Ces dernières années, les progrès dans le domaine du développement durable et de l’énergie renouvelable sont encourageants, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour construire un avenir climatique moins incertain. Dans cet effort, des chercheurs de l’université de Cambridge ont développé une “feuille artificielle” permettant de produire du carburant de synthèse “propre”.
L’avantage de la solution proposée consiste en la production durable de syngas (ou gaz de synthèse), un mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone. Actuellement, le gaz de synthèse est largement utilisé dans la production de divers carburants, médicaments, plastiques et engrais.
Il peut être fabriqué de différentes manières, mais implique généralement les restes de produits dérivés du charbon ou de matériaux à base de pétrole. Ainsi, le produit final n’est pas toujours neutre en carbone. Pour pallier ce problème, les chercheurs ont voulu trouver une solution propre et durable.
Une production de gaz sans libération de dioxyde de carbone
Le nouveau dispositif, agissant comme une feuille, est plongé dans l’eau et est alimenté par la lumière du Soleil. Cependant, il peut également fonctionner par temps nuageux. Il permet de produire un gaz de synthèse durable sans libérer de dioxyde de carbone dans l’air. L’étude a été publiée dans la revue Nature Materials.
« Vous n’avez peut-être pas entendu parler du gaz de synthèse lui-même, mais chaque jour, vous consommez des produits créés à l’aide de ce gaz », déclare le chimiste Erwin Reisner, auteur principal de l’étude, de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni.
« Pouvoir en produire de manière durable serait une étape cruciale dans la fermeture du cycle mondial du carbone et dans l’établissement d’une industrie durable des produits chimiques et des combustibles » ajoute-t-il.
Le nouveau dispositif en plein fonctionnement. Crédits : Virgil Andrei
La feuille artificielle imite la photosynthèse des plantes, combinant la lumière entrante, l’eau et le dioxyde de carbone avec un catalyseur. Le fonctionnement est assuré par deux absorbeurs de lumière (semblables aux molécules des plantes qui récoltent la lumière du soleil), combinés à un catalyseur fabriqué à partir de cobalt. À l’autre extrémité, de l’hydrogène et du monoxyde de carbone sont produits, qui peuvent ensuite eux-mêmes être utilisés pour produire du gaz de synthèse.
Les absorbeurs de lumière choisis, en pérovskite, à la pointe de la technologie, sont ultra-efficaces : ils fournissent une tension et un courant électrique élevés, afin d’alimenter la réaction chimique par laquelle le dioxyde de carbone est réduit en monoxyde de carbone. En comparaison avec les absorbeurs de lumière composés de silicium ou de matériaux sensibles aux colorants, ce système est bien plus efficace.
Les chercheurs ont également utilisé des catalyseurs moléculaires au cobalt au lieu du platine ou de l’argent. Le cobalt est non seulement moins coûteux (car plus abondant sur Terre), mais il est aussi plus efficace pour produire du monoxyde de carbone que d’autres catalyseurs.
Bien que le rendement du système soit plutôt faible pour le moment, il devrait être possible de l’améliorer avec des recherches plus poussées. Les scientifiques annoncent que c’est la combinaison unique de matériaux et de catalyseurs qui rend leur système bien plus intéressant que les dispositifs similaires en termes d’impact environnemental et de cadre d’utilisation.
« Vous n’êtes pas limité à utiliser cette technologie uniquement dans les pays chauds, ou à ne faire fonctionner le processus que pendant les mois d’été », déclare le chimiste Virgil Andrei, de l’université de Cambridge. « Vous pouvez l’utiliser de l’aube au crépuscule, n’importe où dans le monde ».
Virgil Andrei, tenant la feuille artificielle qu’il a développée avec son équipe. Crédits : Chanon Pornrungrog/ Cambridge University/ PA Wire
Cela est bien sûr important dans les régions du monde où une alimentation en électricité stable (par panneaux solaires ou autre) n’est pas toujours garantie. Et bien que les vecteurs d’énergie renouvelable tels que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques deviennent de plus en plus performants, la demande énergétique mondiale va bien au-delà de l’électricité domestique.
Sur le même sujet : Stocker l’énergie renouvelable à l’aide de simples blocs de béton
Vous aimez notre travail ? Lisez cela avant de terminer l'article :
Trust My Science est un magazine indépendant tenu par des passionnés et des scientifiques.
Nous travaillons jour et nuit pour vous donner le meilleur malgré des moyens plus limités que certains gros journaux payants et soutenus par différentes organisations. Nous souhaitons préserver cette indépendance et gratuité pour conserver une neutralité sans faille et permettre un partage scientifique gratuit. C'est pourquoi nous proposons à nos lecteurs un abonnement de soutien, et en contre partie, aucune publicité ne s'affichera pour ces derniers. Êtes-vous intéressé(e) à soutenir le savoir gratuit et la promotion des sciences ?
Rabais à vie pour les 30 premiers ! (sur abonnement mensuel). Code : soutienmensuel
En effet, Reisner affirme que la production de carburant de synthèse est vital, car l’électricité ne peut actuellement satisfaire qu’environ 25% de notre demande énergétique mondiale totale. Il existe notamment une forte demande de combustibles liquides pour alimenter les moyens de transport lourds, dont les transports de marchandises (maritimes et aériens), qui ont tous besoin de carburants plus propres. Cette feuille artificielle pourrait permettre d’en produire une certaine quantité.
En ce qui concerne cette nouvelle étude, les membres de l’équipe ont déclaré avoir confiance en leurs catalyseurs et en la combinaison de matériaux choisis. À terme, le gaz de synthèse pourrait même ne plus être nécessaire en tant qu’étape intermédiaire : la production du carburant pourrait se faire directement à partir du dioxyde de carbone et de l’eau.
....................................................................
............................................................................................................................................................................
......................................................................
.............. https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/emdrive-le-moteur-spatial-qui-rend-fou-39500
EmDrive : le moteur spatial qui rend fou
Par Rédaction Science&Vie
Mars en 70 jours… et ce, sans une goutte de carburant ? C'est la promesse mirifique d'un nouveau propulseur qui balaie sur son passage la 3e loi de Newton. Son secret ? Les micro-ondes. Arnaque ou véritable coup de génie ? Alors que la Nasa annonce un premier résultat, Muriel Vamo, désosse pour nous l'EmDrive.
Contexte
Pour déplacer un objet dans l'espace dans une direction donnée, il faut brûler ou ioniser un carburant (oxygène ou xénon), et l'éjecter très vite vers l a base extérieure de l'engin. Le problème, c'est que la taille des réservoirs limite la distance des missions spatiales. Sauf si on trouve le moyen de s e passer de carburant
Comparé aux moteurs spatiaux ultra-sophistiqués que nous connaissons, celui-ci ne paie pas de mine. Depuis quelques années pourtant, cet engin qui ressemble à une vieille marmite cuivrée est au centre de débats passionnés sur les sites internet spécialisés dans les voyages dans l'espace. Et il est même, depuis quelques mois, en train de laisser toute la communauté scientifique perplexe.
La Nasa aurait reproduit l'expérience
Imaginé en 1999 par un ingénieur britannique, Roger Shawyer (photo), le moteur EmDrive (ci-dessous) vient d'être testé en laboratoire par la Nasa. Son principe ? Il fonctionne sans carburant. Les scientifiques se contentent d'injecter de simples micro-ondes dans une cavité asymétrique et de les faire rebondir sur les parois. De là, une poussée serait engendrée… comprise entre 30 et 128 micronewtons.
Il faut dire que derrière son côté rustique -"steampunk" disent certains -, ce moteur, baptisé Em-Drive, affiche une promesse mirifique : propulser des vaisseaux et des satellites à travers l'espace sans embarquer la moindre goutte de carburant… pour atteindre la Lune en quatre heures ou Mars en soixante-dix jours (au lieu de six mois avec les moteurs actuels). Du jamais vu.
"Foutaise" , arguent certains.
"Prometteur et étonnant" ou "bizarre", répliquent d'autres. A vrai dire, une fois le mot "EmDrive" prononcé, la plupart des chercheurs interrogés préfèrent rester laconiques. Pas étonnant pour Thomas Liénart, chef du service propulsion spatiale au Centre national d'études spatiales (Cnes) : "Personne ne veut se positionner clairement sur ce projet parce que c'est un sujet potentiellement brûlant.
C'est une piste sérieuse à creuser vers des modes de propulsion révolutionnaires. C'est comme ça que la science avance ! - MARTIN TAJMAR Chercheur à l'université de Dresde (Allemagne), un des premiers à avoir testé ce moteur
MARTIN TAJMAR Chercheur à l'université de Dresde (Allemagne), un des premiers à avoir testé ce moteur
C'est une piste sérieuse à creuser vers des modes de propulsion révolutionnaires. C'est comme ça que la science avance !
"
AVEC DE SIMPLES MICRO-ONDES
En clair, personne n'a envie de rejeter violemment ce qui pourrait être une révolution technique sans précédent dans le voyage spatial… Et personne n'a non plus envie de cautionner scientifiquement une machine qui balaie l'une des lois les plus fondamentales de la physique : la troisième loi de Newton, celle de l'action et de la réaction. Une loi sur laquelle tous les moteurs spatiaux imaginés jusqu'ici s'appuient. A savoir que pour déplacer dans une direction donnée de l'espace une fusée, un satellite ou n'importe quel autre objet, son moteur doit éjecter une quantité de matière dans la direction inverse. L' action du carburant relâché crée alors, par réaction, une poussée sur l'engin.
Et voilà bien le hic - ou le miracle : l'EmDrive s'affranchit de tout cela. Son secret ? A la place du carburant, il utilise comme source de déplacement des micro-ondes. D'où son nom, contraction de electromagnetic drive (en français : propulseur électro magnétique).
En pratique, un courant électrique produit par des panneaux solaires est utilisé pour générer des micro-ondes, qui sont envoyées à l'intérieur d'une cavité métallique fermée (la fameuse marmite cuivrée), où elles se mettent à rebondir contre les parois dissymétriques. Ce qui ferait, d'un seul coup, se mouvoir l'engin (voir l'infographie ci-dessus)…
La machine rappelle un peu le baron de Münchhausen qui prétendait s'élever dans les airs en tirant sur ses propres cheveux… Mais d'où pourrait donc venir cette poussée interne ? Quelle est l'action qui provoquerait cette réaction ? Mystère.
De quoi être franchement sceptique. Surtout qu'à la rédaction, nous recevons régulièrement les plans de machines fondées sur ce type de principe technologique "révolutionnaire", souvent conçues par des ingénieurs autodidactes passionnés, héritiers d'une longue tradition. Rappelons que l'Académie des sciences annonça dès 1775 qu'elle n'étudierait plus les travaux concernant le mouvement perpétuel.
Oui, sauf que là, la machine fait preuve d'un élan singulier.
C'est un ingénieur britannique, Roger Shawyer, qui a imaginé son principe en 1999. A l'époque, il en a lui-même bricolé un exemplaire et prétend avoir observé un mouvement.
Sur le moment, presque personne n'a pris son travail au sérieux. Personne… excepté deux équipes de chercheurs de l'université polytechnique Northwestern, en Chine, et de l'université technique de Dresde, en Allemagne, qui ont décidé de se livrer à leurs propres expériences. "J'ai transmis aux Chinois et aux Allemands des éléments techniques pour qu'ils puissent reproduire eux-mêmes leur montage dans leur laboratoire" , confie Roger Shawyer. Verdict ? Elles ont toutes deux présenté les performances de leur moteur, respectivement en 2011 et 2015, annonçant avoir mesuré une toute petite poussée dans la direction prévue. Des résultats toutefois insuffisants pour sortir des marges d'erreur.
L'histoire commençant à devenir intrigante, nous l'avions évoquée en 2015 dans un dossier consacré aux moteurs spatiaux du futur ( S&V n° 1179, p. 67). Mais très peu d'informations circulaient alors sur le sujet.
L'affaire a rebondi le 17 novembre dernier, à la suite de nouveaux résultats, issus cette fois des travaux d'une équipe du Laboratoire Eagleworks, qui dépend de la Nasa, et d'un article paru dans le très sérieux Journal of Propulsion and Power, soumis à relecture par des chercheurs indépendants.
Depuis quelques mois, des chercheurs américains dirigés par Harold White, un ingénieur en propulsion féru de projets alternatifs, avaient en effet eux aussi mené des expériences. Avec succès, semble-t-il. En utilisant une cavité d'à peine une trentaine de centimètres de longueur et de largeur, construite schématiquement suivant le même principe que celle de Shawyer, ils ont également réussi à mesurer une poussée.
Certes, celle-ci est minuscule : jusqu'à 128 micronewtons. Cela correspond à un déplacement du moteur de l'ordre du millionième de millimètre ! Vu l'énergie électrique dépensée, c'est 50 fois moins efficace qu'un propulseur à effet Hall, l'un des plus avancés dans le domaine spatial. Mais ce n'est quand même pas rien.
Alors, qu'en penser ? D'où vient cette étrange poussée observée par la Nasa, mais aussi par des équipes allemande, chinoise et britannique ? Faut-il sérieusement envisager que nous puissions être face à une incroyable révolution technique qui nous oblige à revoir des lois fondamentales de la physique ? Avec cette publication, l'EmDrive est en tout cas entré dans une autre dimension. Il est devenu un objet scientifique. C'est-à-dire réfutable.
.........................................................
..........................................................
.................................................................................................................................................................................
...........................................................
...................... https://www.agence-france-electricite.fr/economie-energie/produire-electricite/energie-libre/
Tout savoir sur l’énergie libre
L’énergie libre aussi appelée énergie de Helmholtz est un terme employé pour parler de l’étude de la chaleur et des machines thermiques. Elle est utilisée dans l’étude des explosions qui impliquent une variation de pression. Nombreux sont ceux qui cherchent encore de l’énergie libre qui fonctionne ou qui pensent de l’énergie libre que c’est une arnaque. Pour distinguer le vrai du faux sur l’énergie libre, nous avons obtenus quelques éléments de réponse sur cette énergie venue du vide.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’énergie libre en 2017 ou l’énergie libre magnétique ? Posez vos questions à l’Agence France électricité au 09 72 50 77 40.
L’énergie libre c’est quoi ?
« Encore quelques générations qui passent, et nos machines seront conduites par la force obtenue à n’importe quel point dans l’univers… C’est une simple question de temps et les hommes réussiront à connecter leurs machines aux rouages mêmes de la nature. » Nikola Tesla
L’énergie libre aussi appelée « énergie du vide« est une énergie électromagnétique contenue dans l’univers, dans la matière, des recherches tendant à montrer que cette source d’énergie peut être partiellement convertie en énergie utilisable. Cette énergie renouvelable existerait depuis 20 ans. Plusieurs inventeurs indépendants ont tenté de montrer la véracité de l’existence de cette énergie au travers de machines à énergie libre.
Nikola Tesla en fait notamment partie avec son appareil destiné à capter l’énergie radiante dans son milieu. Michel Faraday a également démontrer qu’il était possible de générer une puissance électrique en faisant tourner un disque de cuivre connecté dans un champ magnétique.
Il s’agirait donc d’une énergie libre et gratuite qui gravite autour de nous, entièrement renouvelable et infinie.
Les moteurs et générateurs d’énergie libre
En partant du principe que cette énergie libre est belle et bien utilisable par l’homme, il est possible de créer des moteurs ou des générateurs d’énergie libre et notamment grâce à la recherche d’Heinrich Lenz et de ses premières expériences dans le domaine du magnétisme. Ses observations ont déterminé que si l’ont enlève l’énergie mécanique de l’énergie électrique d’ un moteur, le moteur se conduit comme un moteur électrique en sens inverse. Ce qui noterait aujourd’hui comme suit :
« Le courant induit dans un circuit, dû au changement ou au mouvement d’un champ magnétique, est dirigé pour opposer le changement de flux ou pour exercer une force mécanique s’opposant au mouvement. »
Lenz parlait de « moteurs » lorsque la force apparaît comme une réaction avec des conducteurs de courant. Si la force est à l’entrée du dispositif et que le courant opère une réaction dans le sens inverse, ils sont appelés « générateurs ». Les moteurs magnétiques résultent de l’attraction et la répulsion entre les pôles de deux aimants.
Alors comment produire votre propre électricité à partir d’un moteur à énergie libre ? Vous trouverez de nombreuses vidéos sur le net vous expliquant comment et vous donnant le plan pour fabriquer un moteur à énergie magnétique.
Pourquoi fabriquer un moteur ou un générateur à énergie libre ?
Face à des consommations en énergie toujours de plus en plus élevées, la plupart de gens espèrent trouver une alternative à l’électricité. Grâce à l’énergie libre et comme vous l’explique le site wiki, il est possible de faire des économies d’électricité pour un coût de départ peu important. Construire un petit générateur électrique demande peu de frais et même reste une alternative rentable à l’énergie solaire ou éolienne qui est très onéreuse. Grâce à ce générateur, vous devriez observer une réduction de 40 à 80% en moins sur votre facture d’électricité. Simples à utiliser, transportables et transposables dans votre maison, en plus d’être écologique, les générateurs à énergie libre sont de plus en plus intéressants pour ceux désireux de respecter l’environnement et de faire des économies à la fin du mois. Vous récupérerez votre mise de départ au bout de deux mois. De quoi se laisser tenter par sa fabrication.
Foire aux questions
Qui est Nikola Tesla ?
Nikola Tesla est un ingénieur et inventeur d’origine serbe, naturalisé américain né en 1856. Il est l’auteur d’environ 300 brevets dont le moteur électrique asynchrone ou encore la bobine à électroaimants pour laquelle il reçoit un brevet en 1894.
Où trouver le matériel nécessaire pour fabriquer un moteur à énergie libre ?
La plupart du matériel nécessaire est aisé à trouver dans les magasins de bricolage. D’autres en revanche sont accessibles sur des sites internet spécialisés ou chez des professionnels du bricolage à destination des particuliers ou des professionnels.
« Ce que nous aimerions faire ensuite, au lieu de produire d’abord du gaz de synthèse puis de le convertir en carburant liquide, est de fabriquer le carburant liquide en une seule étape, à partir de dioxyde de carbone et d’eau », conclut Reisner.
.......................................................................................
.......................................................................................
........................................................................................................................................................................................
........................................................................................
............................... https://www.science-et-vie.com/archives/moteur-plasma-objectif-mars-en-39-jours-22503
Moteur plasma : objectif Mars... en 39 jours !
Vasmr, fusée magnétoplasmique à impulsion spécifique variable, sera le propulseur électrique le plus puissant jamais testé en vol.
Par Muriel Valin
REPÈRES. Comment voyager vite et loin dans l'espace ? A ce jour, les propulseurs spatiaux offrent des performances finalement limitées, ce qui freine les possibilités d'exploration du système solaire. Pourtant, un nouveau moteur à plasma, développé en partenariat avec la Nasa, pourrait bien relever le défi. En laboratoire, ses derniers tests sont très prometteurs. Une avancée décisive, qu'il reste à mettre en pratique.
La semaine dernière, il était en Allemagne. Hier, au Costa Rica. Aujourd'hui, il rejoint Houston. Mission du jour : ajuster une température et courir à l'autre bout du laboratoire pour vérifier la stabilité du moteur. Voilà six mois que Franklin Chang Diaz fait la navette entre les trois pays où son entreprise, Ad Astra Rocket, est implantée. Ce physicien costaricain est aux commandes d'un projet qui fait rêver : un moteur qui pourra it permettre d'aller sur Mars en... 39 jours. A peine plus d'un mois pour parcourir 232 millions de kilo mètres ! Et si lui et son équipe de 25 ingénieurs sont actuellement si excités, c'est parce que les derniers résultats laissent penser que leur engin s'annonce comme le meilleur candidat pour le rôle. Le projet tombe à pic : le 15 avril , Barack Obama fixait justement comme objectif pour les Etats-Unis d'envoyer des hommes sur Mars vers 2035. De l'autre côté de l'Atlantique, Russes et Européens se sont mis eux aussi sur les rangs, en enfermant le 3 juin dernier six hommes dans une capsule pour une durée de 520 jours, afin de simuler les conditions d'un voyage vers Mars. Mais si l'objectif "planète rouge" est dans toutes les têtes, les moyens d'y parvenir manquent cruellement à l'appel. Car avec les moteurs spatiaux actuels, les astronautes sont condamnés à voyager six mois au minimum pour parcourir l'immense distance qui sépare la Terre de Mars.
Les 200 kW du prototype réussissent à fournir une poussée de 4,2 newtons.
INSPIRÉ PAR LE NUCLÉAIRE
Six mois, c'est long. C'est surtout dangereux pour les hommes à bord qui seront exposés durant tout ce temps non seulement à une pluie de radiations cosmiques X et gamma, toxiques pour la santé, mais égale ment à un effet d'apesanteur, source d'ostéoporose. Or, cette durée paraît pour l'heure incompressible, compte tenu de l'impasse technologique dans laquelle se trouvent les motoristes.
"Mon prochain but : des tests grandeur nature sur la station ISS en 2013" FRANKLIN CHANG DIAZ, PHYSICIEN, CONCEPTEUR OU MOTEUR VASIMR
Pour comprendre, il faut se rappeler que le principe essentiel de la motorisation spatiale consiste à éjecter de la matière pour déplacer un engin dans la direction opposée. Les moteurs chimiques, utilisés jusqu'ici sur les fusées et navettes, sont capables de fournir une énorme poussée initiale pour s'arracher de la Terre (de l'ordre de 10 8 newtons), mais brûlent très vite les réserves de carburant. Limités par la taille de leur réservoir, ils s'avèrent incapables de véhiculer un engin très loin et rapidement. Pour pallier ce défaut, des moteurs électriques ont fait leur apparition dans les années 1970. Éjectant des particules chargées (des ions), ils consomment cinq à dix fois moins de carburant avec un bien meilleur rendement. Ces excellentes performances s'obtiennent cependant au prix d'une poussée modeste (de l'ordre de 0,1 newton), ce qui limite la vitesse du vaisseau spatial. Ces moteurs électriques conviennent donc parfaitement pour des sondes non habitées où la durée du voyage n'est pas un obstacle, comme ou Mais, pour embarquer des hommes, ils s'avèrent inadaptés.
C'est pour résoudre ce casse-tête"mission lointaine, courte durée" que le physicien et astronaute Franklin Chang Diaz s'est attaqué à la conception d'un nouveau moteur, il ya maintenant trente ans. A l'époque, le Costaricain menait des recherches au MIT sur la fusion nucléaire et sur la physique des plasmas, du nom de cet état ionisé de la matière qui réagit aux champs électriques et magnétiques. C'est là qu'il dessina son tout premier croquis de propulseur.
.......................................
......................................
.................................................................................................................................................................................
.......................................
...................................... https://www.letelegramme.fr/morbihan/moteur-a-eau-il-roule-toujours-11-06-2016-11103016.php
Moteur à eau. Il roule toujours !
Voilà désormais deux ans et demi que le Lorientais Marc Renaudin roule avec un moteur à eau de pluie. Et ce dernier ne tarit pas d'éloges sur un système qui lui aurait fait gagner près de 19 pleins d'essence, soit plus de 16.000 km.
« La dernière fois que vous avez parlé de moi, j'ai reçu des appels de la France entière. Les gens se demandaient si ça marchait vraiment, si c'était une arnaque, si j'étais payé pour le dire. Il n'y a aucun doute, je le conseille vraiment. Ma voiture marche toujours aussi bien, je fais des économies et elle pollue moins. C'est d'ailleurs ce qu'on m'a fait remarquer au dernier contrôle technique. Seul souci, il va falloir que je recharge en eau, il n'a pas beaucoup plu ces derniers jours ».
1.200 km contre 850 auparavant
Marc Renaudin, retraité lorientais de 64 ans, ne calcule même plus les économies réalisées avec son kit qui n'a pas modifié le moteur. Un procédé qui reprend un vieux système qui consiste à injecter de l'eau dans un moteur à combustion. L'installateur fixe un réacteur au collecteur d'échappement du moteur ou précatalyseur. Il le relie à un « bulleur » d'une capacité d'un litre contenant de l'eau de pluie (ou déminéralisée) à renouveler tous les 1.000 km et à un diffuseur installé à la prise d'air. L'aspiration du moteur génère la formation de bulles d'air. L'air humide obtenu passe par le réacteur dont la température et la composition vont permettre sa transformation moléculaire avant son injection dans le moteur. Avec 55.000 kilomètres réalisés depuis l'achat du kit pour sa Citroën C5 diesel qui fait 138 CV, le calcul n'est pas bien compliqué. Avant installation, cet habitué des longs périples effectuait entre 800 et 850 kilomètres avec un plein. Désormais, le même plein lui permet, sans changement de conduite, de rouler près de 1.200 km. Marc Renaudin aurait donc économisé près de 19 pleins d'essence. Soit plus de 16.000 kilomètres « gratis ». « Mon investissement de 480 € a été très rapidement rentabilisé » répète-t-il à l'envi. Autant dire que les derniers risques de pénurie d'essence ne l'ont pas vraiment touché. « J'ai voulu remplir un jour mon réservoir mais il y avait tellement de queue à la station... Il me restait encore 600 km à faire, j'ai rebroussé chemin ».
« Les demandes affluent
» Un discours qui n'est pas pour déplaire à celui qui a posé son kit lorsqu'il était encore à Besançon. Laurent Baltazar, ancien propriétaire de la station Total de Plounéour-Ménez (29) se lancera pleinement dans l'aventure en septembre prochain via une entreprise basée à Morlaix et baptisée Meautor. « Nous allons travailler avec un réseau de garagistes sur Nantes et Rennes et une équipe qui sera chargée des installations à domicile » explique l'entrepreneur qui assure que les demandes affluent. Le technicien avance le chiffre de près de 200 véhicules, professionnels ou particuliers, déjà équipés sur la Bretagne. Il n'attend désormais plus qu'une certification officielle de son système pour passer à la vitesse supérieure.
.................................................................
........................................................................;......................................................................................
.................................................................
A voir sur le site ............... https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Meyer
...................................................................
.............. https://aphadolie.com/2018/01/31/inventeur-moteur-a-eau-stanley-meyer-decede-empoisonne-videos/
Stanley Meyer, l’un des inventeurs du moteur à eau décède au restaurant en criant : « Ils m’ont empoisonné ! » [Vidéos]
Publié par Aphadolie
Time : 1 mn 45 [Vostvfr] / [1]
Stanley Meyer, l’un des inventeurs du moteur à eau décède au restaurant en criant : « Ils m’ont empoisonné ! »
Saviez-vous que les véhicules fonctionnant à l’eau existent depuis de nombreuses années? C’est probable que non, parce qu’ils n’ont pas été couverts par les médias du tout. Étrangement, ce qui est d’autant plus dérangeant, est que les inventeurs ont soit arrêté de travailler sur leurs projets, à cause d’intimidations, ou sont décédés dans des circonstances plutôt étranges.
L’intérêt du Pentagone pour le moteur à eau
Selon les dires de Stanley Meyer, une voiture équipée d’un moteur hydraulique peut traverser les Etats-Unis d’un bout à l’autre avec 83L d’eau.
L’inventeur a souligné que l’eau purifiée, l’eau du robinet ou l’eau salée étaient des options viables en tant que carburant de moteur.
Stanley Meyer était certain que son travail avait été reconnu par d’autres institutions, car il avait obtenu l’intérêt du Pentagone et même supposé des honneurs pour son travail.
De même, le British Advanced Energy Institute a envoyé un émissaire pour étudier son corpus de travail. Plus tard, ils ont même confirmé cela en déclarant que :
« Nous avons récemment envoyé une délégation pour témoigner du travail de Stan, pour l’évaluer vraiment. C’est l’une des inventions les plus importantes du siècle. »
Malheureusement, à son insu, les mêmes personnes qui semblaient le reconnaître ont mené à son déclin mystérieux. La vie de Stanley Meyer a été suspendue un jour, alors qu’il dînait avec son frère (son jumeau) et quelques investisseurs belges. Le but du dîner était censé être une célébration de leur travail, le véhicule qui fonctionne sur l’eau, étant breveté.
Tout allait bien, jusqu’à ce que Meyer ait bu de sa tasse de jus de canneberge. Soudainement, il commença à s’étouffer, et se saisit de son cou alors qu’il se précipitait hors du restaurant tout en vomissant violemment. Alors qu’il était en train de mourir dans les bras de son frère, ses dernières paroles furent : «Ils m’ont empoisonné».
Le rapport du médecin légiste suite à la mort de Stanley Meyer
Bien que la cause de la mort ait été officiellement classée comme un anévrisme cérébral, il est incroyablement soupçonneux que ses derniers mots furent de dire que c’était une tentative d’assassinat.
Pensez-y, le véhicule de Meyer qui fonctionne à l’eau pourrait être un obstacle immense pour la marge bénéficiaire de l’industrie pétrolière. Cependant, ce pourrait-il vraiment que les sociétés de l’industrie pétrolière puissent tout mettre en œuvre et commettre un meurtre de sang froid pour mettre fin à cette menace potentielle ?
Une chose est certaine, beaucoup de monde était très intéressé par le travail de Meyer. Les investissements et la notoriété avaient été obtenus de toutes les grandes compagnies pétrolières, aux entreprises d’investissement; d’après des rumeurs, le gouvernement aurait aussi été intéressé.
Au bout du compte, Stanley aurait obtenu des offres énormes pour son brevet, de l’ordre d’un milliard de dollars, auprès de groupes aussi importants. Cependant, il les a toutes déclinées, car la principale raison de son développement d’un véhicule fonctionnant à l’eau, était que les grandes compagnies pétrolières et les pays cessent de pouvoir abuser des consommateurs.
Pourtant, cela n’a malheureusement jamais vu le jour et, comme nous le savons, les prix du pétrole et du gaz ont grimpé en flèche alors que le véhicule à eau n’a pas été mis sur le marché. Stanley était une personne rare, une de celles qui voulaient véritablement rendre le monde meilleur grâce à son travail.
Il y a des quoi se demander pourquoi les médias n’ont pas relayé son histoire ou son travail !
Si nous voulons un monde avec de l’énergie libre, nous devons soutenir des gens comme Stanley Meyer, qui a dit :
« Si tout le monde pouvais se mettre d’accord, pas d’institution politique dans la discussion, aucune multinationale ne pourrait nous vaincre. »
Biographie succincte :
Ingénieur en électricité possédant d’une grande expérience, Stanley travaillait sur la fusion de l’hydrogène à température ambiante.
Il a été l’auteur de divers brevets en océanographie, monitoring cardiaque et systèmes de validation bancaires (42 en tout dont 10 au Canada). Début 1989, il a eu un traitement de faveur au bureau des brevets : certains de ses brevets ont été acceptés en 1993. La plupart d’entre eux font partie de la section 101, où l’accord pour le brevet dépend d’une démonstration réussie. Dans ce bureau les brevets de Meyer furent expédiés en 8 mois, ce qui est un délai court et inouï qui prouve qu’ils ont pensé que cette technologie était importante, d’autant plus que dans d’autres textes il est dit au contraire que 200.000 applications de brevets étaient en attente.
Il a travaillé pour la Fondation Battelle dans l’Ohio, à la mise au point du projet Gemini à la NASA et aussi au système d’alimentation en énergie sur le concept EBED pour le projet Guerre des Etoiles.
Il possédait des sociétés qui fabriquent de tels équipements et il a occupé des fonctions de co-sponsoring dans des affaires internationales.
Avec son frère, ancien ingénieur en électricité de l’USAF, il a monté une opération de plusieurs millions de dollars dans le domaine du transport et des pièces détachées.
Il avait l’esprit d’entreprise. La technologie Water Fuel Cell (W.F.C., nom de la technologie et de la société de Meyer) est la propriété de Stanley A. Meyer de Grove City dans l’Ohio. De nos jours, la W.F.C. International n’a pas de représentants officiels en Angleterre. Mais, malgré des controverses, au Royaume Uni, des membres du Parlement, des scientifiques du Ministère de la Défense, étudient la W.F.C. de Meyer tout comme de grands groupes industriels et des gouvernements étrangers.
Il a financé seul son travail scientifique, reconnu et récompensé par des organismes nationaux et internationaux, et a été élu inventeur de l’année dans le Who’Who américain de 1993. Il a ensuite reçu des soutiens substantiels du Canada, d’Angleterre, et de Suède.
.....................................................................
............................................................................................................................................................
.....................................................................
MHD - Propulsion du futur ?? Par JP Petit
;..................................................................
https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/jean-pierre-petit-202769
.................................................................
La MHD volontairement sabotée en France ? Triste réalité
__________________________________
Jean-Pierre Petit, Magnétohydrodynamique,
Vladimir Poutine
par Saturnin
mercredi 28 mars 2018
Le 1er mars 2018 le Président russe a prononcé son discours annuel devant les « Corps constitués de la Fédération de Russie ». (1)
La presse occidentale a largement commenté et critiqué la seconde partie du discours où Vladimir Poutine fait état de nouveaux armements mis au point la Russie, et particulièrement de certains dont l’effet serait de rendre inopérantes les défenses antimissiles de l’ennemi. En cas d’attaque subie par le pays, l’agresseur n’aurait aucune possibilité de se protéger de la réponse russe. Plus encore la Russie serait aujourd’hui à même de frapper n’importe quel point du globe et il n’existerait aucune manière de se défendre de ces nouveaux armements.
Le Président russe a été largement accusé dans la presse de menacer l’Occident, d’avoir produit de ridicules simulations vidéo vieilles de 10 ans, mais aussi et peut-être surtout de bluffer.
Sur le fond les Russes considèrent que les Américains ont rompu un pacte basé sur un équilibre de la menace nucléaire, le fameux « équilibre de la terreur » : si chacun possède à peu près les mêmes moyens de détruire l’autre, qu’en cas de frappe l’adversaire pourra répondre par une salve de missiles nucléaires et que la destruction des deux belligérants est quasi certaine en cas de conflit, alors chacune est incité à se montrer prudent. C’est l’équilibre de la guerre froide, qui a prévalu pendant plusieurs décennies.
Les Russes prétendent que les Américains ont voulu profiter de la débâcle soviétique et de la désorganisation dans laquelle s’est retrouvé le pays dans les années 90 pour se placer comme première puissance nucléaire incontestée en développant une stratégie de « primauté nucléaire » (2), c’est à dire une capacité à frapper en premier et détruire n’importe quel adversaire dans le monde, sans craindre d’avoir à subir en retour de dégâts significatifs, grâce à un système perfectionné d’interception des missiles de l’ennemi. Dans cette configuration on comprendra qu’il était tout à fait utile d’installer les batteries de lancement de missiles anti-missiles le plus près possible des frontières du dit ennemi.
Vladimir Poutine dans son discours rappelle que les Russes ont signé dans les années 70 des accords de désarmement (ABM) dont les Américains se sont unilatéralement retirés au début des années 2000, contre l’avis de la Russie.
Voilà que maintenant il déclare que cette période de suprématie américaine est révolue, que son pays a développé de nouveaux armements tellement novateurs qu’il est actuellement impossible de s’en protéger, que la suprématie américaine ne tient donc plus, qu’un équilibre des forces est de facto rétabli.
En fait c’est même plus que cela : « comme vous le savez sans doute aucun autre pays n’a développé quelque chose comme ça » affirme-t-il, et « aucun pays n’a à ce jour de telles armes dans son arsenal militaire. » Si les mots ont un sens, le Président russe vient donc en quelque sorte de « renverser la table » et d’affirmer à la face du monde que l’avance militaire de son pays le place en position de domination incontestable.
Un paragraphe en particulier décrit les capacités de missiles hypersoniques (Mach5 et plus), volant pour certains à Mach10, soit 6500km/h, pour d’autres à Mach20, c’est à dire à près de 25000 km/h :
« Contrairement aux types d’équipements de combat existants, ce système est capable d’effectuer un vol intercontinental à des vitesses supérieures à Mach 20. Comme je l’ai dit en 2004, en atteignant sa cible, le missile de croisière en vol plané s’engage dans des manœuvres latérales intensives – horizontales et verticales – sur plusieurs milliers de kilomètres. C’est ce qui le rend absolument invulnérable à tout système de défense aérienne ou antimissile. L’utilisation de nouveaux matériaux composites a permis à ce type de missile de réaliser un vol guidé à longue distance pratiquement dans des conditions de formation d’un plasma. Il vole vers sa cible comme une météorite, comme une boule de feu. La température à sa surface atteint 1600-2000 degrés Celsius, mais le missile est guidé de manière fiable. Pour des raisons évidentes, nous ne pouvons pas montrer l’apparence extérieure de ce système ici. C’est toujours très important. J’espère que tout le monde comprend cela. Mais laissez-moi vous assurer que nous avons tout cela et que cela fonctionne bien. »
Dans un article (2) commentant ce discours, l’auteur américain William F. Engdahl précise et enrichit la traduction des expressions utilisées par le Président russe pour qualifier le vol de ces nouveaux engins :
Finalement, le Président russe a révélé les développements d’« Avant-garde » [авангард], un autre missile hypersonique volant à des vitesses excédant Mach 20 : « Dans sa trajectoire vers sa cible, le bloc de croisière glissant du missile [certainement plutôt : surfant en apparence sur son onde de choc, mais en fait plutôt sur un coussin d’air ionisé formant un plasma, technologie MHD, NdT] peut s’engager dans des manœuvres intenses, à la fois latérales (de plusieurs milliers de kilomètres) et verticales. C’est ce qui le rend absolument invulnérable face à tout système de défense antimissile ou antiaérien. L’utilisation de nouveaux matériaux composites [certainement aussi des supraconducteurs, NdT], ont rendu possible de permettre au bloc glissant du missile de réaliser un vol guidé sur une longue distance, pratiquement dans les conditions d’une formation d’un plasma [MHD, confirmation, NdT]. Il vole vers sa cible comme une météorite, comme une boule de feu. La température à sa surface atteint les 1600-2000°C mais pourtant le bloc de croisière demeure guidé avec fiabilité. »
Ondes de choc, air ionisé, plasma, boule de feu, nous voilà soudain projetés dans l’univers de Jean-Pierre Petit et de la « magnétohydrodynamique » !
Une présentation rapide du personnage : Jean-Pierre Petit est un astrophysicien, ancien directeur de recherche au CNRS, qui a travaillé pendant des années sur la magnétohydrodynamique (MHD), d’abord dans des laboratoires de recherche publique puis ensuite à son compte, mais aussi sur bien d’autres sujets. Selon lui les recherches dans ce domaine étaient en bonne voie dans les années 60/70 mais pour diverses raisons qu’il commente abondamment dans divers interviews et dans ses livres, les pouvoirs publics ont décidé de les abandonner.
Un autre aspect de sa carrière, qui l’a sans doute rendu définitivement infréquentable pour les milieux scientifiques officiels, est qu’il s’est beaucoup intéressé au phénomène ovni, allant même dans les années 80 jusqu’à accréditer l’idée d’un contact en cours entre humains et extra-terrestres (l’affaire « Ummo »). Sa passion pour les extra-terrestres n’est pas sans rapport avec ses recherches puisque l’évidence pour lui de l’existence d’intelligences extra-terrestres a grandement nourri sa réflexion.
Il a publié de nombreux livres ainsi qu’une série de bandes-dessinées de vulgarisation scientifique (les aventures d’Anselme Lanturlu), illustrées avec talent par ses soins.
Âgé aujourd’hui de 81 ans il travaille toujours à l’élaboration d’un nouveau modèle cosmologique dont la validité aurait pour conséquence de rendre envisageables les voyages intergalactiques (projet Janus). Avec Jean-Pierre Petit on ne s’ennuie pas ...
Pour le commun des mortels Jean-Pierre Petit est donc un personnage complexe, difficile à cataloguer, esprit libre, authentique chercheur reconnu, considéré par certains comme un génie et par d’autres comme un affabulateur.
Revenons à la magnétohydrodynamique. Sans rentrer dans les aspects techniques complexes de cette discipline, on pourrait dire que le sujet centrale de la MHD, selon Jean-Pierre Petit lui-même est le suivant :
« Au coeur de cette recherche il y avait une idée passionnante : est-il possible de faire évoluer un engin dans l’air à vitesse supersonique, et même hypersonique, en air dense, sans créer de bang, d’onde de choc ? » (3) (4)
En gros il s’agirait de se débarrasser des effets du frottement de l’air avec la surface d’un corps en mouvement en l’enveloppant d’un « plasma onisé ». La propulsion MHD provoque une aspiration de l’air à l’avant de l’aéronef en mouvement, les frottements et donc la résistance du milieu (air dense) sont supprimés, le corps est aspiré comme dans le vide et peut atteindre rapidement des vitesses fulgurantes. Cette technologie serait applicable en milieu liquide également.
La technologie MHD permettrait par exemple à un aéronef de gagner rapidement l’ionosphère, à 60 km d’altitude, et ensuite de se déplacer en surfant (wave rider) comme un galet rebondit sur la surface de l’eau. Paris serait à 25 rebonds de New-York. (5) (6)
Dans une conférence en 2003 (7) Jean-Pierre Petit prétend que lors d’un certain congrès de Brighton auquel il participait en 2001 d’éminents spécialistes américains lui auraient confirmé l’existence aux USA d’engins volant avec la technologie MHD.
Sa thèse est que les laboratoires de recherche français ont fait de mauvais choix, influencés par les Américains qui ont prétendu abandonner ces recherches sans avenir, persuadant du coup les Français de faire de même, alors qu’en secret ils travaillaient dur sur le sujet. Ils maitriseraient cette technologie depuis les années 90 : projets Aurora, Ajax pour les Russes (mais abandonné dans les années 90 faute de moyens), dont on trouve de nombreuses vues d’artiste sur internet.
Jean-Pierre Petit affirme qu’au début des années 2000 les Français avaient 25 ans de retard sur les Russes et les Américains, qui fabriquaient dit-il déjà en 1980 des torpilles se déplaçant sous l’eau à 2000km/h, sans doute 3000km/h au début des années 2000.
Dans cette même conférence de 2003 (7), il explique maquette à l’appui ce qu’il pense être le fonctionnement des aéronefs type « Aurora » équipés de la technologie MHD. Beaucoup de spéculations techniques, en particulier sur la raison pour laquelle ces aéronefs seraient furtifs et échapperaient à la détection des radars.
Pour Jean-Pierre Petit il n’y a aucun doute : ces avions MHD/plasma volaient déjà en 2001 depuis plus de 10 ans. S’il est dans le vrai il y a donc 30 ans que des véhicules hypersoniques traversent l’espace au dessus de nos têtes sans existence officielle.
Le rapprochement des propos du président russe avec les spéculations de Jean-Pierre Petit sont tout de même assez saisissantes. On peut accuser le second de n’être qu’un doux rêveur, difficile d’accuser le Président de la deuxième nation la plus nucléarisée au monde de raconter n’importe quoi, et de risquer pour cela un grand discrédit.
On peut alors se poser quelques questions :
- Si des technologies comme la MHD permettant aujourd’hui à des aéronefs de voler à des vitesses fulgurantes existent bel et bien, comment se fait-il qu’on (le grand public) n’en sache rien ?
- Est-il possible que de tels appareils existent, volent et que nul ne les voie, que personne ne les aie filmés, photographiés, que la grande presse n’en parle pas ou si peu ?
- Si des technologies aussi avancées existent d’ores et déjà, pourquoi ne sont-elles pas appliquées au domaine civil ? Si l’on peut voler à Mach 10 dans des engins silencieux pourquoi se traîne-t’on encore dans de gros avions lents et polluants ?
Ces questions finalement ressemblent fort à celles qui s’appliquent généralement aux questions d’ovnis, et sans doute le même genre de réponses peuvent y être appliquées :
- Si ça existait ça se saurait, ça n’aurait pas pu rester secret aussi longtemps
- Si de tels engins volaient il y aurait de preuves concrètes de leur existence, on les aurait filmés, photographiés de manière incontestable.
Nous voilà donc renvoyés à nos doutes, à nos interrogations. Nous levons les yeux, scrutons le ciel et n’y voyons rien d’inhabituel.
Plus de 70 ans après l’utilisation de la première bombe atomique il faut bien admettre que la majorité d’entre nous n’a aucune idée de l’état d’avancement des technologies de pointe et des innovations aussitôt appliquées dans le domaine militaire au renforcement de la puissance des grandes nations.
Au dessus de nos têtes, dans un air raréfié et glacial, entre 30 et 300km, se joue peut-être une partie dont nous ignorons tout.
Soyons positifs : les inventions les plus géniales verront forcément un jour leur application dans le domaine civil, reste à espérer qu’elles n’aient pas d’abord été utilisées pour leurs capacités de dévastation.
En attendant, les deux pieds collés au sol, nous en sommes réduits à spéculer face à nos écrans d’ordinateur. Nous ne sommes en fait guère plus avancés que les hommes du passé. Nous croyions savoir, nous ne savons rien.
Loin des mystères des laboratoires de recherche secrets, nous devons nous faire notre propre idée sur la réalité du monde, partagés entre les perceptions de nos sens, les bribes de connaissances scientifiques qui nous sont accessibles, mais aussi l’abondance de spectacles que déverse sur nous l’industrie d’Hollywood pour combler notre soif de mystère et d’espace à grand renfort d’effets spéciaux : un feu d’artifice de galaxies, de voyages interstellaires, de vaisseaux cotoyant les trous noirs et de voyages dans le temps. Tout cela dans notre tête se mélange, s’interpénètre, fabrique notre conscience du monde.
Le Président russe a-t-il bluffé ?
Le ciel au dessus de nos têtes est-il sillonné par de mystérieuses machines humaines filant comme des comètes, mais aussi par des vaisseaux remplis de « petits gris » ?
Jean-Pierre Petit est-il un affabulateur ou bien un formidable précurseur dont le génie ne sera reconnu que dans quelques décennies ?
L’avenir nous le dira.
(1) http://lesakerfrancophone.fr/discours-de-poutine
(2) http://lesakerfrancophone.fr/poutine-ne-fait-pas-que-de-lesbroufe-nucleaire-ses-arguments-sont-bien-reels Texte original : https://journal-neo.org/2018/03/06/putin-is-not-rattling-nuclear-sabers-it-s-real/
(3) Présentation de la MHD sur le site de Jean-Pierre Petit : https://www.jp-petit.org/science/mhd/mhd_fr.htm
(4) Dans ce court reportage (10mn) on voit Jean-Pierre Petit expliquer ses recherches au début des années 80, avec des images d’une sorte de soucoupe entourée d’un halo lumineux :https://www.youtube.com/watch?v=g3UMwR3tVVE
(7) Conférence de Jean-Pierre Petit à Cavaillon en 2003 au festival Science Frontière : mn 27.30 : présentation d’une maquette d’Aurora mn 40 : présentation d’une maquette de B2https://www.youtube.com/watch?v=-cFqkI1LFMk
(5) Hypersoar, comment ça marche : https://www.jp-petit.org/nouv_f/Hypersoar.htm (6) Hypersoar, description du vol : https://www.youtube.com/watch?v=7TBGVfHeKZ4
Le modèle Janus de Jean-Pierre Petit en video : https://www.youtube.com/watch?v=MwKT9XqbCI8
Biographie de Jean-Pierre Petit : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Petit
La Chine a déjà présenté officiellement des missiles hypersoniques il y a quelques années :https://www.youtube.com/watch?v=Dfp6oGiRDVg
Pour finir une vidéo qui se détache du grand bazar des « vidéos d’ovnis » par sa qualité poétique, fabrication fictive ou authentique saisie nocturne, assez conforme aux descriptions de l’Aurora, elle donne une image de ce que pourraient être ces nouveaux aéronefs qui demain peupleraient le ciel :https://www.youtube.com/watch?v=hQ-UUJPpLOM )
________________________________________________________________
___________________
_____________________________________________________________________
https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/energies-renouvelables/tout-savoir-lhydrogene
Comme l’électricité, le di-hydrogène H2 (hydrogène) est principalement un vecteur énergétique et non une énergie en tant que telle, même si quelques sources de production d’hydrogène naturel ont pu être observées . Il est donc produit à partir d’une source d’énergie. Actuellement, pour des raisons économiques, il est issu à 95 % de la transformation d’énergies fossiles, dont pour près de la moitié à partir du gaz naturel.
Avec l’accroissement de la production d’électricité à partir d’énergies décarbonées, notamment renouvelables, la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau et son utilisation dans le cadre de la transition énergétique pour atteindre une neutralité carbone en 2050 sont à l’étude. Utilisé à ce jour essentiellement dans la chimie ou le raffinage, l’hydrogène pourrait trouver d’autres applications comme celles de décarboner certains secteurs industriels, d’assurer le stockage de l’électricité ou d’alimenter le secteur des transports.
- Les sources d'hydrogène
- Les modes de production de l'hydrogène
- L'utilisation de l'hydrogène aujourd'hui
- L'hydrogène dans la transition énergétique

LES SOURCES D HYDROGENE
Les ressources principales permettant de produire le di-hydrogène H2 (que l'on appellera hydrogène de façon abusive par la suite) sont l’eau et les hydrocarbures (le charbon, le pétrole ou le gaz).
En effet, chaque molécule d'eau est le fruit de la combinaison entre un atome d'oxygène et deux atomes d'hydrogène suivant la formule H2O.
On trouve aussi de l'hydrogène dans les hydrocarbures qui sont issus de la combinaison d'atomes de carbone et d'hydrogène. C’est par exemple le cas du méthane constituant principal du gaz naturel, dont la formule est CH4, l’une des combinaisons les plus simples pour les hydrocarbures.
Le saviez-vous ?
La molécule de di-hydrogène, composée de deux atomes d'hydrogène, est particulièrement énergétique : la combustion d’un kg d'hydrogène libère environ trois fois plus d'énergie qu'un kg d'essence, et ne produit que de l’eau. En revanche, l’hydrogène occupe, à masse égale, beaucoup plus de volume que tout autre gaz. Ainsi pour produire autant d'énergie qu'un litre d'essence, il faut entre 6,4 et 7 litres d'hydrogène comprimé à 700 bars (700 fois la pression atmosphérique).
L’hydrogène est très léger, ce qui est un handicap pour son stockage et son transport. On utilise en général des bouteilles ou des pipelines dans lesquels il voyage sous forme comprimée. La forme liquide (à une température de - 253°C) plus dense permet d’opérer à des pressions plus faibles mais réclame plus d’énergie et est donc beaucoup plus coûteuse.
L’hydrogène existe aussi à l’état naturel. Les premières sources naturelles d’hydrogène ont été découvertes au fond des mers dans les années 70 et plus récemment à terre. Mais la route est longue avant d’envisager une exploitation rentable. Les connaissances sur l’origine de la formation de cet hydrogène et les recherches sur des techniques de production rentables doivent encore progresser.
L‘exploitation de l’hydrogène naturel au fond des mers, par très grands fonds et très loin des côtes, n’est pas économique. Plus récemment, des émanations d’hydrogène à terre, plus faciles d’accès, ont été décelées dans deux types de contexte géologique :
- les grands massifs terrestres de péridotite (voir ci-dessous), où un contexte tectonique particulier expose les roches à l'altération par les eaux météoriques,
- des zones situées au cœur des continents, les zones intraplaques (voir ci-dessous), et en particulier dans les parties les plus anciennes, les cratons précambriens, situés au centre des continents émergés.
Définitions
Péridotite : roche issue du manteau terrestre composée essentiellement d'olivine (jusqu'à 90 %) et de pyroxènes (minéraux ferromagnésiens). Ces minéraux contiennent du fer réduit dont l'oxydation par l'eau produit de l'hydrogène. Ces roches sont localement exposées à la surface des fonds océaniques. Elles affleurent aussi à terre dans des contextes tectoniques particuliers.
Zone intraplaque : zone située à l'intérieur d'une plaque tectonique par opposition à une zone en limite de plaque. Dans la zone intraplaque, où les échanges avec les profondeurs sont plus limités qu'aux limites de plaques, se trouvent les parties les plus anciennes des continents, les cratons.
LES MODES DE PRODUCTION DE L HYDROGENE
Les techniques de production consistent à extraire l’hydrogène de la ressource primaire.
Différentes techniques de production existent :
- le reformage du gaz naturel à la vapeur d'eau est la technique la plus répandue. Il s’agit de faire réagir du méthane avec de l’eau pour obtenir un mélange contenant de l’hydrogène et du CO2. Le CO2 émis par ce procédé pourrait éventuellement être capté et stocké pour produire un hydrogène décarboné. En lieu et place du gaz naturel, l’utilisation du biométhane (méthane issu de la fermentation de la biomasse) constitue aussi une solution pour produire un hydrogène décarboné ;
- la gazéification permet de produire, par combustion, un mélange de CO et d’H2 à partir de charbon (solution qui émet beaucoup de CO2) ou de biomasse ;
- l’hydrogène peut aussi être produit à partir d’eau et d’électricité, c’est l’électrolyse de l'eau. L’électrolyseur sépare une molécule d’eau en hydrogène et en oxygène. Cette voie est encore peu répandue car nettement plus coûteuse (2 à 3 fois plus chère que le reformage du gaz naturel) et réservée aujourd'hui à des usages spécifiques, comme l’électronique, qui requièrent un niveau élevé de pureté.
«Aujourd'hui, 95 % de l'hydrogène est produit à partir d’hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et charbon), solution la moins coûteuse. Cependant, ce processus est, hormis pour la pyrolyse, émetteur de CO2, gaz à effet de serre. Pour produire de l’hydrogène faiblement carboné), trois options s’offrent donc aux industriels : capter le CO2 émis lors de la production par transformation des énergies fossiles, puis le transporter pour le stocker géologiquement, pyrolyser du méthane et séparer le carbone sous forme solide, enfin, le produire via l’électrolyse de l’eau, l’électrolyse étant opérée à partir d’une électricité peu carbonée fournie par de l’énergie nucléaire, éolienne ou solaire. L’enjeu reste toutefois pour cette dernière option, le coût de ce mode de production, plus onéreux à ce jour que celui du reformage du gaz naturel , même en considérant le surcoût lié au captage du CO2.»
Guy Maisonnier, ingénieur économiste, IFPE
L'utilisation de l'hydrogène aujourd'hui
Actuellement, l’hydrogène a deux utilisations principales : d’une part, il sert de matière de base pour la production d’ammoniac (engrais) et de méthanol ; d’autre part, il est utilisé comme réactif dans les procédés de raffinage des bruts en produits pétroliers, carburants et biocarburants.
La consommation mondiale d’hydrogène est estimée en 2018 à 74 millions de tonnes (Mt).
En France, la consommation d’hydrogène s’élève à environ 900 000 t/an
En comparaison, la consommation mondiale d’énergie en 2017 était de l’ordre de 13 800 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) (on ramène toutes les énergies à la capacité énergétique d’une tonne de pétrole) ; l’hydrogène représente donc 0,4 % de cette quantité en masse, mais 1,2 % en énergie (une tonne d’hydrogène, c’est 2,86 tep en équivalent chaleur).
L’agence internationale de l’énergie (AIE) estime que l’hydrogène décarboné pourrait contribuer à hauteur de 13% au mix énergétique global en 2050, soit une production 10 fois supérieure à celle d’aujourd’hui.
L’hydrogène est transporté principalement par un réseau de pipelines relativement étendu, avec un total de plus de 4 500 km dans le monde, dont 1 600 km en Europe et 2 500 km aux États-Unis. Des pays comme le Japon envisagent également d’importer de l’hydrogène, qui serait alors transporté par bateau depuis l’Australie par exemple.
L HYDROGENE DANS LA TRANSITION ENERGETIQUE
L'hydrogène et les enjeux de la transition énergétique
L’hydrogène se voit assigner trois objectifs essentiels pour réussir la transition énergétique :
- Décarboner le secteur industriel très consommateur en énergie.
L’hydrogène aurait dans ce cas deux utilisations : d’une part alimenter en énergie décarbonée les unités industrielles concernées ; d’autre part contribuer à la décarbonation des procédés industriels concernés en substitution des énergies fossiles utilisées actuellement ; c’est le cas par exemple de la fabrication d’acier qui résulte de la réduction des minerais de fer ; cette réduction opérée aujourd’hui via le charbon pourrait demain l’être en utilisant de l’hydrogène décarboné.
- Décarboner le secteur des transports.
Les véhicules électriques équipés d’une pile à combustible (PAC) transforment l’hydrogène en électricité et en vapeur d’eau, mais cette solution n'est favorable en terme environnemental que si l’hydrogène est produit à partir de sources décarbonées ; l’hydrogène présente des avantages par rapport aux batteries, en termes d’autonomie (500 à 700 km) et de temps de recharge (< 5 mn). L’hydrogène offre une autre option de décarbonation du transport qui consiste à l’utiliser comme carburant alimentant un moteur à combustion interne. Cette option est en cours de développement.
- Pallier la variabilité de la production de certaines énergies renouvelables avec la possibilité de stocker l'électricité sous forme d'hydrogène.
L'hydrogène est produit par électrolyse de l'eau, l’électricité étant fournie par une production éolienne ou photovoltaïque, puis stocké selon différents mode de stockage possible (batteries, stockage massif en cavités salines) selon l’usage qu’on veut en faire. Un intérêt de ce stockage est de pouvoir ensuite reconvertir cet hydrogène en électricité et ainsi d’optimiser la capacité de production électrique à construire et de pallier les intermittences de production des énergies renouvelables éoliennes et solaire et, enfin, de répondre aux pointes de consommation.
Cela nécessite donc de pouvoir produire de l’hydrogène non carboné. Ceci peut être obtenu soit par la conversion d’énergies fossiles (dont notamment le reformage de gaz naturel) qui peut être décarbonée par captage de CO2 puis stockage dans le sous-sol de façon pérenne (c’est l’hydrogène bleu), soit par électrolyse, l’électricité étant produite à partir d’énergies renouvelables (il s’agit ici d’hydrogène vert). L’hydrogène produit par électrolyse peut également être décarboné si l’électricité est d’origine nucléaire.
Le déploiement de l’hydrogène vert est annoncé. Des projets de grande ampleur se montent comme NortH2, plus grand projet de production d’hydrogène vert d’Europe. Objectif : produire de l'hydrogène vert en utilisant de l'électricité renouvelable provenant de l'éolien offshore au large des Pays-Bas.
La valorisation de l'hydrogène décarboné
On distingue généralement quatre voies de valorisation de l’hydrogène décarboné :
- Power to Industry : la vente directe aux industries consommatrices d’hydrogène vert (raffinage, chimie) afin de décarboner leurs processus industriels.
- Power to Gas : valorisation dans le secteur gazier sous deux formes :
- par injection directe dans les réseaux gaziers pour combustion,
- par production de méthane de synthèse (selon le principe de méthanation : conversion du monoxyde (CO) ou du dioxyde de carbone (CO2) en présence d'hydrogène) qui peut ensuite être transformé en chaleur, électricité ou carburant.
- Dans le domaine de la mobilité, l’hydrogène peut être utilisé pour alimenter une pile à combustible embarquée à bord d’un véhicule électrique. D’autres modalités sont possibles comme par exemple , la valorisation de l’hydrogène sous forme de carburant via le procédé Fischer Tropsch. qui consiste à produire, à partir d’H2 et de CO2, un carburant utilisable dans les moteurs actuels.
Le moteur à combustion interne à hydrogène constitue une solution contribuant à atteindre une mobilité propre et décarbonée dans la mesure où la combustion de l'hydrogène produit de l'eau, de la chaleur et des oxydes d'azote (NOx). Il est considéré comme une alternative à la pile à combustible pour certains usages, et présente l’intérêt d’utiliser les outils industriels de production des motorisations thermiques existants. Cette solution, qui nécessite des adaptations spécifiques des motorisations pour obtenir un très haut rendement et de très faibles émissions de NOx, fait l’objet de travaux et de tests avancés par les équipes du Carnot IFPEN TE.
La chaîne hydrogène simplifiée : de la production aux usages

Les conditions pour assurer le déploiement de l’hydrogène décarboné
Le déploiement de l’hydrogène décarboné est à envisager d’ici la fin de la présente décennie pour trouver son plein essor dans la décennie suivante. Les défis sont en effet multiples :
- le déploiement de la filière d’hydrogène non carboné devrait avantageusement commencer par la production d’hydrogène bleu pour des raisons économiques. Ceci peut débuter d’ici la fin de la présente décennie. Pour assurer ce déploiement, il s’agit de mutualiser la construction des infrastructures de captage, de transport et de stockage de CO2. En Europe, les premiers éléments de cette infrastructure seront opérationnels dès le milieu de la décennie.
- le coût de production de l’hydrogène par électrolyse est encore 3 fois supérieur à celui obtenu par reformage du gaz naturel et 2 fois supérieur à celui du reformage avec captage de CO2. Une forte réduction des coûts sur l’ensemble de la chaîne, à commencer par le coût de production de l’électricité renouvelable (solaire, éolien) mais également celui des électrolyseurs ou des piles à combustible, est donc nécessaire ;
- en parallèle, un prix du CO2 relativement élevé permettrait de réduire l’écart de coût avec le reformage du gaz naturel. Cependant, la hausse de la fiscalité carbone doit être progressive et s’accompagner de politiques publiques de soutien pour les populations les plus démunies ;
- les différentes transformations impliquent des cascades de rendement, sources de pertes d’énergie, qui ont pour effet de renchérir les coûts de production ;
- Le déploiement de l’hydrogène électrolytique nécessite la mise en place d’une infrastructure complexe comprenant, outre des capacités de production alimentées par des énergies renouvelables (fermes éoliennes ou solaires, connectées ou non au réseau électrique), un réseau de transport et de distribution connectant ces capacités de production aux sites d’utilisation, et un ensemble de capacités de stockage variées mises également en réseau. Le tout est géré par un système intelligent permettant d’optimiser l’adéquation de l’offre et de la demande à phases de temps quotidiennes à temporaires.
- le déploiement des infrastructures de transport et de distribution nécessite des investissements importants et une durée de mise en œuvre relativement longue.
Plans nationaux pour l’hydrogène en France : repères
En 2015, la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé comme objectif d’atteindre en 2030 un taux de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie et de 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité. L’hydrogène constitue un levier intéressant pour l’atteinte de ces objectifs.
En 2018, la France a été l’un des premiers pays à déployer un plan hydrogène. Entre 2018 et 2020 l’Etat a soutenu la filière à travers :
• le Programme d’investissements d’avenir (PIA), qui a mobilisé plus de 100 M€ pour soutenir la mise en œuvre de démonstrateurs et la prise de participation dans des entreprises à fort potentiel ;
• le soutien à la recherche publique via l’ANR ;
• l’accompagnement par Bpifrance de startup ou PME dans leurs projets d’innovation et de développement technologiques;
• le soutien au déploiement de la mobilité hydrogène via l’apport de 80 M€ par l’Ademe
• le positionnement de la Banque des Territoires via le soutien aux projets de déploiements de l’hydrogène portés par des collectivités.
Le 11 janvier 2021, le Gouvernement a annoncé l’installation d’un Conseil national de l’hydrogène. Objectif : assurer une mise en œuvre efficace de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné ( PDF, site Ecologie.gouv.fr) qui témoigne de la volonté d’accélérer massivement les investissements en faveur du développement de ce dernier.
En effet, au total, ce sont 7 milliards d’euros qui seront investis d’ici 2030 dont 2 milliards d’euros d’ici 2022 dans le cadre de France Relance.
La Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné vise trois priorités qui conjuguent développement technologique et transition écologique :
- La décarbonation de l’industrie pour contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 en faisant émerger une filière française de l’hydrogène.
- Le développement des mobilités lourdes à l’hydrogène.
- Le soutien à la recherche, l’innovation et le développement des compétences.
_____________________
https://www.rtflash.fr/thermodynamique-sera-t-elle-l-energie-futur/article
_______________________
Alors que production et consommation d'énergie sont un des problèmes majeurs de notre époque, Entropy System.Inc (ESI) après 7 ans de recherche et 3,4 millions de $, vient de révéler un moteur tout à fait non polluant et plus efficace que tout autre !Basée sur une découverte de l'ingénieur Sanjay Amin, cette nouvelle technologie absorbe la température ambiante comme une éponge (même sous zéro) et la reconvertit en énergie, sans utiliser aucun combustible (ni fossile, ni nucléaire) à l'inverse des moteurs traditionnels. De plus son air d'échappement à basse température peut être utilisé pour la réfrigération et la climatisation. A la fois moteur, réfrigérateur... et producteur d'électricité quand elle est couplée à un générateur, cette technologie rappelle les principes des supraconducteurs et recèle un grand nombre d'applications : voitures, bateaux, tondeuses, réfrigérateurs...Les Etats Unis, l'Australie, la Communauté Européenne ont déjà approuvé les brevets déposés par ESI.
Brève @RT Flash
Wired/9/09/99 : http://www.wired.com/news/news/technology/story/21641.html
http://www.entropysystems.com/
_____________________________________
_________________
_
Energies du futur : nos cinq idées folles
Quand on parle d’énergies renouvelables, on pense d’abord aux éoliennes, au solaire, à la biomasse ou à l’hydraulique. Mais les scientifiques du monde entier ont d’autres idées dans leurs cartons. Pas que du vent ! « L'énergie...
_
Par etienne_baldit
Publié le 24 janvier 2017 à 21h21 Mis à jour le 19 décembre 2012 à 16h20
Quand on parle d’énergies renouvelables, on pense d’abord aux éoliennes, au solaire, à la biomasse ou à l’hydraulique. Mais les scientifiques du monde entier ont d’autres idées dans leurs cartons.
Pas que du vent !
« L'énergie durable - Pas que du vent ! » est un ouvrage étonnant : David MacKay tente d'y dépassionner le débat autour de l'énergie, en se basant uniquement sur les chiffres – « mon but, c'est de bâtir un plan où le compte soit bon » – et non sur des adjectifs.
La suite après la publicité
Avec beaucoup de clarté et d'humour, il dresse un état des lieux lucide et donne un certain nombre de perspectives pour l'avenir énergétique de la planète.
Il y attaque également l'adage selon lequel « chaque petit geste compte » : « si tout le monde en fait un petit peu, nous n'arriverons à faire qu'un petit peu. »
La suite après la publicité
Son conseil : « Ne vous laissez pas distraire par le menu fretin ; concentrez-vous sur les gros poissons, les facteurs de changement décisifs. »
Parfois loufoques, beaucoup d’entre elles semblent « trop belles pour être vraies », ou reposent sur des technologies que l’on ne maîtrise pas encore parfaitement.
A l’occasion du débat national sur la transition énergétique, Rue89 s’est penché sur cinq formes d’énergies nouvelles : crédibles, possibles « game changers » (révolutionnaires), ou futures bonnes idées rangées au placard ?
La suite après la publicité
Nous avons pu les soumettre au jugement de David J.C MacKay, physicien et professeur de philosophie à Cambridge, que nous avons rencontré lors de son passage à Paris.
Après la publication de son livre « L’énergie durable - Pas que du vent ! » (téléchargement gratuit) en 2009, il a été nommé conseiller technique au Department of Energy and Climate Change, le ministère britannique de l’Energie.
Voilà donc nos cinq idées un peu folles, mais qui méritent réflexion.
1Le thorium : le nucléaire propre ?
Ce minerai est au cœur d’un intense débat depuis les années 60. Ses plus fervents défenseurs le présentent comme l’« atome vert », la possibilité d’un nucléaire propre ; ses détracteurs, eux, dénoncent la « fable du thorium ».
Vu sous un certain angle, le thorium est plus qu’alléchant :
il est trois fois plus abondant dans la nature que l’uranium (presque autant que le plomb) dont les ressources pourraient être épuisées d’ici à 2100 ;
il est beaucoup plus difficile à utiliser pour fabriquer des bombes nucléaires ;
son utilisation comme combustible produit beaucoup moins de déchets, qui peuvent pour la plupart être réinjectés dans le réacteur.
Pour David MacKay, nous disposons déjà de la technologie permettant d’utiliser le thorium :
« Avec des ajustements mineurs, le thorium peut être utilisé comme combustible dans les réacteurs actuels, en addition d’un peu d’uranium. Et une réflexion existe sur d’autres types de réacteurs, qui ont fonctionné par le passé et dont les propriétés en termes de sécurité étaient excellentes. »
Alors, si le thorium est si formidable, pourquoi est-ce qu’on ne l’utilise pas ?
« L’énergie durable - Pas que du vent ! », David J.C MacKay. De Boeck, 2009 « Au départ, la Grande-Bretagne a développé des réacteurs nucléaires afin d’obtenir du plutonium pour faire des bombes. L’électricité était une idée secondaire. C’est pour ça qu’on a choisi l’uranium. C’est probablement la raison pour laquelle les Etats-Unis et la France ont choisi l’uranium également. »
C’est l’une des légendes qui entourent le thorium : la recherche – prometteuse – menée dans les années 50 et 60 aux Etats-Unis aurait été stoppée au profit de la filière à l’uranium, afin de fabriquer des armes nucléaires.
« De l’énergie pour 10 000 ans »
Les critiques sont nombreuses [PDF], et les anti-thorium contestent pratiquement tous les avantages supposés qu’il présenterait. Principal obstacle : alors que la France souhaite réduire la part du nucléaire dans sa production d’énergie de 75 à 50% d’ici à 2025, investir dans le thorium reviendrait à relancer la filière.
Un petit groupe de chercheurs du CNRS basés à Grenoble travaille depuis 1998 sur un réacteur, retenu comme piste de réflexion lors du Forum International Génération IV en 2008 : le réacteur rapide à sels fondus (MSFR), qui utiliserait le thorium comme combustible liquide.
Avec ce type de réacteurs surgénérateurs, 100% de la ressource utilisée comme combustible sont consommés, à la différence des réacteurs actuels : seul 1% de l’uranium extrait entre en effet dans la création d’énergie. Pour Daniel Heuer, membre de ce groupe de recherches, c’est la technologie, plus que le minerai, qui est intéressante :
« On gagne à la fois sur les ressources, qui deviennent potentiellement infinies, et sur les déchets. Et ce réacteur est intrinsèquement sûr, extrêmement stable et facilement pilotable. »
Leurs recherches sont purement académiques, et il n’existe pas encore de prototype concret du MSFR en France. Selon Daniel Heuer, les réticences des industriels du secteur, qui disposent de cinquante ans d’expérience avec la filière à l’uranium, vont constituer un frein majeur à l’adoption du thorium comme nucléaire du futur. Tout comme le coût de démantèlement du parc nucléaire et de l’installation de nouvelles infrastructures :
« On travaille à une solution durable, qui permettrait de produire de l’énergie pour 10 000 ans. On a bien 100 ans pour le faire, prenons le temps de le faire correctement. On n’est pas acculés. Et nos descendants ne pensent peut-être pas comme nous : cette solution doit donc être durable, mais aussi réversible. »
Récemment, la Chine a massivement investi dans la filière thorium. L’Inde, qui possède le quart des réserves mondiales, l’utilise déjà depuis quelques années, dans des réacteurs de troisième génération dits Candu.
2 - Du pétrole à base d’air
Les alchimistes rêvaient de transformer le plomb en or. Des ingénieurs britanniques y sont presque : ils sont parvenus à transformer l’air en pétrole, comme le révélait The Independent en octobre. Un pétrole de synthèse à base d’air et d’électricité obtenu grâce à un procédé chimique complexe, résumé par Slate.fr.
Peter Harris, PDG de la petite entreprise britannique à l’origine de cette découverte, explique :
« Nous avons pris le dioxyde de carbone présent dans l’air et l’hydrogène présent dans l’eau, et nous les avons transformés en carburant. »
Ce carburant de synthèse, « beaucoup plus propre que celui obtenu à partir de pétrole fossile », serait compatible avec les moteurs existants.
Coûteux mais prometteur
Selon David MacKay :
« Cela pourrait être une technologie importante. Ça permettrait de faire des choses que l’on ne peut pas faire avec les énergies renouvelables actuellement : nos avions et navires de fret, par exemple, fonctionnent aux carburants liquides. Capturer le CO2 présent dans l’air et le restituer en carburant nécessite un important apport d’énergie à la base. Mais c’est probablement une chose intelligente à faire avec notre énergie : c’est clairement une idée que je souhaite voir étudiée. »
Le procédé en est encore à ses débuts, et la technologie est pour le moment trop coûteuse pour un développement commercial. Mais Peter Harris espère le développement d’une raffinerie « d’ici 15 ans ».
3L’énergie osmotique
L’énergie osmotique repose sur un phénomène physique : l’osmose. Lorsqu’une quantité d’eau salée et une quantité d’eau douce entrent en contact, séparées par une membrane semi-perméable, les molécules de sel attirent l’eau douce à travers la membrane. Ce passage génère une surpression sur la masse d’eau salée, qui peut alors être canalisée vers une turbine.
Schéma de fonctionnement d’une centrale osmotique - Statkraft
Les estuaires des fleuves, où l’eau de rivière se déverse dans la mer, constitueraient donc un formidable gisement d’énergie. Le potentiel énergétique d’un estuaire équivaudrait à celui d’une chute d’eau de 120 mètres de hauteur. Et tout pays côtier pourrait en principe exploiter cette énergie totalement propre.
L’idée est en réalité née dans les années 70, mais la technologie de l’époque n’était pas assez performante. Le premier prototype de centrale osmotique a été construit en 2009 à Tofte, en Norvège.
Mais les rendements restent assez faibles : trois watts par mètre carré de membrane. Les ingénieurs de l’entreprise Statkraft, à l’origine du projet, travaillent actuellement sur une usine d’un à deux MW, ce qui nécessiterait une membrane de 200 000 m2.
Trop faible pour changer la donne
Une deuxième centrale a été crée au Japon, et une troisième est en cours de construction aux Etats-Unis. Stein Erik Skilhagen, responsable de l’énergie osmotique à Statkraft, donne une estimation encourageante :
« Le potentiel technique mondial de l’énergie osmotique est estimé à 1 600 TWh par an, soit l’équivalent d’environ la moitié de la production électrique européenne en 2009. »
David MacKay avait prévu un chapitre sur l’énergie osmotique dans son livre, mais ne l’a finalement pas inclus :
« Il y a un potentiel très important de plusieurs GW par rivière, soit l’équivalent de plusieurs centrales nucléaires. Mais seulement si vous parvenez à accomplir ce que disent les lois de la physique. Or, vous ne pouvez pas vraiment faire passer le flot entier d’une rivière à travers une membrane. En étant réaliste, et même avec une technologie vraiment au point, vous n’obtenez que 10% de l’énergie potentielle. Même en étant optimiste, je ne crois pas que cela pourra changer la donne. »
4 Un biocarburant aux bactéries
_
Les biocarburants se sont jusqu’ici heurtés au problème de leur impact environnemental. Produits à partir de canne à sucre, de betterave ou de maïs, ils nécessitent l’utilisation de terres arables et d’eau potable. Une start-up américaine pense avoir réussi à contourner le problème, de façon spectaculaire.
Le e-éthanol mis au point par Joule Unlimited (en partenariat avec Audi) est en effet issu de bactéries génétiquement modifiées. Le processus, détaillé par le Figaro, est assez simple : les bactéries sont entreposées dans des tubes de trois centimètres de diamètre qui servent de réacteur, remplis d’eau non potable et de CO2 issu d’activités industrielles ; exposées au soleil, elles exploitent la photosynthèse pour produire de l’éthanol ou du gazole.
On obtiendrait ainsi un carburant « vert », inépuisable et abordable.
« Ça ne sera pas l’arme fatale »
Selon Le Figaro :
« Le carburant e-éthanol […] aurait les mêmes propriétés chimiques que le bioéthanol déjà sur le marché. Mélangé avec 15% d’essence fossile, il pourrait alimenter les véhicules conçus pour fonctionner au superéthanol E85. Quant à l’e-diesel, […] il procurerait de meilleures performances » que le gazole d’origine fossile.
Mais David MacKay reste sceptique :
« Cela nécessiterait des installations de très grande taille [notamment pour être directement connecté à la source de CO2, ndlr]. Et l’efficacité de bactéries qui transforment le soleil en énergie, n’est pas aussi grande que celle des panneaux solaires. Si cela peut être réalisé à bas coût et que cela produit un combustible liquide, ce serait un atout intéressant. Dans tous les cas, ça ne sera pas l’arme fatale. »
Peut-être pas, mais les rendements sont impressionants, rappelle Le Figaro :
« Audi annonce 75 000 l/ha/an pour le e-éthanol, à comparer aux 7 000 l/ha/an de bioéthanol produit à partir de la betterave. Pour le e-diesel, le chiffre serait de 50 000 l/ha/an, contre 1 000 l/ha/an pour le biodiesel. »
La mise sur le marché est prévue en 2014 pour l’e-éthanol, en 2016 pour l’e-diesel, et le coût de production est estimé à 0,25 euro le litre dans les deux cas. Incroyable ? Une unité de fabrication est en construction dans l’Etat du Nouveau-Mexique.
5 Les éoliennes du futur
_
Sheerwind, une petite entreprise américaine, pense avoir trouvé la solution aux principaux problèmes que rencontre l’éolien : stockage, raccordement au réseau, production discontinue en raison de la variation du vent...
____
Fonctionnement d’Invelox - Capture d’écran de Sheerwind
Avec ces éoliennes en forme d’entonnoir, l’air est aspiré dans un conduit où sa vitesse est décuplée, avant de passer dans une turbine ou un générateur. Le nom du projet : Invelox, pour « increasing the velocity of the wind » (« augmenter la vitesse du vent »). Le rendement en termes d’énergie produite serait ainsi trois fois plus important qu’avec une éolienne classique, à vitesse de vent égale.
Une éolienne - No²/Flickr/CC
Ces éoliennes présenteraient d’autres avantages :
le coût net par MWh produit serait 38% inférieur ;
un vent de 3km/h suffit pour commencer à produire de l’électricité (contre 10 à 15 km/h avec une éolienne classique) ;
la turbine étant basée au sol, elles sont beaucoup plus petites, ainsi que les pales (« la moitié de la taille, trois fois plus d’énergie », clame Sheerwind) ;
elles permettraient d’éviter les nuisances liées aux vibrations des éoliennes pour les personnes vivant à proximité : maux de têtes, fatigue, vomissements.
-50% la première année avec Google
Plusieurs travaux d’experts, qui ont modélisé la technologie Invelox, sont arrivés à des conclusions opposées. Selon la Technology Review du Massachusetts Institute of Technology :
« Le PDG Daryoush Allei explique que les tests initiaux sans la turbine ont montré un quasi-doublement de la vitesse du vent passant dans le mécanisme, comme prédit par les modélisations antérieures. Selon Allei, ils vont désormais installer la turbine et commencer à surveiller le rendement d’énergie produite. »
David MacKay, lui, n’en avait pas entendu parler : on lui a posé une colle. Mauvais signe ?
_______________
____________________________
___________
QU’EST-CE QUE LA GÉOTHERMIE ?
Le mot géothermie vient du grec gê (terre) et thermos (chaud). Il désigne les techniques permettant de récupérer la chaleur naturellement présente dans le sous-sol et les nappes d’eau souterraines (aquifères) pour l'utiliser comme source d'énergie. Cette chaleur provient, d'une part, des phénomènes à l'origine de la formation de la planète, il y a plusieurs milliards d’années et, d'autre part, de la radioactivité naturelle.
Profondeur = chaleur !
La température du sous-sol varie selon les endroits de la planète, mais aussi en fonction de la profondeur à laquelle on se situe : plus on descend profond vers le centre de la Terre, plus la température est élevée.
Cette augmentation de la température en fonction de la profondeur s’appelle le gradient thermique.
Sa valeur moyenne à l’échelle mondiale est de +3 °C tous les 100 m. Mais elle peut atteindre + 10 °C /100 m dans les régions volcaniques, où du magma est emprisonné sous la croûte terrestre.
_
COMMENT FONCTIONNE LA GÉOTHERMIE ?
Selon la température du sous-sol, les techniques de récupération de la chaleur et son exploitation varient. On distingue généralement deux types de géothermie.
La géothermie basse énergie (températures <90 °C)
C’est la plus facile d’accès, notamment pour les particuliers, car elle s'effectue au moyen d'une pompe à chaleur. Elle représente généralement une énergie d’appoint pour le chauffage des bâtiments :
géothermie très basse température (<30 °C) : elle concerne la chaleur du sol ou de l’eau du sous-sol à des profondeurs inférieures à 200 m. La température est assez faible, mais elle permet de récupérer de la chaleur pour le chauffage et la climatisation.
géothermie basse température (de 30 à 90 °C) : les gisements sont situés dans les aquifères profonds à des profondeurs de quelques centaines de mètres jusqu’à 2 500 m. La température, insuffisante pour produire de l’électricité, permet en revanche de générer de la chaleur par échange thermique direct. Cette solution est réservée aux bâtiments de grande taille.
La géothermie basse énergie est généralement utilisée pour le chauffage des bâtiments.
La géothermie haute énergie (températures >90 °C)
Les températures plus élevées permettent de récupérer plus d’énergie et de produire de l’électricité
géothermie haute température (de 90 à 150 °C) : à cette température, la chaleur est captée sous la forme de vapeur ou d’eau chaude comme à la centrale de Bouillante en Guadeloupe. Les réservoirs sont soit des zones ciblées à une profondeur inférieure à 1 000 m, soit des bassins sédimentaires à des profondeurs entre 2 000 et 4 000 m. La production d’électricité nécessite un fluide caloporteur : l’eau géothermale transfère sa chaleur à un autre liquide, qui se vaporise à basse température et actionne une turbine produisant de l’électricité ;
géothermie très haute température (>150 °C) : elle est associée à des réservoirs fracturés, c’est-à-dire des zones du sous-sol présentant des failles naturelles, comme celle exploitée dans la centrale de Rittershoffen, en Alsace. Des forages sont effectués (généralement à plus de 1 500 m de profondeur) pour faire circuler jusqu'en surface l’eau présente dans ces fractures et la faire remonter en profitant de la perméabilité et des circulations naturelles présentes dans le réseau de failles. Il est également possible d’injecter de l’eau sous pression pour faire jaillir de la vapeur. Une fois en surface, l’eau géothermale est valorisée en chaleur ou en électricité, via une centrale fonctionnant avec un cycle organique de Rankine (procédé permettant de produire de l’électricité à partir de chaleur grâce à un fluide organique).
LES ATOUTS DE LA GÉOTHERMIE
La géothermie offre de nombreux avantages :
c’est une source d’énergie propre, qui ne génère aucun déchet. Les seules consommations d’électricité nécessaires sont liées au fonctionnement des pompes à chaleur et/ou hydrauliques. La quantité moyenne de CO2 émise par une centrale électrique géothermique est ainsi en moyenne 10 fois moins élevée que celle d’une centrale fonctionnant au gaz naturel ;
c'est une énergie disponible de façon régulière, car elle ne dépend pas des conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent), à la différence de l’énergie solaire ou éolienne, par exemple ;
elle est sans impact sur le paysage : une fois réalisés, les forages géothermiques ne sont plus visibles ;
elle est facilement exploitable à faible profondeur, ce qui la rend accessible aux particuliers ;
elle est renouvelable… à condition, bien entendu, de respecter des conditions raisonnables d’exploitation.
LES CONTRAINTES ET LES POINTS DE VIGILANCE
Comme toute source d’énergie exploitant des ressources naturelles, la géothermie dépend des conditions locales, en l’occurrence de la géologie du sous-sol. Les zones volcaniques sont ainsi les plus propices à la géothermie haute énergie.
La chaleur générée à partir de la géothermie doit être utilisée localement, car le transport sur de longues distances génère des pertes thermiques. Cette problématique ne se pose pas pour l’électricité, qui est acheminée via les lignes électriques.
Elle nécessite un investissement de départ élevé (forage, pompe à chaleur, etc.), qui est ensuite compensé par un prix du kilowattheure (kWh) très compétitif.
Enfin, les réservoirs peuvent s’épuiser au fur et à mesure de leur exploitation si on ne laisse pas le temps aux eaux souterraines de se réchauffer en circulant dans le sous-sol. Il est donc indispensable de plafonner les quantités de chaleur prélevées et de limiter l’exploitation des réservoirs dans le temps.
OÙ EN EST LA GÉOTHERMIE AUJOURD’HUI ?
À l’heure actuelle, 90 pays dans le monde utilisent la géothermie et certains y puisent plus de 20 % de leur production nationale. En France, la géothermie est la 3e énergie renouvelable la plus utilisée, derrière la biomasse et l’hydroélectricité.
Les ressources géothermiques présentes sur le territoire métropolitain et dans les départements et régions d’outre-mer sont très riches, mais encore peu exploitées. Ainsi, seulement 10 % des habitations neuves sont équipées de pompes à chaleur (contre 35 % en Suisse et 90 % en Suède). Le premier site français de production d’électricité géothermique se trouve en Guadeloupe. Un autre est en cours d’expérimentation en Alsace.