à une hausse modérée de la concentration du patrimoine, avec de larges fluctuations dues aux mouvements des prix des actifs. "La hausse des inégalités des taux d'épargne et des taux de rendement entraînent une hausse de la concentration malgré l'effet contradictoire des prix de l'immobilier", commentent les économistes. Enfin, les courbes du Top 10 et des classes moyennes se remettent à diverger à partir de l'an 2000.
En 2014, la richesse nette par adulte des 10 % de Français les plus riches dépassait 1 million d'euros (en moyenne). Cette part passait à 189.000 euros pour les 40 % qui constituent la "classe moyenne" et 25.000 euros pour les 50 % restants.
Une méthode adaptée à chaque pays
Pour parvenir à ces résultats, les auteurs ont développé "un modèle simple qui souligne de quelle façon la combinaison des inégalités de taux d'épargne, de taux de rendement et de revenus du travail conduit à de larges effets multiplicatifs et à une concentration élevée du patrimoine à l'équilibre stationnaire". De faibles variations dans ces paramètres-clefs (en particulier les différences des taux d'épargne et des taux de rendement) ont un effet "fort" sur les inégalités à long terme. "Nous discutons, ajoutent-ils, les conditions pouvant conduire à une hausse de la concentration au cours des prochaines décennies" (l'article complet ci-dessous).
Enfin, s'ils espèrent que ce travail sur la France "pourra être étendu à d'autres pays", ils précisent toutefois que "la méthode devra être adaptée à chaque pays, en fonction de la qualité des diverses sources de data (déclarations d'impôt sur le revenu, les registres d'héritage, listes de milliardaires, etc.). "La mesure de la richesse est encore à ses débuts, et pour faire des progrès, nous devons combiner tous les morceaux de connaissances," prennent-ils soin de rappeler.
Pour ce qui concerne la France, ils ont puisé dans plusieurs sources et méthodes (données fiscales, données successorales, comptabilité nationale, enquêtes ménages, etc.). Ceci, "afin de produire des séries cohérentes et unifiées de distribution du patrimoine par percentiles" pour la période sous revue ; séries détaillées par âge, sexe, type de revenus et d'actifs pour la période 1970-2014
+ DOCUMENT Dans un article publié sur le site de la Banque de France, Thomas Piketty, Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret analysent la répartition de la richesse dans l'Hexagone de 1800 à 2014.
Avec la publication en 2013 de son best-seller« Le Capital au XXe siècle », Thomas Piketty a accédé à une notoriété mondiale. Et ses thèses, qu'elles soient partagéesou combattues (voir lire aussi), nourrissent les débats sur les inégalités au moment où elles se creusent, sous le double effet, notamment, de la mondialisation et de la "financiarisation" de l'économie.
Le secrétaire général de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (Ocde), Angel Gurria, a rappelé ainsi le mois dernier que les 10 % les plus riches détiennent aujourd'hui 89 % des actifs mondiaux et que 1% des plus favorisés dispose de la moitié des actifs. Autre constat : "en une génération, les inégalités se sont creusées de 40 %".
Ces thèmes sont toujours aussi chers à l'économiste français. En témoigne cet article intitulé "Dynamique de la concentration du patrimoine : Méthodes, estimations et simulations pour la France (1800-2014)" publié ce lundi sur le site de la Banque de France, et dans lequel Thomas Piketty, Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret analysent l'évolution sur le très long terme (1800-2014) de la formation de la richesse et des inégalités.
L'intérêt de leur travail est notamment de formaliser une synthèse de ces évolutions sur un seul graphique (voir ci-dessous). Et de montrer qu'en France du moins, les inégalités entre les 10 % les plus fortunés, la classe moyenne (40 % du total) et les 10 % les plus pauvres se sont réduites, et plus particulièrement de 1960 jusqu'aux années 1980.
Ce graphique appelle de leur part le commentaire suivant : "Nous trouvons un large déclin de la part du patrimoine détenue par les 10 % les plus fortunés entre 1920 et le milieu des années 80 (de 80-90 % de la richesse totale au cours du XIXème siècle et jusqu'à la première guerre mondiale, jusqu'à 50-60 % dans les années 1980), principalement au bénéfice des 40 % d'individus situés entre les 50 % les plus pauvres (dont la part de richesse reste inférieure à 10 %) et les 10 % les plus riches".
Ensuite, à partir des années 1980, on assiste à une hausse modérée de la concentration du patrimoine, avec de larges fluctuations dues aux mouvements des prix des actifs. "La hausse des inégalités des taux d'épargne et des taux de rendement entraînent une hausse de la concentration malgré l'effet contradictoire des prix de l'immobilier", commentent les économistes. Enfin, les courbes du Top 10 et des classes moyennes se remettent à diverger à partir de l'an 2000.
En 2014, la richesse nette par adulte des 10 % de Français les plus riches dépassait 1 million d'euros (en moyenne). Cette part passait à 189.000 euros pour les 40 % qui constituent la "classe moyenne" et 25.000 euros pour les 50 % restants.
Une méthode adaptée à chaque pays
Pour parvenir à ces résultats, les auteurs ont développé "un modèle simple qui souligne de quelle façon la combinaison des inégalités de taux d'épargne, de taux de rendement et de revenus du travail conduit à de larges effets multiplicatifs et à une concentration élevée du patrimoine à l'équilibre stationnaire". De faibles variations dans ces paramètres-clefs (en particulier les différences des taux d'épargne et des taux de rendement) ont un effet "fort" sur les inégalités à long terme. "Nous discutons, ajoutent-ils, les conditions pouvant conduire à une hausse de la concentration au cours des prochaines décennies" (l'article complet ci-dessous).
Enfin, s'ils espèrent que ce travail sur la France "pourra être étendu à d'autres pays", ils précisent toutefois que "la méthode devra être adaptée à chaque pays, en fonction de la qualité des diverses sources de data (déclarations d'impôt sur le revenu, les registres d'héritage, listes de milliardaires, etc.). "La mesure de la richesse est encore à ses débuts, et pour faire des progrès, nous devons combiner tous les morceaux de connaissances," prennent-ils soin de rappeler.
Pour ce qui concerne la France, ils ont puisé dans plusieurs sources et méthodes (données fiscales, données successorales, comptabilité nationale, enquêtes ménages, etc.). Ceci, "afin de produire des séries cohérentes et unifiées de distribution du patrimoine par percentiles" pour la période sous revue ; séries détaillées par âge, sexe, type de revenus et d'actifs pour la période 1970-2014 (.....,.....?....,....., )
La publication ce 1er octobre 2014 du rapport sur la richesse en Europe de la banque Suisse Julius Bär montre que la richesse des Européens n'a jamais été aussi élevée. En 2013 la richesse cumulée des habitants européens a dépassé le précédent record, établi en 2007 soit avant la crise économique. Mais ce rapport montre également que les ménages les plus riches sont ceux qui détiennent la grande majorité de la richesse des pays. Et aucun ne fait exception.
56 000 milliards d'euros de richesse cumulée
Les Européens sont de plus en plus riches : en 2013 la richesse cumulée des ménages européens, selon le rapport de la banque suisse Julius Bär, a augmenté de 1,3% et a atteint la somme totale de 56 000 milliards d'euros. Un nouveau record.
Le précédent record avait été établit en 2007, avant la crise économique mondiale. La richesse totale atteignait alors 54 500 milliards d'euros, soit 1 500 milliards d'euros de moins que maintenant.
Ces 56 000 milliards d'euros ne sont toutefois pas répartis de manière égale en Europe. En fait la très grande majorité, 40 600 milliards d'euros, sont répartis entre l'Allemagne (13 200 milliards), le Royaume-Uni (9 600 milliards), la France (9 500 milliards) et l'Italie (8 300 milliards).
Le patrimoine moyen des citoyens européens
Un Européen possède, en moyenne, 167 100 euros de patrimoine. La France est légèrement au-dessus de cette moyenne avec environ 170 000 euros de patrimoine par adulte. Mais le patrimoine personnel chez d'autres pays européens s'éloigne fortement de cette moyenne européenne.
Les personnes les plus riches se trouvent sans surprise au Luxembourg (432 200 euros de patrimoine moyen) et en Suisse (349 900 euros en moyenne). Inversement, c'est en Grèce et en Slovaquie où l'on retrouve les moyennes les plus basses, 58 900 euros et 33 300 euros de patrimoine moyen par personne.
La répartition des richesses en Europe est fortement inégale
S'il est logique que les plus riches détiennent le plus de richesse, la part de leurs richesses par rapport au total peut varier du simple au double selon le pays.
C'est en Autriche que la répartition est la plus inégale : pour faire partie des 10% les plus riches du pays il faut avoir un patrimoine personnel d'au moins 875 700 euros et pour faire partie des 1% les plus riches il faut posséder au moins 1,478 million d'euros. Or, les 10% d'Autrichiens les plus riches détiennent 62% de la richesse totale et les 1% les plus riches 40% de la richesse totale.
C'est au Luxembourg, par contre, qu'il faut être le plus riche pour entrer dans les 10% et les 1% de la population. Avec un patrimoine d'au moins 1,674 million d'euros on peut faire partie des 10% de luxembourgeois les plus riches (qui détiennent 53% de la richesse totale) tandis qu'il faudra atteindre un patrimoine de 2,684 millions d'euros pour faire partie des 1% les plus riches au Luxembourg (qui détiennent 31% de la richesse totale).
En France les chiffres sont moins élevés : pour entrer dans la catégorie des 10% les plus riches il faut avoir un patrimoine personnel d'au moins 697 900 euros (ils possèdent 50% de la richesse totale) tandis que pour faire partie des 1% les plus riches il faudra avoir 1,372 million d'euros de patrimoine personnel. Les 1% les plus riches en France possèdent 24% de la richesse totale. (...,...,..,....)
Les bénéfices des grosses sociétés du CAC 40 sont croissants de 2010 à 2017. Ces grosses sociétés font de plus en plus de bénéfices et paient de moins en moins d'impôts !!
Malgré les déclarations du gouvernement ! Le scandale réside en réalité dans la perennité des systèmes de blanchiment et d'optimisation permis par les législateurs ! .....
Alors que font-ils ?? Prenez un grand patron comme Mr Ghosn qui était le président ( malhonnète ) de Renault mais qui était domicilié à l'étranger pour ne pas payer d'impôt ! Scandale ! Avec la bénédiction des autorités !
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ÉCONOMIE Le CAC 40, machine à dividendes et à inégalités
lundi 14 mai 2018
14 MAI 2018 PAR ROMARIC GODIN
Selon un rapport des ONG Oxfam et Basic, les entreprises membres de l’indice phare boursier français ont distribué encore plus de dividendes entre 2009 et 2014 que lors de la précédente décennie. Une obsession dont les conséquences laissent de marbre le gouvernement
Le rapport publié lundi 14 mai par les ONG Oxfam France et Basic sur la distribution des profits au sein des sociétés du CAC 40, autrement dit de l’élite économique du pays, est un pavé dans la mare de la doxa gouvernementale et de la politique d’Emmanuel Macron. Le rapport apporte en effet des éléments chiffrés précis et de long terme à l’obsession du capitalisme français pour la rémunération des actionnaires. Une obsession qui n’est pas sans conséquences : « Les choix économiques des entreprises du CAC 40 nourrissent une véritable spirale des inégalités. » Une spirale à laquelle l’actuel gouvernement oppose une véritable indifférence.
Oxfam et Basic ont ainsi calculé qu’entre 2009 et 2016, le taux de distribution des profits aux actionnaires a atteint 67,4 % : sur 100 euros de bénéfice, 67,4 allait donc dans la poche des détenteurs d’action. C’est un taux qui est deux fois plus important que dans les années 2000. Certes, le montant global annuel des dividendes n’a jamais égalé le record de 2007 (57 milliards d’euros), mais il l’a par deux fois frôlé, à 56 milliards d’euros en 2014 et 2016. Surtout, les dividendes distribués sont désormais structurellement plus élevés. Non seulement le taux moyen est beaucoup plus élevé, mais le niveau l’est également. Depuis 2011, le montant annuel distribué n’est jamais repassé sous les 40 milliards d’euros, niveau franchi pour la première fois en 2007.
De ce point de vue, la France demeure la championne de la distribution de dividendes. À égalité avec leurs consœurs australiennes, les entreprises cotées affichent un taux de distribution supérieur de 7 points aux britanniques, de 12 points aux japonaises et de 19 points aux étasuniennes. En moyenne, le CAC distribue un tiers de plus de dividendes que le DAX allemand.
La stratégie de ces entreprises est donc bien de plus en plus centrée sur la « valeur actionnariale », loin des beaux discours avancés depuis la crise sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Preuve en est que certains groupes ont continué à verser d’importants dividendes, même lorsqu’elles faisaient des pertes nettes. Autrement dit, elle redistribuait un bénéfice qui n’existait pas : c’est le cas d’ArcelorMittal entre 2012 et 2015.
Le groupe sidérurgique réalise ainsi l’exploit d’avoir distribué 3,4 milliards de dividendes entre 2009 et 2016 alors que ses pertes cumulées sur cette période dépassent 7 milliards d’euros. Engie, Accor, Lafarge ou Veolia ont, de leur côté, pratiqué cette distribution de dividendes malgré des pertes sur la période examinée par le rapport. Mais l’absurdité va plus loin puisque certaines entreprises, comme Engie ou Veolia, ont distribué plus qu’elles n’ont récolté de bénéfices sur la période. Dans le cas d’Engie, entreprise qui est le fruit partiel de la privatisation de GDF, le taux de distribution atteint 333 %. Autrement dit, pour 100 euros de bénéfices, l’actionnaire d’Engie a encaissé 333 euros de dividende au total…
Ces chiffres stupéfiants le sont d’autant plus que la période étudiée est celle d’une des pires crises du capitalisme depuis l’après-guerre. Il faut donc en conclure que cette crise, en ce qui concerne les grands groupes français, n’a pas conduit à un changement de modèle, mais bien au contraire à une fuite en avant de la priorité donnée à la valeur actionnariale. Dans les trois cas précités (ArcelorMittal, Engie et Veolia), les entreprises ont même gagé leurs bénéfices futurs par l’endettement pour satisfaire l’appétit des actionnaires. Une telle politique n’a été rendue possible que par une orientation unilatérale des stratégies autour de cet unique but : la satisfaction de l’actionnaire.
Les victimes de l’obsession pour les dividendes
Les premiers contributeurs à cette politique ont été les salariés. Alors qu’on exigeait rarement des actionnaires l’austérité nécessitée par la crise, les salariés y ont été fortement contraints. La hausse de la rémunération des salariés des entreprises du CAC 40 a été ainsi quatre fois moins forte sur la période 2009-2016 que celle des actionnaires. Cette modération relative explique en grande partie comment ces sociétés ont pu distribuer des dividendes si généreux.
Mais il existe une autre forme de « modération » par les délocalisations industrielles et les suppressions de poste. Là encore, ces méthodes sont employées pour sauvegarder des bénéfices qui sont largement redistribués aux actionnaires (à plus de 50 % dans 30 des 40 groupes du CAC 40). Selon Manon Aubry, rédactrice du rapport pour Oxfam France, il est impossible de connaître l’évolution des effectifs des entreprises du CAC 40 en France et ces dernières n’ont pas répondu sur ce point aux ONG. Cependant, ArcelorMittal est encore, de ce point de vue, une caricature : l’entreprise qui, donc, a distribué des bénéfices qu’elle ne faisait pas a, sur la même période, réduit ses effectifs d’un tiers…
Les inégalités créent un fossé entre les plus riches et les plus pauvres et menacent la cohésion de nos sociétés tout en freinant les efforts menés pour lutter contre la pauvreté. Loin d’être une fatalité, les inégalités peuvent être combattues.
Les inégalités se creusent en France et dans le monde
Le constat d’Oxfam est sans appel : si la société est globalement plus riche, elle est incapable d’offrir une vie meilleure au plus grand nombre. En 2017, 82 % de la croissance a profité aux 1 % les plus riches de la planète alors que les 50 % les plus pauvres n’en ont récupéré que des miettes. En France, les 10 % les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses nationales quand les 50 % les plus pauvres se partagent seulement 5 % du gâteau.
La réponse insuffisante des responsables économiques et politiques
Les scandales d’évasion fiscale se multiplient sans réelle réponse politique. Dans les grandes entreprises, les révélations sur les dividendes record versés aux actionnaires et sur les écarts de rémunérations ne sont pas suivies d’actions correctrices, tandis que la fiscalité insuffisamment redistributive montrent que les responsables économiques et politiques n’agissent toujours pas sérieusement contre les inégalités. Pour lutter contre ce fléau, des solutions existent pourtant. Oxfam les porte, grâce à la force de la mobilisation citoyenne.
Une loi contre les inégalités pour un partage des richesses et une fiscalité plus juste
Il est temps de peser de tout notre poids pour rééquilibrer la balance et pour combattre un modèle économique qui enferme les plus vulnérables – à commencer par les femmes - dans la pauvreté. Ce modèle porte également atteinte à la prospérité économique de tous. Ensemble, nous défendons un meilleur partage des richesses au sein des entreprises et une fiscalité socialement plus juste et au service du plus grand nombre, outils indispensables dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté.
Oxfam se mobilise cette année autour d’une demande prioritaire à Emmanuel Macron, au Gouvernement et aux parlementaires : adopter une loi contre les inégalités, au service de l’intérêt général. Plusieurs dizaines de milliers de citoyen.ne.s ont déjà rejoint ce combat et fait entendre leur voix. (...,...,... )
Les grandes entreprises passées au peigne fin par Oxfam, détiennent un total de 1 454 filiales dans les paradis fiscaux, sans qu’on sache exactement combien d’impôts elles y paient. Un paradis fiscal est un Etat ou une juridiction qui permet à des particuliers et/ou là des entreprises de payer peu, voire pas, d’impôts et les multinationales en sont très friandes !
Sur les entreprises du CAC 40, le groupe de luxe LVMH arrive en tête du classement avec 284 filiales implantées dans les paradis fiscaux (soit 28 % de ses filiales). L’entreprise est suivie de près par la BNP Paribas avec 172 filiales (28 % de ses filiales), puis par la Société Générale (133 filiales), le Crédit Agricole (131 filiales) et Total (130 filiales).
Ces chiffres accablants sont certainement en-dessous de la réalité : environ deux tiers des entreprises du CAC 40 ne déclarent pas leurs filiales de manière exhaustive en 2016, y compris dans les paradis fiscaux, et seulement 14 d’entre elles déclarent présenter la liste complète de leurs filiales.
Le cliché du paradis fiscal sous les tropiques est toujours d’actualité : en 2016, les entreprises du CAC 40 comptaient encore plus d’une centaine de filiales dans des paradis fiscaux qualifiés de « coquilles vides » comme l’île de Jersey, Guernesey ou les Bermudes. Néanmoins, il existe des paradis fiscaux plus proches, au cur de l’Europe, comme le Luxembourg, la Belgique et les Pays Bas. Ces derniers sont privilégiés par le CAC 40, et abritent 77 % des filiales implantées dans des paradis fiscaux (soit plus de 1 100 filiales pour l’ensemble du CAC 40).
Des bénéfices en hausse, des impôts qui ne suivent pas
Si les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 61 % entre 2009 et 2016, les impôts payés par ces dernières n’ont augmenté que de 28 %. Cela signifie que les bénéfices des entreprises ont en proportion augmenté plus de deux fois plus vite que les impôts payés.
Cela est dû non seulement à l’évasion fiscale, mais également aux nombreux crédits d’impôts dont profitent les grandes entreprises sans aucun contrôle. S’il est légitime pour l’Etat de soutenir la recherche, à travers des dispositifs tels que le Crédit d’impôt recherche, on peut s’interroger sur le manque de transparence quant à l’utilisation et l’efficacité de ces fonds.
A cela s’ajoute un problème d’équité puisque ce sont les grandes entreprises qui bénéficient le plus des crédits d’impôts alors qu’elles créent moins d’emplois en recherche et développement que les entreprises de moins de 500 employés.
En France, crédits d’impôts et niches fiscales ont quasiment doublé en 10 ans. Pourtant, seuls quatre groupes étudiés du CAC 40 déclarent distinctement le montant reçu en crédits d’impôts.
Echapper aux impôts est devenu un des sports favoris du CAC 40 !
L’évasion fiscale des multinationales du CAC 40 a un coût : en échappant à l’impôt, les grandes entreprises privent l’Etat de recettes fiscales nécessaires au développement de leurs services publics. Si les impôts avaient cru au même rythme que les bénéfices, les entreprises auraient payé 13 milliards d’euros supplémentaires d’impôts au niveau international entre 2011 et 2016, soit l’équivalent de la somme nécessaire pour couvrir les besoins humanitaires de 93,2 millions de personnes dans 34 pays en crise dans le monde.
Ce système n’est pourtant pas inéluctable, et une volonté politique peut l’amener à changer. Oxfam demande à ce que les richesses soient mieux partagées avec celles et ceux qui les créent : les salariés. C’est un impératif pour lutter contre les inégalités.
Pour lutter contre les inégalités, nous mobilisons le pouvoir citoyen pour agir à trois niveaux :