1789 / 2023 : Lettre d'avertissement au Roy de France

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1789 / 2023 ... Même combat.

Le temps des rois : Non ! Rien n'a changé !

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https://www.google.com/search?q=dessin+drole+%C3%A9cole&client=firefox ...

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<<... Sire, nous sommes en l'an 2023, plus de deux-cent-trente années après la révolution et malgré les belles promesses du nouveau régime, dit républicain, des inégalités criantes persistent encore et toujours.

Le but de ce bouleversement politique n'était-il pas de rompre avec les privilèges d'antant et de parvenir à une égalité entre les citoyens ?

Je le croyais. Les révolutionnaires prirent la peine de rédiger une charte fondamentale accordant des droits imprescriptibles aux citoyens. La situation ne pouvait que s'améliorer. Mais il n'en est rien ! Ce triste état de fait perdure encore depuis des temps immémoriaux, comme sous l'ancien régime dont nous pensions l'époque révolue. Souvenez-vous, camarades citoyens, révoltés de tout bord, de ce temps glorieux où les hommes osaient encore afficher la réalité du système politique.

La république fut proclamée à grand bruit en cet an de grâce 1789 sans que jamais nous n'en ressentions les bouleversements sur notre quotidien. Nous vivons plus que jamais en ce début de troisième millénaire une période équivalente à l'éclosion du chaos meurtrier & révolutionnaire. 

Nous serions depuis 1958 sous la cinquième et énième République ! Ce régime voudrait que l'égalité entre les citoyens soit le mot d'ordre et le principe directeur de toutes les politiques de la nation : 

Force est de constater que ce n'est le cas nul part sur notre beau territoire pour les "petites gens".

Voilà ce que ressent la stricte majorité de la population aujourd'hui. Voilà l'objet de notre révolte. Vous et vos prédécesseurs, consorts de la haute finance, du capital, forces impérialistes reproduisez éternellement les mêmes erreurs menant à la révolte du peuple. Vous feignez de ne point voir ni d'entendre mais les faits parlent d'eux-même.

L'histoire se répéte. Rien n'a changé !

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je crains le pire pour les années qui viennent car je sais non seulement que les citoyens n'accepteront jamais cette trahison mais je sais aussi que les pouvoirs corrompus, plutôt que de laisser les peuples s'auto-gérer & déterminer, préférent engendrer le chaos et la guerre pour écraser dans le sang les révoltes et reprendre le contrôle des territoires perdus.

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Les ciotyens doivent en être conscients : 

Les oligarques veillent et répriment les révoltes : Dans le sang ! L'histoire en témoigne tragiquement comme ce fut le cas en Espagne au temps de la glorieuse révolte anarchiste,  ... elle même étant un écho de la fameuse commune de Paris ... et tant d'autres qui furent sévèrement réprimées.

De liberté, il n'en est point question lorsque le régime oligarchique est en danger et c'est au nom du rétablissement de l'ordre que les salauds viennet faire couler le noble sang du peuple ! ...

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https://www.marxists.org/francais/broue/works/1961/00/pbet.pdf

https://www.radiofrance.fr/franceculture/la-commune-de-paris-plus-grand-martyre-de-civils-d-europe-idee-recue-n03-3991100

Je n'exagère pas.

Les classes sociales se transforment, se mutent en fonction des circonstances historiques et du modèle sociétaire ( organisation sociale fondée sur le mode de création répartition / gestion des richesses ) mais la réalité pyramidale, celle engendrant le phénomène de caste, semble traverser les âges car le dispositif politique & culturel de fond n'est qu'une façade hypocrite ne permettant pas de modifier le modèle relationnel du genre humain.

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En effet, il existe toujours en ce début de 21° siècle une société de type pyramidal ( Proportion entre les castes : 1 /10 / 200 ) composée de différentes classes sociales comme au moyen-âge. Certes, la structure sociale ne fonde plus sur la propriété terrienne mais s'est adaptée à la division des tâches au sein de la société de production des richesses s'appuyant sur le rendement des capitaux financiers ... .

J'en ai la conviction, trois classes subsistent en ce 21° siècle :

1 * On constate en premier lieu au sommet de la pyramide sociale une richissime classe "Capitaliste nomade internationaliste" privilégiée, issue du capital et de la haute finance, véritable oligarchie à l'Européenne, qui échappe quasiment totalement à l'impôt et aux régles légales grâce à divers maquillages & fictions juridiques dont se rendent scandaleusement complices nos politiques en connaissance de cause : ( Fictions dont la plus scandaleuse serait le "paradis fiscal" // montage par société off shore // société écran // prête nom // droit dérogatoire // juridiction spéciale et arbitrage international // etc ... . ) . Cette oligarchie, évanescente et impalpable pour le mortel, entend globaliser un marché économique et financier mondial pour pallier les défauts endogènes connus du sytème capitaliste et régner en secret derrière les artefacts d'un pseudo modèle démocratique infiltré par des personnels corrompus et des représentatants cooptés par des partis politiques élitistes chargés de dévoyer l'expression populaire. ( ... Personnels choisis en fonction des profils, acquis à la cause du prince et incarnant la classe exposée ci-dessous ) .

Que cela se sache : Ce groupuscule officieux s'enrichit indûment sur les deniers de la nation par l'intermédiaire de marchés publics grâcieusement octroyés par des complices politiques cooptés, issus de la même classe. Ainsi coexistent plusieurs milieux ou strates économiques dont les sommets échappent par définition et de facto aux petites gens.

2 * Dessous cette caste internationale hors réglement, hors sol, se trouve une caste intermédiaire, subalterne, composée de collaborateurs d'encadrement, direction, de justification et de gestion, "glacis" de protection de l'oligarchie ( poste "fusible" jouissant aussi des privilèges et de la protection des maîtres, mais uniquement la protection inhérente à la fonction ) au service du fonctionnement et de la continuité de ce système impérial, dissimulé derrière divers artifices sémantiques & institutionnels. Ces idiots utiles, tous complices du pouvoir de "fond" de la classe supérieure, soit par cupidité, soit par naïveté ( zéle et passion insouciante ) très bien rémunérés, sont incarnés par les postes de hauts fonctionnaires, "acteurs" & représentants politiques, intervenants des médias ainsi que les "sous-traitants" industriels esclavagistes des grandes puissances économiques & financières.

Cette classe intermédiaire, composée d'ambitieux et d'arrivistes prêts à tout, volatile et remplaçable ( en fonction d'une concurrence / compétition permanente organisée ) , tente jalousement de se hisser à la meilleuure place sous le maître afin de grapiller les plus grosses miettes tombées du repas pantagruélique.

3 * A la base de cette pyramide se trouve le plus grand nombre : Le peuple. Masse indigente dans la misère ou la survie qui se contente des miettes infinitésimales du gâteau. Il en est de même aujourd'hui comme il fut autrefois : Les cerfs paysans, petits artisans & les ouvriers, esclaves modernes qui incarnent la force productive fondamentale au service du système, sous le commandement direct de la classe intermédiaire et sous la tendre férule des vrais maîtres du monde, intouchables et inaccessibles.

Certes, il existe plusieurs niveau de pauvreté et les meilleurs peuvent prétendre à la classe moyenne ... grâce à un métier hautement qualifié ( niveau "Doctorat" ou "Expertise" ), quand ce n'est pas le petit niveau d'encadrement, dit "d'agent de maîtrise", souvent détesté parce que servant invariablement d'échelon de coercition dans les mains d'une hirérarchie corrompue. Mais ce niveau ne permet néanmoins que très rarement d'accéder directement à la classe sociale supérieure.

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Le problème ?

Un mensonge sur la réalité du système, ... un mensonge dissimulé par des constructions théoriques scandaleuses relayées par les médias de masse. Des inégalités croissantes, criantes ! Le cloisonnement de plus en plus serré du passage entre les castes,... car les possédants verrouillent inexorablement les voies de passage ... mais il y a pire : Pour financer son action conquérante, et à défaut de prendre l'argent où il est, dans les mains de la classe dominnante pour laquelle fonctionne le système, l'état s'endette de manière exponentielle, créant dette et inflation. Cette spirale sans fin se solde invariablement par le harcélement fiscal et réglementaire du tiers état, seule entité malléable, variable massive d'ajustement corvéable à souhait, victime facile, manipulée et sans défense face à cette machine infernale.

CQFD .

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La boucle est bouclée ... menant à intervalle régulier à la révolte puis à l'oppression ou la guerre. Les empires s'enchainent et se transforment en pseudo république qui dégénérent ... en système totalitaire menant finalement au conflit pour une remise à "zero". Le calendrier cyclique inéxorable du phénomène sociétaire, connu et tenu secret par les érudits, ne semble pas déranger les maîtres du jeu car ils n'en subissent que très peu les effets. Vous, manants, en subirez les conséquences.

Ainsi fonctionne encore notre système sociétaire. Nous le vivons en direct de manière répétitve.

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Caricature: La classe moyenne face aux riches | La socioéconomie, pour ...

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Trêve d'imposture, ce système ne fonctionne pas. Nous savons et il est certain qu'il faut tout changer.

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Notre société est encore divisée en trois classes, comme aux anciens temps et je vous demande, votre altesse, si vous êtes de ceux qui veulent le progrès, de donner vie aux principes constitutionnels républicains dont vous êtes le garant & dépositaire.

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_____________Nous voulons une vraie démocratie, une république digne de ce nom______________

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 1 -  A ce titre et dans cette perspective, nous, citoyens, vous demandons de donner vie aux principes moraux définis dans le "Bloc de constitutionnalité" de 1958 ainsi que dans la "DDH&C" par la prééminence de ces fondements lors du processus de traitement judiciaire ( systématicité de la question prioritaire & préalable de constitutionnalité ). Mais force est de constater que les principes supérieurs guidant les peuples Européens sont incomplets et ne font que consacrer un système capitaliste financier inégalitaire menant au conflit d'empire, soutenu par une représentation dévoyée. Il faut revoir le contenu de la déclaration des droits de l'homme pour viser une alternative de civilisation. Ainsi devais-je me proposer à la présentation d'un modèle correctif dont voici l'exemple ...

http://www.enim-cerno.com/pages/demandons-un-complement-evolutif-de-la-ddhc.html

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2 -  Nous vous demandons de donner vie au princippe d'égalité en réduisant les écarts de richesse selon le mécanisme légal d'une vraie participation et en encadrement légal des écarts de revenu.

https://www.debout-la-france.fr/actualite/la-participation-une-ambition-sociale-et-morale-gaullienne/

https://blogs.mediapart.fr/yves-besancon/blog/240212/de-l-inegalite-dans-la-repartition-des-richesses

Pourquoi un tel revirement est-il strictement nécessaire ? Il s'agit de casser la logique impérialiste et de compétition. Vous savez fort bien que les dérives du système "capitaliste" sont à l'origine de nombreux maux de nos sociétés, entrainant soit les guerres d'empire soit diverses crises économiques et sociales. Les citoyens doivent entendre et comprendre qu'il faut limiter le système bancaire au financement de l'économie réelle ... et interdire la finance spéculative qui déforment la réalité monétaire ( Interdiction du réseau financier spéculatif boursier et des paradis fiscaux dans le monde ). Nous devons en avoir conscience et c'est une priorité sur tous les autres volets politiques.

Ne vous y trompez pas ! Nos institutions sont strictement de façade : Les vrais maîtres du monde, ceux qui tirent les ficelles en sous main, ne sont plus aujourd'hui dans les assemblées législatives mais à la tête des grandes banques et des grands groupes financiers.

Sur le même ordre d'idée, il faut interdire le prêt à taux d'intérêt qui participe à cette déformation artificielle de la masse monétaire. La haine et la violence naissent éternellement de cette activité malsaine : Le combat haineux du Leader au commande du troisième Reich envers les juifs prend son origine dans cette aberration du système financier détourné de sa vocation. Les mêmes éléments ressurgissent aujourd'hui et entraineront rigoureusement les mêmes conséquences. Le tocsin gronde dèjà. La troisième guerre mondialeTroisième ? Comme si les conflits d'ampleur était un fait nouveau / LOL / terminologie trompeuse ! ) se prépare en ce début de 21° siècle sous la même forme d'une lutte des empires entre les trois grands blocs "commerciaux/ Financiers" à prétention hégémonique ( USA et ses vassaux ... dont la France, Angleterre, Allemagne / URSS et son glacis de protection / Bloc Asiatique ). Lutte qui est dite défensive, mais qui est en réalité offensive et conquérante. Les gentils n'existent pas et le but de chaque camp consiste à élargir son domaine pour étendre les marchés et sa zone d'influence !

Ne vous y trompez pas ! L'égalité sur le terrain économique n'existe pas non plus. Qui peut croire que nous sommes à égalité de naissance ou de droit lorsque on constate la transmission des fortunes, des empires industriels, des officines, des titres et fonctions de pères en fils ! .... qui peut encore y croire. La nation doit garantir cette égalité et ce n'est pas le cas. En second lieu, la nation doit veiller à ce qu'il existe le minimum d'intermédiaire économique entre producteurs et consommateurs ... ce n'est pas le cas. Les intermédiaires, dans les filières de vente, inutiles sur le fond, sont en grande partie responsables de pollution, de l'envolée des prix et contribuent à la précarité du circuit commercial. La nation doit garantir la clarté et l'efficacité du circuit de vente. Ce n'est pas le cas ...

A quoi servent nos élus à l'examen de ces constats ? A rien si ce n'est de défendre leurs privilèges statutaires sur nos deniers ( 1,1 milliards en 2022 pour les instiuttions dites représentatives plus gouvernement ) : Scandale. Il n'est qu'à observer la composition sociale de nos assemblées. Il ne représentent que leur propre intérêt de caste. // cf article :

https://www.alternatives-economiques.fr/composition-sociale-miroir-deformant-de-lassemblee-nationale/00030670

Extrait / << ... La maison du peuple, l’Assemblée nationale ? Plutôt un club sélect, si l’on s’en tient au profil des 577 députés qui y siègent : très peu de femmes, quasiment pas de jeunes ni d’élus d’origine étrangère, une infime minorité d’employés et d’ouvriers... Pour siéger au Palais Bourbon, mieux vaut être un homme blanc, de plus de 50 ans, diplômé du supérieur, posséder déjà des mandats locaux et travailler comme enseignant ou exercer une profession libérale. Entre la composition de l’Assemblée nationale et celle de la société française, le décalage est patent. Et alimente la crise de la démocratie représentative. ... >> ( Fin extrait )

3 -  Nous vous demandons de donner vie au principe de liberté en matérialisant le droit de "retrait sociétal", le droit de "congé décennal" tel que décrit dans ce blog.

http://www.enim-cerno.com/pages/droit-de-retrait-societal.html

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4 -  Nous vous demandons de donner vie au principe de libre détermination des peuples en donnant droit aux populations civiles à la création d'une véritable institution citoyenne de gestion de la matrice psuchique, de contre pouvoir, gérée directement et uniquement par les citoyens lambdas ( CCU ), permettant notamment une "reflexion collective d'évolution" portant sur les modèles énergétiques / Productif & armature politique, concepts sociétaux.

http://www.enim-cerno.com/pages/ccu-en-filigrane-quel-objectif-de-fond.html

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Sinon il risque d'y avoir du grabuge .... ! Les premisses sont déjà là ! Jugez en par les faits ...

http://www.enim-cerno.com/pages/gilets-jaunes-la-reponse.html

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Jean Plantu on Instagram: “PAS PLUS DE 6 À TABLE ! Le dessin du Monde ...

_______Illustrations______

_____Une impression de déjà vu !!________

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Les cahiers de doléances et les états généraux

Les cahiers de doléances avaient en particulier vocation à nourrir la réflexion des états généraux.

Le Peuple sous l'ancien Régime, Paris, BnF, Gallica.

Cette assemblée extraordinaire, dont l’origine remonte à Philippe le Bel (1302), réunissait des représentants des trois ordres ou états du royaume : clergé (ceux qui prient), noblesse (ceux qui combattent) et tiers état (ceux qui travaillent de leurs mains). Elle était convoquée par le roi quand celui-ci avait besoin de l’assentiment général pour faire passer des réformes importantes ou la création de nouveaux impôts.

Les états généraux furent assez fréquemment réunis aux XIVe et XVe siècles. Leur dernière réunion remonte à 1614, sous la régence de Marie de Médicis. Ensuite, le régime monarchique consolidé par Richelieu et Mazarin se dispensa d’y recourir jusqu’à la Révolution.

C’est dire que lorsque le roi Louis XVI et son ministre Necker décidèrent de convoquer à nouveau les états généraux, on en avait depuis longtemps oublié les modalités et il fallut mobiliser les archivistes pour les retrouver et les mettre à jour.

Soixante mille cahiers de doléances

Sur fond de déficit public et de dette (déjà !), la France de Louis XVI connaissait une situation financière dont elle ne parvenait pas à s’extraire.

Cahier de doléances de la paroisse de Louveciennes (extrait), 1789, archives départementales des Yvelines.

C’est pourquoi, le 24 janvier 1789, le roi se résolut à convoquer les états généraux pour le 27 avril de la même année – en réalité ils s’ouvriront le 5 mai.

C’est un total de soixante mille cahiers environ qui furent rédigés sur l’ensemble du territoire  avant d’être réduits au niveau national à douze cahiers par ordre, enfin à une synthèse générale. Beaucoup de ces cahiers étaient calqués les uns sur les autres ou s'inspiraient d'une brochure de l'abbé Sieyès.

Sans surprise, les cahiers du clergé et de la noblesse défendent globalement leurs privilèges,mais ce sont les cahiers du tiers état qui se révèlent les plus riches d’enseignements. Certes, ils recouvrent des préoccupations les plus disparates, parfois d’une grande naïveté, mais deux traits essentiels se dégagent des aspirations populaires : un profond respect envers le roi et une vive exaspération fiscale.

 À quelques mois de la Révolution, loin d’aspirer à un changement de régime, les couches populaires du tiers état renouvellent leur confiance envers Louis XVI qu’elles considèrent comme un bon roi et qu’elles savent gré d’organiser des états généraux pour leur donner la parole. Elles voient en lui une figure protectrice, paternelle, qu’elles encouragent à défendre les plus faibles.

En revanche, les mêmes se montrent plus critiques envers la gouvernance et notamment la politique fiscale unanimement décriée et tenue pour responsable de la misère du peuple.

Des villageois auvergnats décrivent l’inflation fiscale qui accule les paysans à la pauvreté : « Dans les premiers temps de la monarchie, l’impôt de la taille était isolé. Dans la suite, et à mesure que l’imagination s’est fortifiée, les accessoires ont paru et se sont multipliés. De là les capitations, les vingtièmes et tant d’autres impôts qui par leurs accroissements rapides sont devenus autant de fléaux pour les habitants des campagnes… » (...)

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L'histoire se répète

En 1789, le peuple écrivit des cahiers de doléances au roi pour décrire sa situation, comme en Octobre 2018 : Les demandes restent étrangement les mêmes ...

" ... Sire, nous sommes écrasés par les impôts; nous vous avons donné jusqu'à présent une partie de notre pain et il va bientôt nous manquer. Si vous voyiez les pauvres maisons que nous habitons, la pauvre nourriture que nous prenons, vous en seriez touché.

Ce qui nous fait bien de la peine, c'est que ceux qui ont le plus de richesse paient le moins. Nous payons l'impôt, et le clergé et la noblesse ne paient rien de tout cela. Est-ce que chacun ne doit pas payer selon ses possibilités ? ...''

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Une vague sensation de déjà vu ? Cette doléance, issue de la révolution n'est-elle pas très adaptée à notre actualité moderne, bien que datant de trois siècles ?

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https://www.la-croix.com/Economie/France/Gilets-jaunes-Le-niveau-dinegalite-nest-tolere-2018-12-13-1200989371

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___________FINALEMENT RIEN N A CHANGE___________

____Gilets jaunes : Révolte contre les inégalités sociales, fiscales, de revenus____

Gilets jaunes : « Le niveau d’inégalité n’est plus toléré »

Gilets jaunes - Aux origines de la colère (4/5)  : la crise de la répartition des richesses. Le mouvement des « gilets jaunes » se situe au carrefour de cinq crises que cinq experts, sollicités par La Croix, analysent toute la semaine.Aujourd’hui, Stefano Scarpetta se penche sur la crise de la répartition des richesses. Cet économiste fait partie de ceux qui ont, avant même la crise de 2008, alerté sur la montée des inégalités.

Recueilli par Antoine d’Abbundo et Séverin Husson, 

le 13/12/2018 à 09:01 

Modifié le 13/12/2018 à 12:03

Lecture en 6 min.

Gilets jaunes : « Le niveau d’inégalité n’est plus toléré »

Mobilisation des « gilets jaunes » à Paris, le 1er décembre 2018. SIMON GUILLEMIN/HANS LUCAS

   

Stefano Scarpetta. / Photo : Michael Dean

La Croix : La crise paraît derrière nous, et pourtant, au même moment, on voit les sociétés des pays développés se diviser, se fragmenter. Comment expliquer ce décalage ?

Stefano Scarpetta : C’est vrai, la croissance est repartie et le chômage est en baisse, mais la reprise économique est encore lente et les salaires restent en berne. Surtout, cette reprise intervient après une crise très sévère, très longue et qui a laissé des traces profondes. D’où le mécontentement qui s’exprime un peu partout sur la planète et se manifeste en France avec le mouvement des « gilets jaunes ». Ce malaise a une cause principale : la montée, sur une longue période, des inégalités.

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https://www.nouvelobs.com/economie/20220712.OBS60870/cac-40-qui-paie-vraiment-ses-impots.html

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Impôts : enquête sur les privilèges du CAC 40

 

Les plus grandes entreprises françaises ont réalisé des bénéfices historiques en 2021. Mais ont-elles été taxées en France à la hauteur de leurs profits ? Pour le savoir, « l’Obs » les a directement interrogées. Les montants acquittés s’avèrent souvent faibles… Révélations.

Par Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre publié le 12 juillet 2022 à 18h12

Temps de lecture 8 min

Du jamais-vu : 174 milliards d’euros de bénéfices ! Ces profits réalisés en 2021 nous ont été communiqués par les entreprises du CAC 40 elles-mêmes. Elles nous ont aussi dévoilé le montant de leurs impôts payés en France. Il a fallu parfois insister mais ces mastodontes de l’économie française ont fini par nous transmettre des données fiscales qu’elles gardent d’ordinaire secrètes. Une grande première.

Résultat : les bénéfices sont encore supérieurs aux prévisions de l’agence Bloomberg (137 milliards d’euros) ou au décompte opéré par « les Echos » (160 milliards). L’an dernier, les 40 sociétés constituant l’indice phare de la Bourse de Paris, frappées de plein fouet par la crise du Covid, avaient dégagé des bénéfices quatre fois moindres. Le précédent record (100 milliards en 2007) est pulvérisé. Dopées par la reprise de la croissance et des échanges mondiaux, les multinationales du CAC auront donc l’an dernier explosé tous les compteurs

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https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/les-geants-du-cac-40-ont-degage-des-profits-record-de-160-milliards-deuros-en-2021-1394677

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Les géants du CAC 40 ont dégagé des profits record de près de 160 milliards d'euros en 2021 

La sortie de crise a été porteuse pour les champions français de la cote. Le CAC 40 a établi un nouveau record d'activité et de profits en 2021, dépassant de plus de 60 % son précédent pic de 2007. Luxe, industrie, matières premières ou encore médias : tous les moteurs de l'indice parisien ont contribué à ces résultats extraordinaires. Un pactole bienvenu pour aborder les nombreux défis de cette année.

Avec un résultat net part du groupe de près de 25 milliards d'euros, Vivendi enregistre les bénéfices les plus élevés du CAC 40. (SIPA)

Par Bastien Bouchaud

Publié le 18 mars 2022 à 12:48Mis à jour le 22 mars 2022 à 18:25

Historique. Portées par la reprise rapide de l'activité mondiale l'an dernier, les sociétés du CAC 40 ont réalisé en 2021 des profits record. Les champions français de la cote ont dégagé un résultat net part du groupe de près de 160 milliards d'euros, soit quatre fois plus qu'en 2020, année marquée par la pandémie de Coronavirus. Bien sûr, certains éléments exceptionnels expliquent ces profits historiques, à l'instar de la déconsolidation de la major musicale UMG par Vivendi avec, à la clé, des bénéfices comptables de près de 25 milliards d'euros. Il n'empêche: le millésime 2021 reste hors normes, d'autant que deux entreprises de l'indice parisien, Alstom et Pernod Ricard, ont un exercice décalé et ne sont pas prises en compte. Le précédent record , datant de 2007, est largement battu. A l'époque, le CAC 40 dans son ensemble avait réalisé près de 100 milliards d'euros de bénéfices.

« Une année exceptionnelle », s'enthousiasme Catherine Garrigues d'AllianzGI. « Toute l'activité qui n'a pas été faite en 2020 a été reportée en 2021 », estime-t-elle, évoquant la nécessité de « raisonner sur deux années glissantes ». Même à cette aune, la comparaison avec 2019 reste très flatteuse : le résultat net cumulé a doublé en deux ans, avec des progressions dans quasiment tous les secteurs. Et ce, alors que la hausse de l'activité (+4%) est restée limitée sur la période, avec un chiffre d'affaires cumulé de 1.433 milliards d'euros, là aussi à son plus haut.

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https://www.sauvonsleurope.eu/en-europe-les-inegalites-augmentent-entre-etats-et-territoires-et-menacent-le-projet-europeen/

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LES CAUSES DE LA REPARTITION INEGALE DES RICHESSES DANS LE MONDE

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Partout sur la planète, la pandémie de Covid-19 est en train de provoquer une augmentation historique des inégalités. En réalité, cette crise mondiale est intervenue dans un monde déjà profondément inégal où les écarts de richesses ne cessaient de s’accroitre. Un monde où les femmes gagnent et possèdent moins que les hommes, et sont surreprésentées dans les populations les plus précaires.

Les milliardaires n’ont jamais été aussi nombreux et aussi riches, et dans le même temps 1 personne sur 10 vit dans l’extrême pauvreté et près de la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,5 dollars par jour. Cette réalité insupportable n’est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques. C’est en s’attaquant aux causes profondes des inégalités que nous parviendrons à vaincre la pauvreté.

Etat des lieux de la répartition des richesses

Il y a plusieurs indicateurs pour mesurer le niveau de répartition des richesses dans un pays. On peut regarder les inégalités de revenus (ce que l’on gagne) mais aussi les inégalités de patrimoine (ce que l’on possède).

 Dans le monde, les inégalités de revenus se creusent

Une des sources de référence pour la mesure des inégalités de revenu (salaires, intérêts, dividendes, revenus fonciers) est le Laboratoire sur les inégalités mondiales (World Inequality Lab) qui est notamment codirigé par les économistes Thomas Piketty et Lucas Chancel. Que nous disent leur rapport ?

Depuis 1980, les 1% recevant les plus hauts revenus ont capté 27 % de la croissance des revenus, alors que les 50% les plus pauvres se sont contentés de 12% de cette croissance.

Les inégalités de revenus ont augmenté dans presque toutes les régions du monde ces dernières décennies, mais à des rythmes différents, ce qui montre que les politiques mises en œuvre ont un rôle décisif dans leur évolution.

Depuis 1980, les inégalités de revenus ont augmenté rapidement en Amérique du Nord, en Chine, en Inde et en Russie, et de manière plus modérée en Europe. En 2016, la part du revenu national allant aux seuls 10% des plus gros revenus était de 37% en Europe, 41% en Chine, 46% en Russie, 47% aux États-Unis/Canada, et autour de 55% en Afrique sub-saharienne, au Brésil et en Inde. Le Moyen-Orient est la région du monde la plus inégalitaire avec 61% du revenu national capté par les 10% les plus riches en termes de revenus.

Des inégalités de patrimoine qui continuent de s’accentuer au niveau mondial

Quant aux inégalités de patrimoine (ce que l’on possède : maison, appartement, voiture, bateau, bijoux, œuvre d’art), voici les grandes tendances :

Selon le Crédit Suisse qui est la source de référence pour calculer le niveau de richesses par pays et par individu, depuis 20 ans la tendance reste la même : les 1% les plus riches possèdent près de la moitié des richesses totales mondiales.

Les inégalités de patrimoine entre individus ont augmenté à des rythmes différents d’un pays à l’autre depuis 1980. Par exemple aux Etats-Unis, les inégalités de patrimoine se sont fortement creusées : la part des 1% des plus gros détenteurs est passée de 22% en 1980 à 39% en 2014. En France, le creusement des inégalités de patrimoine a été plus modéré notamment parce que les classes moyennes ont progressivement accédé grâce au patrimoine immobilier et parce que les inégalités de revenus ont été moindres qu’aux États-Unis (source World Inequality Lab).

En France, des inégalités qui repartent à la hausse

La France n’est pas épargnée par l’augmentation des inégalités.  L’INSEE avait révélé en 2019 que les inégalités étaient reparties à la hausse dès 2018 et avaient connu la plus forte progression depuis 2010.

En France, les inégalités de patrimoine sont les plus vertigineuses que celles liées aux revenus. Quelques chiffres frappants :

10 % des ménages les plus riches détiennent près 50% du patrimoine total, et 160 fois plus que les 10 % les plus modestes qui possèdent en moyenne maximum 3.800 euros chacun (source INSEE).

Entre 1998 et 2015, la part du patrimoine des 10% les plus riches a augmenté de 113% tandis que celle des 10% les plus pauvres a reculé de 31%.

Les 1 % les plus riches détiennent 16 % du patrimoine total français, et 7 milliardaires à eux-seuls possèdent plus que les 30 % les plus pauvres.

Le patrimoine des plus grandes fortunes françaises a bondi de 439% en 10 ans ! C’est plus que l’Allemagne, les Etats-Unis ou encore le Royaume-Uni.

La fortune des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30 % pendant la crise

Le patrimoine des ultra riches en 10 ans:

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_______________________LE RETOUR DES PRIVILEGES_____________________

____Actes frauduleux entrés dans la légalité____

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Scandale ! 1/3 des dépenses fiscale de l'état s'engouffre dans les aides pour les grandes entreprises au titre de l'allégement des "charges" sociales ! Nous sommes le moteur .... et non pas une charge. Pendant que l'on vous demande de serrer la ceinture partout, pendant que l'on fait des chêque pour des conflits qui ne nous regandent pas .... l'état alloue sans conditions un chêque en blanc au grands patrons pour en réalité grossir leur bénéfices ! Scandale 

______Extrait_______

https://www.latribune.fr/economie/france/le-cice-un-scandale-d-etat-587387.html

Le CICE, un scandale d'Etat ?

Un rapport sénatorial publié ce mardi dénonce les incohérences et les défaillances du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) dont le coût annuel est estimé à environ 20 milliards d'euros. Un dispositif dont l'avenir est incertain.

Fabien Piliu

19 Juill 2016, 14:44     

Le coût du CICE pour les finances publiques est estimé à 20 milliards d'euros environ chaque année

Entré en vigueur le 1er janvier 2013 dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est-il un formidable gâchis ? Les statistiques et les commentaires contenus dans le rapport rédigé par Marie-France Beaufils, la sénatrice communiste de l'Indre-et-Loire, membre de la Commission des Finances de la chambre haute du Parlement en témoignent.

En parcourant les 70 pages de ce rapport, qui devance l'audit de France Stratégie prévu en 2017, le lecteur se rend compte des multiples défaillances et des incohérences de ce dispositif qui permet aux entreprises d'alléger leur masse salariale pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC. Son taux était de 4% en 2014. Il a grimpé à 6% cette année et culminera à 7% l'année prochaine, comme l'a récemment annoncé François Hollande, le chef de l'Etat.

Une baisse du coût du travail

Premier point, le CICE, qui devait permettre de favoriser le redressement de la compétitivité de l'industrie française dans la foulée de la publication du rapport Gallois, a en grande partie raté sa cible. "Le secteur manufacturier est péniblement le premier secteur à bénéficier de ce crédit d'impôt, captant seulement 19,4% des créances en 2014", commente Marie-France Beaufils. A titre de comparaison, le commerce représente cette année-là 19,2% des créances.

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L'effet sur la compétitivité, si l'on considère le coût du travail comme l'élément principal de la compétitivité, est-il élevé ? Sur le plan comptable, il n'y a pas de doute. En s'ajoutant aux allègements de charges sur les bas salaires, le CICE a permis l'allègement de la masse salariale des entreprises, réduisant le coût du travail. Est-il responsable du redressement du taux de marge des entreprises ? C'est moins clair. L'entrée en vigueur du CICE coïncide avec la baisse de l'euro face au dollar et à la chute des cours des matières premières et notamment du brut. On notera que ces facteurs favorables n'ont pas permis d'augmenter significativement le nombre d'entreprises exportatrices, qui avoisine toujours les 125.000, soit trois fois moins qu'en Allemagne.

Le CICE a-t-il permis de dynamiser le commerce extérieur ? Là encore, la sénatrice affiche sa déception. Près de 80% des entreprises ayant bénéficié du CICE réalisent moins de 10% de leur chiffre d'affaires à l'international.

Pas d'effet significatif sur l'emploi

Le CICE a-t-il eu un effet sur l'emploi ? Reprenant une estimation formulée par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le rapport du Sénat estime que ce crédit d'impôt a permis de maintenir 125.000 emplois. C'est peu. Mais ce n'est pas surprenant. Pour plusieurs raisons. Après la crise de 2008-2009, les sureffectifs dans les entreprises étaient importants, les licenciements ayant été limités. Par ailleurs, selon le Sénat, les ETI et les grandes entreprises sont les entreprises qui ont bénéficié en majorité du CICE. Elles représentent respectivement 22,8% et 30,2% des créances. Or, l'emploi se crée surtout dans les PME, PME qui ne "pèsent" que 32,7% des créances.

Une aubaine pour les entreprises en difficulté

En fait, comme l'admet le rapport, le CICE a surtout été une aubaine pour les entreprises ayant des difficultés de trésorerie, notamment les plus fragiles d'entre elles, les TPE et les PME. Des difficultés souvent provoquées par les retards de paiement de leurs clients, et notamment des grands comptes publics et privés. "Le CICE a pallié les défaillances des banques commerciales qui ne refusent d'accorder des prêts à court terme pour financer le besoin en fond de roulement des entreprises ayant des tensions de trésorerie ", constate la sénatrice qui a également bien du mal à discerner un effet du CICE sur les salaires " Il est impossible d'avoir des informations sur ce point. Le CICE a été intégré aux bilans par les services comptables sans que l'on connaisse, même dans les grandes lignes, quel a été l'usage de cette rentrée financière. Exceptionnels sont les cas des directions des ressources humaines ayant développé une stratégie portant sur l'utilisation du CICE ", déclare Marie-France Beaufils.

En clair, le CICE est donc un cadeau sans contrepartie fait aux entreprises, une rentrée financière supplémentaire soumise à aucun contrôle qui aura surtout permis d'atténuer l'envolée des défaillances d'entreprises. "Le nombre de bénéficiaires rend la tâche impossible pour les services fiscaux. (...) Pour les entreprises assujetties à l'impôt sur les sociétés, il est demandé de ne pas réaliser de contrôle a posteriori sur restitutions et imputations (...)", précise le rapport qui aboutit à la conclusion suivante : "le contrôle réalisé se limite donc ici à une vérification du calcul du crédit d'impôt". L'utilisation du CICE est donc laissée à la discrétion des dirigeants ? Pas tout à fait. Le rapport dévoile la communication internet du ministère de l'Economie - et pas des Finances qui est pourtant en charge de ce dossier ! - concernant les risques de contrôle liés au CICE. Elle indique noir sur blanc que "le suivi de son utilisation repose sur le dialogue social. L'entreprise a une obligation de transparence par rapport à l'utilisation du CICE, vis-à-vis des partenaires sociaux". Pour l'instant, quatre ans après le lancement de ce dispositif, aucune information relative à cette volonté de transparence n'a été dévoilée.

La principale dépense fiscale de l'Etat

Toutes ces défaillances, tous ces défauts sont à mettre en rapport avec le coût exorbitant de ce dispositif. Celui-ci est estimé à environ 20 milliards d'euros pour les finances publiques à l'horizon 2020. Pour l'instant, le montant des créances pour les exercices 2013, 2014 et 2015 s'élève à 48 milliards d'euros. C'est la plus importante dépense fiscale de l'Etat, très loin devant le crédit impôt recherche dont le coût annuel avoisine les 6 milliards d'euros.

" Sachant qu'il n'y a jamais eu d'étude d'impact de ce dispositif, la décision de relever de 6% à 7% le taux du CICE est dans ce contexte risquée pour les finances publiques ", conclut la sénatrice qui s'interroge sur l'avenir de ce dispositif. En novembre 2015, François Hollande indiquait que le CICE serait transformé en un allègement de charges, conformément au souhait de Louis Gallois en 2012. Or, depuis, ce projet n'est plus évoqué par l'exécutif.

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___LE RETOUR DES PRIVILEGES SCANDALEUX___

"RACHAT D'ACTION"

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Jadis illégaux, désormais ils explosent. Fait révélateur : les rachats d'actions sont si controversés qu'ils étaient carrément illégaux avant 1982 ! En effet, c'est sous la présidence de Ronald Reagan que les rachats d'actions ont cessé d'être considérés aux États-Unis comme une manipulation malhonnête des marchés . Cet acte scandaleux, qui vise à la destruction volontaire de richesse uniquement dans l'objectif de faire monter le cours d'une action, permet de gonfler les dividendes sur le dos des travailleurs ! Scandale !

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L’abus du rachat d'actions, un paradis artificiel dangereux

OPINION. Les rachats d'actions par les sociétés du CAC 40 ont atteint un record de 30 milliards en 2023. Total Energies et BNP Paribas ont racheté chacune près de 6% de leurs actions émises pour respectivement 9 et 4 milliards d'euros. Par Pierre-Henri Leroy, fondateur de Proxinvest (*)Écoutez cet article

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Pierre-Henri Leroy

21 Févr 2024, 6:28     

(Crédits : DR)

Les deux sociétés ont annoncé des profits de respectivement 21 et 12 milliards d'euros, et, à venir, respectivement 2 et 1 milliard de rachats  dans les hauts de leur cours de bourse.

Ces opérations, qui étaient assimilées, il y a trente ans, à de la manipulation de cours et donc interdites partout dans le monde, se sont généralisées. Les actionnaires y trouveraient un « retour », une rémunération complémentaire au dividende... Présentant pour certains économistes nombre d'avantages, elles relèvent, pour d'autres, d'une perversion dangereuse. Ces rachats d'actions débattus notamment aux États-Unis, encouragés par Trump, mais taxés par Biden, auront inquiété Emmanuel Macron en mars 2023. Cette pratique, aux avantages économiques discutables, serait addictive. Mérite-t-elle, comme une drogue de synthèse, d'être plus taxée, restreinte, voire interdite, au nom de l'intérêt général ?

Création de valeur

La justification de ces opérations est la « création de valeur » promise par l'écart estimé entre la rentabilité d'une action de l'entreprise au prix du marché et celle des opportunités d'investissement ou de désendettement disponibles... La sous-cotation boursière et la trésorerie abondante sont ainsi les conditions préalables de ces opérations. Certains groupes, lents à l'innovation ou à la modernisation, malhabiles au dialogue avec « le marché », ou craignant une possible offre publique, la « pression des actionnaires », espèrent sans le dire «booster » le cours de l'action par ces rachats.

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L'opération envoie, certes, un signal de confiance au marché sur les perspectives bénéficiaires et, comme le souligne Mc.Kinsey (1), rassure sur la mobilisation de leur trésorerie. Mais McKinsey démontre aussi que l'évolution du bénéfice par action n'est pas corrélée avec la proportion plus élevée d'actions rachetées.

Ces entreprises qui annulent leurs actions pour « rendre de la valeur » à des associés qui ne le restent pas, brûlent leur trésorerie dans un investissement plus risqué, car soumis au devenir incertain des bourses. Le rachat des titres à contretemps peut faire un flop, voire un désastre, comme en ont connu GE, IBM ou Citibank, mais aussi Vivendi-Universal, Enron, Parmalat, AIG ou Wirecard.

Des opérations souvent suivies par des augmentations de capital

Défenseur du rachat d'actions, l'animateur de la Lettre Vernimmen,  Pascal Quiry (2) convient néanmoins de ces limites : « Si les rachats d'actions avaient la capacité de pousser les cours à la hausse, on devrait voir au sein du CAC 40 les plus gros racheteurs d'actions le surperformer. Or il n'en est rien. » Cet observateur  des distributions annuelles plaide que le rachat d'actions demeure un bon outil de circulation du capital « des gros vers les petits ./... qui permet le financement des start-ups... ». Cette circulation du capital, entre-soi, est artificielle et subventionnée par lesdites entreprises : ne serait-elle pas mieux assurée par les simples dividendes ?

Comme les annulations d'actions absorbent les fonds propres, elles sont souvent suivies par des augmentations de capital réservées soit à la souscription bonifiée par le personnel soit à l'exercice des plans d'options ou d'actions gratuites des dirigeants. Il y a donc aussi une association entre ces rachats d'actions médiatisés et les plans de rémunération plus discrets des dirigeants.

Or, les pertes essuyées par les groupes en cas de replis des cours sont passées sous le tapis. Le monde financier, devenu celui des dirigeants, trouve un intérêt bien compris dans cette « destruction créative » chronique,  trafic circulaire qui sert aux banques de multiples commissions sans risque.

Ce processus addictif devient  malsain lorsqu'il tolère les opérations d'initiés illégales de délestage de positions personnelles aux frais des actionnaires restés fidèles : autre abus hélas bien mal surveillé par notre régulateur (3). Dès lors, les vertus de cette pratique sont contestées et les politiques s'en émeuvent. Longtemps en France, CGT et CFDT, ont critiqué le rachat d'actions qui retarde et même entrave la création d'emplois. François Hommeril, président de la CFE-CGC, exprimait à l'été 2023 la même préoccupation en répondant à Alternatives économiques : « On devrait couper les subventions publiques aux entreprises qui font du rachat d'actions. Ce devrait être interdit ». Cette crainte pour l'investissement et l'emploi se retrouve chez les fonds de pension américains, en sus du rejet des rémunérations abusives associées.

« Shareholder value »

Les adversaires de la maximisation de la « shareholder value », reprochent aux rachats d'actions d'avoir permis  la crise des subprimes par affaiblissement du secteur financier.  William Lazonick se fait procureur  dans un article de la Harvard Business Review de 2014 « Profits without prosperity » (4) , alertant sur leur financement à 30% par de la dette et sur leurs impact néfastes sur l'innovation, la productivité et les inégalités sociales. Cette analyse semble partagée par les démocrates, et, en 2020, le président Joe Biden annonce renforcer la taxation des « share buybacks » adoucie par Donald Trump : il propose de la faire passer de 1 à 4% du rachat.

Date de dernière mise à jour : 18/03/2024

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